10. Ça sert à quoi un ami ?

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Gon s'évanouit et Kirua le rattrapa avant qu'il ne tombe par terre.

– Gon ?

Le garçon ne répondit pas. Kirua regarda son bras, le sang dégoulinait du bandage et le Zoldik soupira :

– Est-ce que t'es vraiment idiot ? Tu ne peux pas dire que ça ne va pas avant d'atteindre tes limites ?

Il souleva Gon pour le mettre sur son dos et le porta jusqu'à l'entrée du portail où l'attendait Gotô et la voiture.

– Monsieur, est-ce que tout va bien ?

– Gon s'est évanoui, je pense qu'on devrait aller à l'hôpital. Il saigne beaucoup.

Gotô aida Kirua à allonger Gon dans la voiture, le Zoldik se mit à côté de lui et posa la tête de son ami sur ses genoux. Gon était plutôt pâle et Kirua inquiet.

– Dépêche-toi, dit-il à Gotô, j'ai enfin le droit d'avoir un ami, je n'ai pas envie de le perdre.

Gotô obéit et accéléra. Il se gara devant l'hôpital, au plus proche de l'entrée. Kirua remit Gon sur son dos. Ce dernier avait laissé du sang sur la banquette arrière, mais le Zoldik s'en moquait.

– Voulez-vous que je le porte ?

– Non c'est bon. Il n'est pas lourd.

Le bras de Gon laissait une traînée de sang sur ses vêtements mais ça lui était égal. Le corps de Gon appuyait sur ses blessures, mais il ne le sentait même pas. À l'hôpital, Gon fut traité dans l'urgence et des médecins s'occupèrent immédiatement de lui. Kirua s'assit en salle d'attente et Gotô resta avec lui.

Le garçon joua sur son portable, il se demandait s'il ne devait pas appeler Mito pour la prévenir, mais en même temps, il avait peur de l'inquiéter. Il valait mieux lui dire quand Gon irait bien. Ils attendirent assez longtemps avant qu'on ne vienne leur dire que c'était bon.

– Votre ami avait besoin de plusieurs points de suture, son bras était déchiqueté à pas mal d'endroit. Il est réveillé, vous pouvez le voir.

Kirua ordonna à Gotô de l'attendre et se rendit seul au chevet de Gon. Son meilleur ami avait le bras dans un nouveau bandage, et il avait une perfusion.

– Comment tu te sens ? Demanda-t-il.

Gon lui sourit de toutes ses dents :

– Très bien.

Kirua s'approcha du lit et Gon l'interrogea :

– Tu as fait soigner tes blessures ?

– T'inquiète pas pour ça.

– Tu l'as pas fait hein ?

– J'attendais que mon crétin de meilleur ami se fasse recoudre le bras.

– Tu aurais dû en profiter pour te faire soigner !

– Ce n'est pas grand-chose et j'ai l'habitude.

Gon grinça des dents, Kirua lui mit une pichenette sur le front.

– Tu es venu me chercher pour aller au collège et tu finis à l'hôpital, idiot !

Gon se frotta les cheveux :

– Tes chiens sont drôlement coriaces.

– Qui t'a dit de leur servir de repas ?

Gon fit une petite moue gênée :

– Je n'ai pas trouvé d'autres solutions.

Kirua s'assit en tailleur sur le lit, en face de Gon.

La clé de la cage doréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant