13. Rendez-vous d'affaire.

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Retsu attira Gon jusqu'à un coin tranquille du collège où ils pourraient être à peu près seuls. Elle l'avait emmené dans la classe où ils avaient cours ensuite, et il n'y avait encore personne parce que tous les élèves profitaient de leur pause déjeuner.

– Gon...

– Qu'est-ce que tu voulais me dire Retsu ?

– En fait...

Elle baissa la tête et commença à triturer la manche de son pull. Kirua arriva près de la classe à ce moment-là, et se planqua derrière le mur pour écouter la scène.

Retsu poussa un grand soupir pour se donner du courage, puis elle sortit de sa poche une petite boîte qu'elle tendit en direction de Gon :

– C'est pour toi. Ce sont des chocolats.

Le sourire de Gon fut immense quand il prit la boîte :

– Merci Retsu !

– En fait Gon... Je...

Gon pencha la tête sur le côté, attentif, les yeux rivés sur elle. Kirua serra le poing.

– Je voulais te le dire depuis longtemps, je...

– Qu'est-ce qu'il y a Retsu ?

Retsu ferma les yeux un instant, puis les rouvrit et regarda Gon :

– Je t'aime.

Le silence ne dura pas longtemps. Gon répondit :

– Ben tu sais Retsu... Moi aussi.

Kirua eut l'impression que le monde s'ouvrait sous ses pieds. Il n'eut aucune envie d'écouter la suite et s'en alla. Gon reprit :

– Mais... Je t'aime comme une amie.

Retsu baissa la tête, elle s'en doutait.

– Je suppose que tu ne veux pas sortir avec moi...

– On peut avoir un rendez-vous si tu veux.

– En tant qu'amis ?

Gon hocha la tête.

– Et à la fin tu vas me dire que tu ne peux pas sortir avec moi ?

Gon acquiesça à nouveau.

– Laisse tomber.

– Je suis désolé Retsu.

Elle se mordit les lèvres :

– Est-ce que... Est-ce que tu...

– Hm ?

– Non rien. Je ne suis pas sûre de vouloir savoir.

– De vouloir savoir quoi ?

Retsu secoua la tête.

– Gon...

– Oui ?

– Je... J'ai besoin d'être un peu seule là, tu veux bien...

Gon comprit. Il sortit de la classe et Retsu s'accroupit et resserra ses bras autour d'elle. Elle le savait déjà, mais... Elle avait quand même espéré. Et ça faisait mal. Ça faisait vraiment mal. Même si elle n'avait que douze ans, la douleur était bien présente quand même. Des tas de souvenirs avec Gon lui revinrent en mémoire. Leur rencontre, ses sourires, leurs jeux, leurs discussions. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et couler sur ses joues.

Mais même comme ça, même avec tout le temps qu'elle avait passé avec lui, elle n'était jamais allée chez lui, ils n'avaient jamais été collé ensemble, elle n'avait pas su immédiatement qu'il était à l'hôpital, elle n'avait pas pu être là pour lui, ils ne s'étaient jamais tenus la main. Elle serra ses bras plus fort autour de ses jambes et pleura bien comme il faut.

La clé de la cage doréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant