Chapitre 11.

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« Quoiqu'il advienne. »

« Jour 1 : je suis anéantie. Je dois partir, c'est au dessus de mes forces de le voir chaque jour. C'est au dessus de mes forces de l'imaginer sans moi, pourtant si près. Il est ma force et sans lui je suis à bout. »

Drago se retrouva projeté quinze ans en arrière, imaginant Margot écrire ces quelques mots ...

Il feuilleta le journal et une photo tomba de celui-ci, c'était elle et lui, attablés dans le bar des Trois Balais, ils se regardent, sourient et s'embrassent. Drago sentit son cœur se tordre de douleur.

« Voilà un an que j'ai disparu, Drago a cessé d'essayer de me joindre depuis longtemps déjà. Quelle horreur de devoir ignorer ses lettres mais c'était pour son bien ... j'espère qu'il va bien, j'espère qu'il est en vie, j'espère qu'il ne m'a pas oubliée. »

Chaque page était composée des pensées furtives de Margot, posées, jour après jour, Drago se promit de prendre le temps de toutes les lire mais son instinct lui disait qui devait aller à la dernière page :

« Mon petit serpent, voilà quinze ans que nous sommes séparés. J'ai su par la presse que tu avais eu un fils il y a sept ans. Et je suis sûre qu'il est aussi beau que toi. J'ai su aussi que ta femme était décédée et j'en suis tellement navrée. J'espérais tellement que tu aies trouvé le bonheur que tu méritais. Ne pense pas que je t'espionne tapie dans l'ombre. J'ai juste voulu savoir comment tu allais. Après la guerre, j'ai su que tu avais survécu et j'ai remercié le ciel pour cela. J'ai eu envie de revenir en Angleterre te retrouver mais j'ai appris que tu allais t'unir à Astoria Greengrass et il m'était impossible d'imaginer te priver de cela sachant ce qui t'attendait avec moi. Je t'ai donc laissé. Et j'ai essayé de vivre ma vie, mais tout me ramenait à toi, peu importe mes voyages, mes aventures, mes découvertes, tu étais là. Mais il n'était pas envisageable que j'abandonne la promesse que je m'étais faite, à savoir te rendre heureux quoiqu'il advienne. Et tu avais tout pour être heureux dans ta nouvelle vie.

Puis, il y'a quelques temps, je suis revenue en Angleterre voir ma sœur qui s'y est installée, j'avais besoin de stabilité car je me transforme de plus en plus. Et j'ai vu ton nom sur un journal, et voilà comment j'ai appris pour ta femme et ton fils.

Pourquoi ressurgir maintenant alors ? Je disparais Drago, je disparais et je voulais te remettre ceci avant qu'il disparaisse avec moi. Je ne te l'ai pas amené en main propre car j'avais peur qu'il soit trop tard et qu'au final, je n'arrive jamais au bout de mon périple. Je te demande de me pardonner pour cela.

Drago, je t'ai aimé, de tout mon être, et ce toute ma vie. Tu m'as rendue heureuse comme personne et tu m'as donné tout l'amour nécessaire pour supporter toutes ces années loin de toi.

Je te souhaite d'être encore heureux Drago Malefoy, et je suis heureuse de savoir que tu as un fils, et je suis sûre que tu es un père fabuleux.

Ne m'oublie pas s'il te plait, rappelle toi pour nous deux de cette histoire. Quoiqu'il advienne. »

Drago sentait ses joues humides, il avait pleuré tout le long de cette lecture. Une fois qu'il eut repris ses esprits, il demanda à la nourrice de garder Scorpius, il avait une course urgente à faire. Il embrassa son fils sur le front et fonça vers la cheminée direction le Chaudron Baveur.

Le tigre blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant