Partie 28

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Qu'une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti
Voilà qui n'est pas la même chose

Satis
Waris a l'air d'être quelqu'un d'infiniment gentil.
Nous avons d'ailleurs beaucoup parlé.

Waris : Donc comme ça tu es mariée à Evann.
—Oui.. bien sûr.
Waris : Te sens-tu heureuse ?
—Très. Il me manque d'ailleurs beaucoup. J'ignore pourquoi mes frères ne l'aiment pas du tout.
Waris : C'est leur ennemi juré. Ils appartiennent à une mafia adverse Satis. Evann dirige la plus grande mafia de tous les temps. Il est réellement doué et nous te mentirons si nous te disons qu'il ne nous met pas en difficulté.
—Comment vous met-il en difficulté ?
Waris : Je n'en ai aucune idée. Cet homme a une intelligence déconcertante. Je ne sais pas de quoi il s'agit au juste et je peine à comprendre. Aucun être humain n'est normalement en mesure de réfléchir comme ça. C'est assez.. troublant..

Je soupire.

—Sais-tu où il est Waris ?

Je sais que cette question est plutôt dangereuse. Je ne dois pas la poser mais je me demande sérieusement où il est.. je me demande s'il m'a oubliée, s'il sait où je suis et s'il compte venir me chercher un jour. J'ai peur qu'il m'abandonne en réalité.

Waris : Non.

Il n'ajoute rien, et je sais que quelque soit ce que je dirais, il ne parlera pas.
Je me plonge alors dans mes pensées, seul endroit où je peux me réfugier sans rien craindre de personne quand la porte du salon s'ouvre sur mon « père » et mes « frères ». Je ne suis toujours pas habituée à l'idée d'en avoir en vrai.

Je cherche du regard Sylvano qui apparaît et qui me lance un faible sourire. Je remarque alors qu'il ne va pas bien. En plus, il a du mal à marcher.
Je me lève, afin d'aller à son niveau.

—Qu'est-ce qu'il y a ?
Sylvano : Rien. Juste une mauvaise chute.
—Une mauvaise chute ? Comment ça ? Est-ce que tu as beaucoup mal ?
Sylvano : Ne t'inquiète pas.
?? : Je vais commencer à me sentir vexé. J'ai eu une très mauvaise chute aussi.

Je tourne mon regard vers l'émetteur de cette phrase qui n'est d'autre qu'Ismaël. N'importe qui verrait qu'il se sent parfaitement bien.

Je me mets à bailler. Je suis épuisée à vrai dire.

Samuel : Va te coucher.

Je me retourne vers lui et fronce les sourcils. Je ne dis rien pourtant. Je m'éclipse et je m'éloigne lentement. Mon père me lance un sourire que je lui rends rapidement.

Je m'éclipse après avoir sourit à Waris à l'étage supérieur où se trouve ma chambre. J'y entre, complètement épuisée.
Je me déshabille, et à la vitesse de l'éclair vais prendre ma douche. Je porte des sous vêtements et une longue robe rouge avant de me jeter sur mon lit. Je suis trop épuisée.

Ismaël

Je sors de la maison et me mets à marcher. Je suis satisfait parce qu'aujourd'hui j'ai eu plus d'action que d'habitude. Les autres jours c'est à mourir d'ennui. J'aperçois une silhouette juste devant. A mesure que j'avance, la jeune femme se presse. Je ris intérieurement. Est-ce que je l'effraie à ce point ? Elle a l'air drôlement maladroite, vu que par je ne sais quel miracle elle s'emmêle les pieds et tombe. Je me retiens de rire, et je m'approche d'elle. J'aperçois une épaisse chevelure rousse attachée en un chignon négligé. Sans parler, je lui tend ma main. Elle hésite mais finit par s'en saisir.

Possessionem Suam[Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant