Le manège de ma vie

31~Chute presque fatale (PDV KEN)

Je verrouille mon téléphone et fais tout pour rester neutre devant Adèle qui m'observe du coin de l'œil. Je suis déçu, pour moi ce « je t'aime » n'était pas rien, et j'ai aimé l'entendre dans sa bouche. Ce soir on doit parler, mais de quoi? On doit leur dire où le garder pour nous? On doit arrêter ou continuer? Tous ce mélange, je commence à avoir les mains moites, mon cœur me lâche et mon cerveau et déjà parti loin de mon corps. Mais putain pourquoi je ressens à la fois de la peur, de l'anxiété et des tonnes d'autres sentiments totalement inconnus et troublant. Je commence à perdre pieds, mais je ne sais pas si je me noie ou si je m'envole... Je commence à voir trouble, je suis plus rien et...:

Sneazzy: Eh gros ça va?

-Euh... ouais.

Sneazzy: t'es sure?

-Oui... enfin je crois.

Il se rassoit comme-ci de rien n'était et il recommence à écrire sur son cahier, des couplets prennent formes tandis que ma feuilles reste blanche, cela fais quelques jours que l'inspiration est partie à l'autre bout du monde depuis le jour où j'ai embrassé Sacha pour la première fois. Je ne comprends pas, 2zer à plus d'inspiration depuis qu'il est avec Romane, de même pour Doums et maintenant que je ressens un semblant de bonheur ma plume m'abandonne. J'arrive tout de même à écrire quelque phrases qui n'ont pas vraiment de sens les uns avec les autres mais au moins 1h30 plus tard j'ai au moins un couplet:

Framal: T'es long gros d'habitude t'es toujours le premier à finir.

-Ouais pas trop le courage d'écrire aujourd'hui.

Framal: Pourquoi?

- Je ne sais pas...

Il hausse les épaules et sort dehors pour allumer une cigarette, je le suis, j'ai vraiment besoin d'une pause:

Framal: Tu viens ce soir chez Elliot?

- Non ne peut pas.

Framal: Ah bon?

-Ouais je vais voir quelqu'un.

Adèle: Sacha?

-...

Face à mon silence les deux comprennent que je vais bien la voir:

Adèle: Je ne comprends vraiment rien.

- Moi non plus.

Framal: Si même toi tu ne sais pas on ne peut pas t'aider poto. Surtout que tu ne veux rien dire.

-Exact et c'est pour ça que l'on va arrêter d'en parler maintenant.

Adèle et Framal se regardent et fond de grands yeux avant que celle-ci retourne à l'intérieur.

Le soleil s'est couché, j'ai redouté toute la journée ce moment, je suis là planter devant la grande porte hésitant à rentrer. Je redoute cette discussion sans aucune raison. Je souffle un bon coup et monte devant la porte j'hésite encore une fois avant de toquer.

Je toque une fois, deux fois mais toujours rien. Je commence à m'énerver, elle m'a foutue un plan putain elle casse les c*******. Je frappe une dernière fois mais toujours rien, j'essaie d'ouvrir la porte qui n'est pas fermée.

Je rentre dans l'appartement où des lumières sont allumés, tout est comme d'habitude, je rentre dans la cuisine et j'écrase quelque chose qui vient d'un paquet de médoc tombé au sol.

Là je commence à flipper, je l'appel à travers l'appart amis aucune réponse, elle n'est pas dans sa chambre pas dans le salon. Je suis devant la porte de la salle de bain et reçoit plus que tout l'ouverture de cette porte. Je me convaincs de le faire. Elle était là allongée sur le sol dans une mare de sang qui émanait de sa bouche. Je la mets sur le côté et écoute sa respiration qui est très faible, j'appelle les pompiers qui arrive quelques minutes après sur les lieux:

Pompier: on va la transférer à l'hôpital ************, vous venez avec elle?

-Oui bien sûr.

Pompier: Ok ben venez faut se dépêcher.

-d'accord.

Je monte avec eux dans le camion, un gars la fait respiré avec une sorte de poche à air dans qu'un autre la regarde avec inquiétude. À un moment le bipe cyclique est devenu continue:

Pompier: On là perd, faut sortir le défibrillateur.

Le corps de Sacha se soulève une fois, deux fois, trois fois et enfin son cœur repart. Nous arrivons enfin à l'hôpital, elle est directement emmenée en salle d'opération. Le pompier me demande d'aller à l'accueil pour remplir des papiers de formalités.

Je prends les dossiers que me tends la secrétaire.

J'arrive à la question fatidique miens avec la victime...

Je mets quoi? Ami? Copains? Connaissance? Je ne sais pas moi.

Je décide de mettre ami et rends le formulaire, elle me sourit et me dit d'aller m'asseoir dans la salle d'attente.

Je prends mon téléphone et hésite un moment avant de taper le numéro de Sneazzy:

Sneazz: Allo?

-Sneazz?

Sneazz: Quoi?

-Ya un problème avec Sacha.

Sneazz: Quoi? Elle a quoi?

-....

Sneazz: répond putain elle est où?

-Hôpital ************

Sneazz: Ok on arrive.

Je verrouille mon portable et regarde autour de moi, ce décors, cette odeur et cette atmosphère me rappelle tellement de choses. Je le mets à penser à Malia quand je vois tout le monde arriver pour mon plus grand soulagement. Sneazzy arrive et me prends dans ses bras comme un grand frère, Adèle est en pleurs, Doums reste silencieux tout comme 2zer qui console Romane qui retiens ses larmes comme elle peut. Je vois une sorte de larme qui perle sur la joue de Fram avant que celui-ci l'enlève violemment d'un revers de manche. Mekra lui a le regard dans le vide son regard et encore plus sombre et indescriptible que d'habitude.

Adèle: Qu'est-ce qu'il s'est passé?

-...

Adèle: S'il te plaît j'ai besoin de comprendre c'est mon amie.

-Je suis arrivé à l'appart elle était dans la salle de bain dans son sang.

Adèle: son sang? Elle s'est cognée?

-Non putain le sang sortait de sa bouche. Dans l'ambulance son cœur s'est arrêté...

Les larmes d'Adèle redoublèrent d'intensités.

2zer: Mec va doucement c'est dur pour tout le monde.

-Ouais je sais mais ça me fait chier, y a qu'à moi que ça arrive des trucs comme ça...

Framal: On en a tous souffert la première fois et on en souffrira encore maintenant visiblement.

Framal se lève d'un coup en laissant tout le monde en plan et se casse.