Partie 31

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Satis

J'ai mangé avec appétit. J'avais vraiment très faim ce soir. Evann est allé dans son bureau. Il était au téléphone et avait les sourcils froncés. Ces histoires de mafia l'occupent décidément. De toute façon, c'est lui le chef.. il est donc tout à fait normal qu'il soit si occupé. Je souffle. Je porte mes chaussons et je sors de la chambre. Je monte ensuite au dernier étage où se trouve son bureau. J'arrive au fond du couloir et je me dirige vers la fameuse porte . Les lumières rendent cet endroit décidément magnifique. Lorsque j'arrive devant la grande porte je frappe doucement. J'entre sans meme attendre de réponse.
Evann est tourné vers la fenêtre et parle au téléphone. Son t-shirt blanc immaculé lui moule le torse. Je peux voir chaque once de ses muscles à travers ce dernier. Il porte un jogging noir et ample et a une main dans une de ses poches.

Evann : pigaínete sti dexiá ptéryga tou ktiríou se aftín tin períptos (aller à l'aile droite du bâtiment dans ce cas). enimeróste me póte dianémete to proïón (faites-moi signe lors de la distribution du produit.).

Je ne comprends pas grand chose de cette langue que je trouve étrange mais tellement belle. Il manie tellement bien les mots que je suis captivée et attirée par le remuement de ses lèvres. Je sors de mes pensées lorsqu'il raccroche.
Je balaie la pièce du regard. Elle est vraiment très belle et spacieuse.. mais tellement effrayante.

Je me tourne vers Evann et je remarque que ses yeux sont plongés sur moi.
Je me sens gênée. Peut être que c'est à cause de la robe que j'ai portée. Je porte une robe en soie verte assez longue mais moulante. Elle a un décolleté qui dévoile grand chose.
Je ferme les yeux et je commence à regretter. Pourquoi est-ce que j'ai porté ça ? Je suis mal à l'aise.

Evann : Pourquoi es-tu montée ?
—Je voulais savoir si tu t'apprêtais à venir. Il y a longtemps que tu..

Je me stoppe dans mes propos quand je me rends compte qu'il s'avance vers moi. Il est tellement imposant que j'en ai le souffle coupé.

Evann : Continue.
—Il.. il y a longtemps que tu n'es pas descendu.. enfin...je voulais dire que tu prenais du temps...
Evann : Satis..

Je m'éloigne un peu, quand je le sens trop proche de moi.

Evann : Personne n'ose entrer dans mon bureau. Où as-tu trouvé le courage de le faire ?
—Je.. je..je ne voulais pas t'énerver.
Evann : Pourquoi est-ce que tu trembles ?
—...
Evann : Est-ce que je te fais peur, mihi possessionem ?
—Non..
Evann : Tu ne m'as pas énervé.

Il me regarde, avec des yeux moqueurs. Cet homme sait décidément me rendre mal à l'aise.

Evann : Pourquoi est-ce que tu recules si tu n'as pas peur ?
—Il.. il fait chaud.

Ses lèvres s'étirent en un magnifique sourire, et une lueur indéchiffrable se dessine dans ses yeux.
Il fait un pas dans ma direction et d'une seule main me soulève et me balance sur son épaule.

—E..Evann.
Evann : Une si petite.. chose.

Il sort de son bureau et ferme la porte après avoir éteint la lumière.

Il se met à marcher lentement dans le couloir et descend doucement les escaliers.
Comment peut on faire les choses avec autant de.. grâce ? Je me demande ce qu'il a en tête.

Evann ouvre la porte de « notre chambre » et prend soin de la boucler à double tour.

—Pourquoi est-ce que tu..boucles ?
Evann : Parce que tu auras certainement envie de fuir.
—Fuir ? Mais pourquoi ?

Il me jette sur le lit et cela me fait pousser un cri de surprise.

Evann se retrouve sur moi et me regarde pendant des secondes interminables. Il descend progressivement jusqu'à mes lèvres et s'en empare en les mordillant. De manière sensuelle, il enfonce sa langue à l'intérieur de ma bouche sans même me laisser le temps de récidiver. Je suis emportée par un sentiment inconnu jusqu'à lors.
Il se lève ensuite de moi qui peine à respirer.

Possessionem Suam[Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant