7. Un cadeau pour Noël.

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C'est pendant le dîner que sa famille décida d'engager la conversation. Comme Kirua l'avait deviné, Gotô avait vendu la mèche. Donc il était bien chargé de le surveiller et de donner le plus d'informations possibles à ses parents. Kirua avait bien fait de se montrer méfiant dès le début.

- Kirua, il paraît qu'une jeune fille t'a fait une déclaration d'amour, commença sa mère.

- Oui c'est vrai.

- Tu sais que tu ne peux pas sortir avec n'importe qui, continua Kikyô.

- Qui a dit que je sortais avec elle ?

- Et bien tu pourrais être tentée. Alors je préfère être prévoyante. Si tu dois sortir avec quelqu'un il faut que ce soit une fille qui peut être utile pour notre famille.

- En gros une gosse de riche, fit Kirua.

Il coupa sa viande en fin morceau avant de commencer à la mastiquer. Son père reprit la conversation :

- Ne te méprends pas, tu peux t'amuser avec les filles, tant qu'à la fin tu choisis la bonne.

Kirua releva les yeux vers sa mère et son père :

- Vous n'avez pas de soucis à vous faire, dit-il, je ne m'intéresse pas aux filles.

Puis il recommença à manger tranquillement. Il savait ce que signifiait cette conversation, il savait que quand il aurait quinze ou seize ans, ses parents arriveraient avec une fille et lui annonceraient « c'est ta fiancée », et qu'il n'aurait pas le choix. Ils seraient vendus comme un objet pour faire fructifier un peu plus l'argent des Zoldik. Kirua n'avait aucun moyen d'y échapper. Son nom c'était son boulet, sa famille ses geôliers.

Il était tranquillement dans sa chambre en train de faire des pompes quand Irumi entra dans celle-ci. Kirua se remit immédiatement sur ses pieds. Avec n'importe qui d'autre, il aurait continué ses échauffements, mais devant son frère il voulait pouvoir se défendre facilement, au cas où.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu sais, cette fille, elle ne s'intéressait qu'à ton argent.

- Ah.

- Qu'est-ce que tu crois ? Les déchets ne veulent que ça. Ils se collent à nous parce qu'ils rêvent d'avoir notre argent et notre pouvoir.

Kirua se gratta la joue :

- Tu as sans doute raison, dit-il. Mais je ne vois pas pourquoi tu viens me le dire, j'ai déjà dit que je n'étais pas intéressé.

Irumi se pencha vers son petit frère, et attrapa son crâne entre ses mains.

- Je veux être bien sûr que tu le saches, que tu te souviennes Kiru. Tous, ils ne veulent que ton argent, tous ils te trahiront ou tu les trahiras. Que ce soit ta petite amie, ou juste un ami.

Kirua tenta de rester de marbre, de ne rien laisser paraître. Est-ce qu'Irumi se doutait de quelque chose à propos de Gon ?

- Tu ne peux avoir personne autour de toi à part nous.

- Je... j'ai dis que...

- Imagine si tu avais un ami. Le coupa Irumi. Il ne serait avec toi que pour l'argent. Il n'y aurait que ça qui compterait pour cet ami. Tu n'es pas fait pour ça Kirua, tu n'es pas fait pour être avec des gens à part ta famille. Tu te montrerais juste curieux de trainer avec une espèce différente et tu finirais simplement par leur faire du mal quand tu te lasserais. S'ils ne te font pas du mal les premiers.

La clé de la cage doréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant