Chapitre 9.

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Le lendemain matin, Drago eut du mal à se lever pour le petit déjeuner, il avait très peu dormi et il se sentait brisé. Il avait déjà annoncé à tout le monde sa rupture avec Margot et par respect, aucun d'eux n'avait demandé d'explications. Lorsqu'ils descendirent pour déjeuner, Drago chercha instinctivement la chevelure blonde de son amour perdu mais elle ne semblait pas être là. Peut-être avait-elle fait l'impasse sur le petit déjeuner, pensa-t'il.

Il se dirigea vers les cachots pour le cours de potions et fut surpris de voir qu'elle n'y était pas non plus. Il interroge Pansy du regard qui lui assura qu'elle l'avait vue dans son lit ce matin. Peut-être avait-elle vraiment du mal à vivre cette séparation pensa Drago, se sentant affreusement coupable.

La matinée passa et aucun signe de Margot. Le midi, Drago fit un passage à la salle commune, espérant voir Margot afin de lui demander de venir en cours, afin de la booster, d'essayer de la consoler ... La salle commune était vide et il vit flotter une enveloppe non loin de la cheminée. Elle lui était adressée et Drago ne connaissait que trop bien cette écriture.

« Drago, j'ai décidé de quitter Poudlard. Tu as raison, je ne dois pas rester près de toi, je ne dois pas être ta faiblesse. Je ne veux pas que le Seigneur des Ténèbres te fasse souffrir à cause de moi. Je n'ai pas peur de lui et de ce qu'il pourrait me faire, mais je ne peux imaginer qu'il te fasse du mal par mon biais. Je t'aime de tout mon être Drago Malefoy. Je t'aime, quoiqu'il advienne mon petit serpent. Ne m'oublie pas. »

Un petit serpent en argent avec une émeraude à la place de l'œil accompagnait la lettre. Drago n'en croyait pas ses yeux, elle était partie. Margot avait disparu. Elle l'avait décidé, seule, sans lui en parler. Le mettant devant le fait accompli. Drago se rendit compte que ce qu'il avait ressenti hier n'était rien en comparaison de ce qu'il ressentait à cet instant. Son cœur n'était pas brisé, il avait disparu. Il avait disparu avec Margot. Elle l'avait emporté avec elle.

Ce matin là, Margot avait demandé à voir le professeur Rogue et le professeur Dumbledore et leur avait expliqué sa malédiction. Elle leur demanda son transfert immédiat vers Beaux-Bâtons et celui fut accepté. Dumbledore renvoya donc Margot auprès de son père après avoir écrit un courrier à Madame Maxime.

Margot était anéantie, et elle savait qu'il lui était impossible de voir Drago chaque jour. Elle passerait quelques jours avec son père, car Beaux-Bâtons disposait d'une semaine de vacances à cette période de l'année, puis elle repartirait en France, loin de l'amour de sa vie.

Un mois s'était écoulé depuis le départ brutal de Margot. Drago demeurait inconsolable. Il ne le montrait pas, mais intérieurement il se sentait dévasté. Comment pouvait-il encore être heureux un jour ? Il avait tenté de lui écrire, mais son hibou revenait avec sa lettre accrochée à sa patte. Il se doutait qu'elle était repartie en France mais peut-être ne voulait-elle juste pas avoir de contact avec lui ... peut-être ne l'aimait-elle pas tant que ça pensa-t'il. Il savait qu'il se disait ça pour essayer de tourner la page mais rien n'y faisait. Il l'avait perdu et il ne la reverrait jamais. Et d'ici peu, il rejoindrait les rangs de Lord Voldemort. Il avait appris à fermer son esprit, afin que son futur maître ne puisse jamais déceler cette fille en lui. Il avait même songé de demander à Blaise de l'oublietter, afin que ce souvenir soit enfoui pur toujours, et pour ne plus souffrir, mais il avait changé d'avis. Margot avait enchanté sa vie, elle lui avait prouvé qu'il pouvait être quelqu'un de bien et il s'était promis de toujours garder ce souvenir au plus profond de son âme, quoiqu'il advienne.

Margot, quant à elle, avait repris sa scolarité à Beaux-Bâtons, son école ne lui avait jamais paru aussi triste, même ses anciens amis lui semblaient fades. Ils lui manquaient tous, mais celui qui lui manquait le plus c'était Drago. Elle s'endormait chaque soir en pleurant, en serrant dans sa main son bracelet, jusqu'à en avoir mal. Chaque nuit, elle le voyait, et chaque nuit il s'éloignait. Drago avait tenté de lui écrire mais Margot avait renvoyé son hibou chaque fois, c'était au dessus de ses forces. Chaque jour, elle lui écrivait, et elle s'était promise que si la guerre dans laquelle il allait s'engager cessait un jour, elle lui enverrait toutes ces lettres. Mais pas avant. Pour le moment, elle devait vivre avec le trou béant qu'il avait laissé dans sa poitrine.

Le tigre blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant