Chapitre 9 - Ailes

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— Comment peux-tu lui demander de faire ça ?

— C'est mon rôle l'ange, ne sois pas étonné.

Cela ne faisait seulemnt quinze minutes que Firilia tentait Meyri et que cette dernière tombait déjà dans le panneau et ça semblait marcher.

— Je vais t'apprendre un truc l'ange. Le côté obscur, c'est la facilité sur cette terre et une fois de l'autre côté ils regretteront leurs choix. Sauf que nous, ça nous rend heureux d'avoir de nouvelles têtes en enfer. Tu sais, sinon c'est la routine et l'ennuie.

Elle riait très fort. Firilia avait fait le choix de ne pas prendre sa forme humaine aujourd'hui pour approcher Meyri. Tout en lui soufflant dans l'oreille, elle agissait. Ce qui semblait très bien marcher.

— Tu verras, elle fera ce que je lui ai dit de faire. Avant la fin de la journée, elle aura son premier client.

— Je t'en empêcherai et puis Meyri n'est pas comme ça.

— Tu ne la connaît pas Loëse. Tu ne la connaît pas. Et puis, tu ne peux pas connaître le sentiment de désespoir. Elle a besoin d'argent. C'est de l'argent rapide et facile. Il suffit juste d'écarter les...

— NON ! NON ! NON ! Je ne veux pas savoir. Ne me dis rien.

— Fais pas le prude Loëse. Je sens que tu es un ange qui goûtera aux plaisirs de la chair et dans pas longtemps si tu veux mon avis.

— Loin de moi cette idée.

— Nous verrons bien.

Elle se concentrait sur Meyri qui pesait le pour et le contre.

— Tu n'y arriveras pas. Son dossier stipule clairement "pure".

— Ça ne veut pas dire vierge.

— Si.

— Non.

— Ne me crois pas si tu veux, mais Meyri est vierge. Je ne pense pas que pour sa première fois elle couchera avec un parfait inconnu sans amour. Pire, un client.

Firilia le regardait bouche bée.

— C'est vraiment un ange qui parle de la sorte ?

Firilia ne parlait plus laissant Meyri sans un de ses "conseils ". Elle n'arrêtait pas de fixer l'ange encore sous le choc.

— Tu n'es pas un ange comme les autres Loëse.

Elle marquait une pause alors qu'un immense sourire dévoilait ses dents pointues.

— C'est pour ça que je t'aime bien.

Elle tapait sur l'épaule de l'ange et souriait.

— J'en ai fini avec Meyri, tu peux prendre ton service.

— Mais ça ne fait pas longtemps que tu parles avec elle.

— Ça me suffit amplement pour savoir que j'ai gagné pour aujourd'hui. Qu'elle m'écoutera moi et non toi.

— C'est ce qu'on verra.

Il se redressait dans le fauteuil où il s'était assis depuis leur arrivée chez la jeune femme. Il étirait son dos le faisant craquer sous le regard de Firilia.

— Il faudrait que j'arrête de te regarder comme ça. Tu n'es qu'un ange.

— Un très bel ange.

Loëse avait une soudaine poussée de confiance en soi. Il osait répondre.

— Ne te prends pas des ailes.

— J'en ai déjà de très belles.

Il agitait ses ailes soyeuses d'un blanc pures en direction de la démone créant un léger courant d'air.

Loëse l'Ange gardien Où les histoires vivent. Découvrez maintenant