Chapitre 6.

2.6K 140 36
                                    

Le 26 décembre était là, Drago ne tenait plus en place, mais il le cachait bien sûr. Son père n'aurait jamais approuvé un pareil comportement. Heureusement, celui-ci avait été appelé au Ministère et donc ne serait pas là de la journée. Sa mère était une femme qui pouvait se montrer chaleureuse mais son père ne connaissait pas ce genre de codes sociaux. Et Drago ne pensait pas les connaître non plus, avant de rencontrer Margot. À treize heures, on frappa à la porte, Drago se retint de courir jusque là et entendit une des gouvernantes l'appelait « Mr Malefoy ? Miss Delagarde est là ».

Lorsqu'il la vit dans l'entrée, avec une magnifique robe bleue électrique, ses cheveux détachés, il sentit son cœur battre la chamade. Il l'aimait, ça ne faisait aucun doute. Il profita de l'absence momentanée de sa mère pour lui voler un doux baiser sur ses lèvres. Sa mère les attendait au jardin d'hiver et Drago accompagna Margot jusque là.

Margot démontra sa capacité à être une invitée parfaite, après avoir offert à Narcissa Malefoy une boîte de macarons tout frais de Paris, elle avait alimenté la conversation durant plus de deux heures, arrachant quelques sourires et même un rire contenu de la part de la mère de Drago. Quant à lui, il les avait observées au loin, préférant être spectateur quitte à intervenir au besoin. Mais Margot était parfaite, elle lui prouvait une fois de plus. Puis Narcissa prit congé, elle devait se rendre sur Londres. Il n'était que quinze heures trente et Margot avait encore du temps avant de partir.

Drago lui fit faire le tour du propriétaire, lui racontant des anecdotes de son enfance, le temps n'étant pas clément, il lui montra le domaine depuis l'étage, mais n'avait aucune envie de la tremper.

Puis il lui montra sa chambre, son repère, Margot semblait époustouflée de la bibliothèque qui surplombait son lit, elle était immense et contenait des livres tous plus précieux les uns que les autres. Sa chambre offrait une vue imprenable sur le domaine et la forêt alentours, il aimait cette vue, et Margot ne disait mot, elle observait autour d'elle. Puis ses beaux yeux bleus se posèrent sur lui, il avança vers elle pour la prendre dans ses bras :

- Tu as été parfaite avec ma mère, vraiment

- C'était un plaisir de discuter avec elle Drago, elle est très agréable.

Il n'en pouvait plus, il voulait l'embrasser, et il vit dans son regard qu'elle le voulait aussi. Ils s'embrassèrent comme ça, durant de longues minutes, Drago caressait sa nuque, ses bras, laissait glisser se mains sur le corps parfait de Margot et elle lui rendait ses caresses, réduisant de plus en plus l'écart entre eux. Puis soudainement, elle mit fin à ce baiser pour planter ses yeux perçants dans ceux de Drago, et elle verrouilla la porte d'un coup de baguette. Drago savait ce qu'elle s'apprêtait à faire, son corps tout entier le savait, et il en avait plus qu'envie. Elle ôta délicatement sa robe pour le laisser découvrir son corps presque nu, elle s'approcha de lui et déboutonna sa chemise pour lui enlever. Elle l'embrassait, elle le touchait et lui se laissait totalement aller à cette fille qu'il aimait tant.

Lorsqu'ils furent tous les deux nus et allongés sur le lit de Drago, elle lui murmura ce qu'il espérait entendre au plus profond de lui, « je t'aime Drago », son français n'était que sommaire, mais cette expression était connue dans le monde entier ... « Je t'aime aussi Margot ». Ils unirent leurs corps et firent l'amour pour la première fois.

Margot avait le cœur qui commençait doucement à reprendre un rythme normal après cet élan amoureux très intense. Elle avait adoré ce moment avec Drago, depuis le temps qu'elle en avait envie ... Et au vu de son visage détendu et souriant, il semblait qu'il ait aimé aussi. Il l'embrassa comme pour confirmer ses pensées.

Après un quart d'heure nus l'un contre l'autre, ils décidèrent de se rhabiller et de descendre prendre l'air un peu, tant que la pluie ne s'abattait plus au dehors. Ils étaient plus proches que jamais, ils le savaient, mais ils savaient aussi, chacun de leur côté, que cette histoire n'était pas éternelle.

La semaine suivante défila à une vitesse déconcertante et Drago se retrouva devant chez Margot plus vite qu'il ne l'imaginait. Il allait rencontrer la famille de sa bien-aimée. C'est elle qui ouvrit la porte, en effet, Drago remarqua que malgré le standing de la maison, Margot ne possédait ni gouvernante, ni domestique, ni elfe de maison mais bizarrement cela ne l'étonnait pas.

Margot était seule, son père allait rentrer d'ici quelques minutes donc elle lui fit visiter la maison, avec un petit clin d'œil pour la chambre, mais ne s'éternisa pas. Sachant que son père allait arriver, il aurait été assez malvenu de les retrouver nus au lit ...

Une question brûlait les lèvres de Drago mais il avait peur de commettre un impair. Il se lança tout de même :

- Dis moi, je peux te demander, où est ta mère ?

Margot le regarda d'un air triste

- Je me doutais bien que tu poserais la question, elle est légitime. Ma mère nous a quittés il y a un an et demi.

Drago sentit ses entrailles se liquéfier, il avait mis les pieds dans le plat, et bien comme il faut.

- Oh, hm, je suis désolée Margot, je ne voulais pas être indiscret ...

- Drago, je t'aime, tu le sais, et tu n'es pas indiscret en me demandant où est ma mère ... C'est normal de te poser la question.

Légèrement soulagé, il l'embrassa sur le front et alla attendre le père de Margot avec elle dans le salon.

Il arriva quelques minutes après avec une jeune fille, brune avec des yeux noirs, elle ressemblait fort au père de Margot et il imagina qu'il s'agissait de la sœur de Margot.

- Enchanté Drago, je suis Philippe, le père de Margot, bienvenue à la maison. Voici mon autre fille Louise, elle fera sa rentrée l'année prochaine

- Enchanté Mr Delagarde, merci pour cette invitation, dit-il en lui tendant une bouteille d'un très bon whisky pur feu. Hm, mon père aime en boire avec ses invités donc je me suis dit que c'était peut-être une bonne idée de cadeau ... Se justifia Drago, gêné

- C'est une très belle attention, merci Drago, celui-là je le sortirai uniquement pour les grandes occasions, dit Philippe Delagarde avec un petit sourire

Ils discutèrent un moment, et Margot suivait de loin cette conversation, en s'occupant de Louise. Elle souriait de temps en temps, lorsqu'elle voyait son père sourire à une remarque de Drago. Elle trouvait son petit ami tellement différent de la froideur qu'on lui avait rapporté avant la rentrée. Et elle l'aimait réellement fort. Si fort que c'en était douloureux ...

Le soir, Margot se coucha satisfaite de cette rencontre, son père lui avait confié qu'il semblait beaucoup plus agréable que Lucius et qu'il pouvait comprendre les sentiments de sa fille envers ce jeune homme.

Elle avait hâte de lui dire tout ça de vive voix quand elle le retrouverait dans le train pour Poudlard.

Le tigre blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant