Partie 2

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« Que lentement passent les heures comme passe un enterrement.
Tu pleureras l'heure où tu pleures qui passera trop vitement comme passent toutes les heures »

Satis

Je cours pour pouvoir intégrer le lycée le plus tôt possible pour qu'on ne me voit pas, pieds nus et complètement boiteuse, suite à ma chute catastrophique d'hier.

Mes cahiers ont enfin séché.

Je suis dans un lycée normal.
Les élèves sont plutôt des gens sophistiqués qui ne ratent aucune occasion de m'humilier.

Ils ont tout ce qu'ils désirent.

C'est pour cela qu'ils me font souffrir.

Je baisse les yeux tout au long du cours du professeur d'anglais.

Il y a un bruit assourdissant dehors.

Le professeur va voir de quoi il s'agit..

C'est à ce moment que Lucas, le petit ami de Linda vient vers moi.

Il balance ma table à Terre, sous mon regard horrifié.

Lucas : Tu n'as donc pas trouvé de chaussures ?

Il sourit.

Lucas : Quel regard, putain. Tu es bandante.

Il se moque de moi, comme d'habitude.

Linda se lève, furibonde.

Linda : ELLE N'A RIEN À ENVIER. ELLE EST PLATE COMME LE MUR.

Les autres élèves se moquent de moi et je baisse la tête.

Ils ont raison.

Lucas me fixe , et ça me met mal à l'aise.
Il essaie de trouver dans mon regard quelque chose dont j'ignore l'existence.

Il sourit, et à une vitesse fulgurante, plaque mon dos contre le mur froid de la classe.

Je baisse les yeux.
Mon cœur bat très fort, comme à chaque fois qu'il pose son regard sur moi.

Il rapproche ses lèvres fines des miennes, qui contrairement sont pulpeuses.

Je vais mourir de honte.

Il plaque son corps contre le mien, sans gêne.

Je suis tétanisée par la peur.

D'un coup, la porte s'ouvre dans un fracas assourdissant.

Lucas ne se détache pas de moi et regarde la porte.

Un homme, très grand, portant une cagoule fait irruption dans la salle de classe, suivit pas d'autres hommes tout comme lui.

Pourtant, il se distingue des autres.

Il est beaucoup plus grand, beaucoup plus baraqués.

Je ne vois pas son visage, ni même son regard.

Il est habillé tout en noir et à l'air d'être le parfait chef de cette mascarade.

Un de ses acolytes vient brusquement vers nous, et jette Lucas à Terre.

Je suis horrifiée.

Je tremble comme une feuille.

Ces émotions sont trop difficiles à supporter pour moi.

Le plus grand ne parle pas .

Il reste étrangement calme.

Où est passé le professeur ?

Possessionem Suam[Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant