Lily Smith

La Pierre Philosophale

Lys se réveille une autre fois. Elle constate rapidement que c'est la nuit. Elle sent un poids sur son ventre et son bras est dessus. Elle ouvre doucement les yeux et voit Seavus couché à côté d'elle. Elle a la tête sur le bras droit de Sev et il a son bras gauche sur le ventre de la jeune fille qui a posé le sien par-dessus pendant son sommeil. La jeune fille est encore épuisée, même si elle a l'impression de ne rien faire d'autre que dormir depuis plusieurs heures déjà. Elle se tourne vers le Serpentard et se blottit contre lui. Elle serre ses bras autour de la taille de Sev et enfouit son visage dans son cou. Une larme de soulagement glisse sur sa joue.

Elle se rappelle de tout ce qui s'est passé avant qu'elle ne s'endorme dans le bureau du directeur. Il lui avait proposé une tasse de thé à la menthe, elle n'en voulait pas, mais comme elle avait touché l'enveloppe en l'enlevant de la patte du hibou, elle n'avait pas le choix de la prendre. Elle a sentit l'arrière goût du Véritaserum dans a thé. Dès qu'il avait commencé à lui poser des question sur Harry Potter, elle s'était concentrée sur ses barrières d'Occlumancie pour contourner le plus possible les questions. Quand ce malade lui avait posé des questions sur Seavus, elle s'était concentrée encore plus fort. Elle était terrorisée à l'idée qu'il apprenne la vérité.

- Es-tu Harry Potter?

- Non, répond la jeune fille d'une voix neutre.

- Qui est ton père?

- Je ne le connais pas, dit Lys.

Ce qui n'est pas faux. Elle n'a aucun souvenir de James Potter. De plus, elle ne l'a jamais considéré comme un père. Quel père essaye de tuer le petit copain de la fille qu'il veut. Parce que Lys est certaine d'une chose, James n'a jamais aimé sa mère. Il la désirait, certes, mais il ne l'a jamais aimé. On ne frappe pas quelqu'un qu'on aime, on ne viole pas quelqu'un qu'on aime, on ne fait pas de mal aux proches de la personne que l'on aime. On la chérie, on la protège, on l'écoute en faisant de son mieux pour la comprendre, on la touche pour la rassurer ou lui faire du bien, jamais pour l'humilier ou lui faire du mal. Définitivement, James Potter n'a jamais été son père. Ce qui l'arrange, finalement.

- James Charlus Potter est-il ton père? Insiste Dumbledore.

- James Charlus Potter n'est pas mon père, répond Lys, le regard vide.

L'expression sur le visage de la jeune fille est complètement stoïque, mais son cerveau marche à plein régime.

- Qui est Seavus Prince? Demande le vieux cinglé en changent de sujet.

Lys réussit à cacher son sentiment de panique. Elle réfléchit à toute vitesse. Qui est Sev, pour elle. Le père qu'elle aurait dû avoir? Non, ça c'est Severus Rogue, mais pas Seavus Prince. Ouf! Une chance qu'il pose des questions facilement contournables.

- Seavus est notre meilleur ami, à mon frère et moi.

- Pourquoi a-t-il la même adresse que toi dans son dossier scolaire?

- Parce qu'il habite à la maison. Il est un peu notre grand frère, à Olivier et moi.

- As-tu déjà eu une cicatrice sur le front, Lily Smith?

- Non.

Une chance qu'elle n'avait pas encore ce nom quand Mr Gripsec lui a appris à nager dans la cascade des voleurs de Gringotts pour éliminer l'Horcruxe en douceur et lui ont retiré sa cicatrice! Elle voit Dumbledore crier de rage et prendre un gant de toilette avec une potion démaquillante. Il s'approche d'elle comme un chat de salon devant un oiseau blessé. Il se sent tout puissant alors qu'il n'y a aucun mérite à attraper cette proie. Elle sent le tissus rêche sur la peau de son visage et se met à pleurer de douleur. Le directeur semble en avoir assez de l'entendre et lui lance un sort puissant de sommeil pour qu'elle se taise.