Chapitre 14.

16 2 0
                                    

ATTENTION : 3 POINTS DE VU DANS CE CHAPITRE


*** DANS LA PEAU DE THAQIB ***

Que quelqu'un me retienne ou bien qu'il me dise que c'est une blague. Je vais le tuer ce fumier. A mes yeux il est complice dans l'assassinat de ma sœur et maintenant il devient le meurtrier de la femme que j'aime. Je vais faire un carnage, il ne sortira certainement pas vivant de cet hôpital...

- T'es con, mais t'es vraiment un abruti fini c'est pas possible. Quand on dit que le Coran c'est le médicament du cœur, ce n'est pas par rapport à la maladie, c'est par rapport à la tristesse pauvre idiot !!

Il ne répond pas et il baisse la tête. Qu'il m'énerve mais qu'il m'énerve à ne jamais tenir tête à personne. C'est loin d'être un bonhomme ce gars. Il n'assume rien, il est perdu dans sa vie. J'espère que Zunaïra ne veut pas faire sa vie avec lui parce que ce serait du gâchis, une perle comme elle avec une chose comme lui c'est incompatible !

J'avoue que je le jalouse un peu. Il a un degré de foi incomparable. Je ne dis pas que je n'ai pas la foi mais par rapport à lui, je suis loin derrière. C'est pour ça que je l'ai longtemps admiré, j'avais confiance en lui. Pendant que de son côté il avait une confiance aveugle en personne d'autre qu'en Allah. Mais il est vite retombé dans mon estime. J'ai fini par comprendre que cette "Foi" qu'il entretenait c'était juste pour camoufler ses pêchés. Il se fait passer pour celui qu'il n'est pas pour être plus proche des gens et mieux les trahir. J'ai compris son petit manège, je ne me ferais pas avoir deux fois. Il m'arrive de tout remettre en question, j'aimerais tellement savoir ce qu'il s'est passé dans sa tête, pourquoi est-ce qu'il a tant chercher à protéger son frère alors qu'il s'en voulait à mourir le soir de la mort de ma sœur...

Peut-être qu'un jour je réussirais à mettre toute cette rancœur de côté pour réussir à avoir une vraie conversation avec lui. Mais pour le moment, c'est loin d'être le cas, je préfère m'éloigner de lui avant de faire quelque chose que je pourrais regretter. Je l'observe de loin dans ce foutu couloir qui me rappelle tant de mauvais souvenirs, il est assis sur les genoux, les mains vers le ciel. Je n'entends pas ses paroles mais je sais qu'il prie pour que Zunaïra s'en sorte. Je ne sais pas où est-ce qu'il trouve cette force, mais je l'envie horriblement pour ça... Ce qui est beau dans la prière, c'est que tu murmures dans la terre mais on t'entend dans le Ciel...

Bon, je dois appeler Bayinah, elle m'a fait promettre de la tenir au courant quoi qu'il se passe...

*****

*** DANS LA PEAU DE BAYINAH ***

J'entre dans cet hôpital comme une furie. Je suis sortie de chez moi en catastrophe c'est à dire en pyjama et j'ai mis le premier voile qui m'est tombé sous la main. Les gens me regardent comme si j'étais une folle prête à se faire interner mais peu importe. C'est le cadet de mes soucis. Mon frère m'a dit que Zunaïra était dans un état critique et j'ai peur d'apprendre la suite. Elle ne peut pas me quitter maintenant alors que je viens de la retrouver. Elle compte trop pour moi... J'arrive face à mon frère dans ce long couloir, il a le regard dans le vague, je sais qu'il s'inquiète et je suis presque sûre de ses sentiments pour Zunaïra mais il ne m'en a pas parlé donc je ne lancerai pas le sujet non plus.

- Thaqib ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Me parle pas de lui déjà, je veux pas entendre son nom sortir de ta bouche t'as compris ? (Je hoche juste la tête. Je sais qu'il est énervé je ne vais pas en rajouter) Surtout que c'est sa faute !! Tu vois cet abruti s'est mis en tête de guérir ma femm... Zunaïra avec du Coran. Comme si ça allait avoir un réel impact sur elle !!

Quand le cœur est mis à prix...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant