Parce qu'une femme tous les trois jours aurait voulu s'en relever.
Il était laid, son visage.
Triste ruine d'un temps d'autrefois oublié
Il était maculé de taches dégoulinantes
Macabre peinture d'un artiste raté
Dont personne n'y décèlerait une esquisse charmante.Il était laid son visage.
Trop de regards fuyants dans les rues solitaires
Trop d'hésitations, de dégoûts, de silences amers.
Tous terrés dans leurs idéaux merveilleux
Ils préféreraient le politiquement correct à l'évidence de l'horreur.
Mais cette hantise effroyable qui régnait dans leurs yeux
Était bien plus au fond ignorance que frayeur.Il était laid son visage.
Des sourcils couleur arc-en-ciel
Et des cheveux naissant dans une lueur d'or
Était sa prison aux barbelés bien réels
Coagulés de sang et couleur de la mort.Oui il était laid son visage,
Mais dans ses yeux tout était différent.
Là, y régnaient les plus belles promesses de courage.
Là étaient tous ses combats et sa persévérance.
Là, plus qu'une envie de vivre, une rage !
Là, dans ses yeux, tout faisait la différence.
Et c'est avec ce regard que pour elles, elle s'est levée
Que pour elles, ce matin, elle est sortie dans la rue
Abandonnant à jamais la violence sur son passage,
Comme cent vingt femmes l'an passé l'avait voulu
Comme cent vingt femmes, l'an prochain, l'auront rêvé.Elles étaient toutes là, dans son regard.
Il était beau, son visage.
MathildesBlaueBlume
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Injustes injustices
PuisiQuelques poèmes rien que pour vous, Parlant d'un petit peu de tout. Des injustices, des rêves brisés, De la douleur, des vies volées.