Le manège de ma vie

43~ Ne pas y arriver (PDV SACHA)

Il attrape cette chose par le bras et l'emmène je ne sais où. Il claque la porte, un silence balaie la salle. Je souris à Yvick qui rigole légèrement:

Yvick: T'es une vrai lionne toi.

Romane: Ouais ben ce n'est pas la première fois qu'elle fait chuter cette pouffiasse.

-Ouais la relou.

Je regarde Romane qui me tape dans la main nous sommes encore une fois gagnante du fight. Je lui souris et elle finit par ajouter:

Romane: Ben... je vais vous laissez les Loulou.

- Je ne vais pas tarder moi.

Romane: mais il est super tôt.

-Ouais mais je me sens pas très bien. Je vais prévenir Adèle et je pars.

Yvick: Je te raccompagne?

-Si tu veux.

Je lui souris et avance vers le salon où je préviens Adèle et les gars de mon départ qui ont l'air assez perplexe que je parte avec Yvick. Mais peu importe, je salut Fram qui me prends dans ses bras et me demande comment je vais. Je lui souris comme seule réponse et attrape mon manteau et mon sac que Mekra me tends avant de déposer un baiser sur la joue:

Mekra: Bonne nuit ma belle.

-Bonne nuit Mek.

Yvick ouvre la porte et nous partons ensemble. Il est tard, il n'y a plus de métro. Je lui propose de rentrer à pied mais le froid nous fait très vite changer d'avis:

-Uber?

Yvick: Carrément.

Alors que je sors mon portable pour trouver un uber je m'entends quelqu'un ouvrir la porte et venir vers nous:

Mekra: Les gars je vous ramène?

Yvick: Ouais vas-y.

-Carrément pas trop envie d'appeler un Uber à cette heure-là.

Je souris et monte derrière pendant que les gars montent devant. Le trajet se fait dans la joie et la bonne humeur. On dépose Yvick devant chez lui, en sortant de la voiture il ajoute:

Yvick: Vous voulez monter?

Mekra: Je me gare et j'arrive.

-J'ai pas trop le choix alors...

Je rigole et sors de la voiture pendant que Mekra se gare. Il nous rejoint et nous montons au dernier étage d'un petit immeuble haussmannien. Une fois en haut les garçons commencent à se servir à boire et moi je reste à l'eau. On parle au bout de trois heure je regarde à Mekra et lui fais comprendre que je veux rentrer chez moi ce qu'il comprend:

Mekra: Je crois qu'on va y aller poto.

Yvick: Sur, t'as beaucoup bu pour conduire.

-Je vais conduire ce n'est pas grave.

On lui sourit et on s'en va quelques minutes après. Je prends le volant et me gare devant chez Mekra. On descend, je l'accompagne jusque chez lui, l'allonge dans son lit lui un petit bisou sur la joue et rentre chez moi. Dans la rue j'allume une cigarette et marche le plus vite possible en fixant le sol. En 20min je suis devant chez moi, je monte jusqu'au dernier étage et commence à ouvrir la porte quand une main se pose sur mon épaule me faisant sursauter:

-Ken? Tu m'as fait peur qu'est-ce que tu fais là?

Ken: J'ai oublié mes clés chez Idriss et il est trop tard pour que j'aille les récupérer. Y a plus de métro et...

Je le vois chercher toutes ses excuses mais peu importe je suis contente qu'il soit là:

-Viens.

Ken: Ah c'était plus facile que je ne le pensais.

-Bah oui ça sert à ça les amis.

Ken: Ah euh ouais.

Il me sourit et rentre dans l'appartement avant de s'asseoir sur le canapé. Je lui tends une couverture:

-Si tu veux te doucher tu peux pareil sert toi si tu veux manger bref fais comme chez toi. Je vais me coucher je suis super fatigué.

Ken: D'accord merci.

Je lui souris et part dans ma chambre:

Ken: Sacha attends. Je peux te poser une question?

-Essaye toujours.

Ken: Tu vas mieux?

Je lui fais un sourire comme seule réponse et disparaît dans ma chambre. Je l'entends se doucher. Je me démaquille et vais me doucher dès que je l'entends sortir. Je me couche après cette douche plus qu'agréable.

Je ne quitte pas les chiffres rouges qui s'affichent sur mon réveil, 6h54, voilà déjà deux heures que je cherche le sommeil mais impossible de m'endormir. Je me lève et ouvre ma fenêtre sur un petit balcon. Je m'assois sur une petite chaise et attrape le paquet de cigarette sur la table. Je l'allume et savoure chacune de mes inspirations. Le poison rentre dans ma bouche et enfume mes poumons. Je recrache et la fumée s'élève dans le ciel. Je regarde les quelques voitures, moto ou scooter qui passe dans la rue. Leurs bruits de moteur sont amplifiés en un son harmonieux entre les immeubles. Le noir de la nuit me calme et me rassure. Une petite brise caresse mes cheveux, je me love au fond de la petite chaise et observe le ciel à la recherche d'étoiles:

Ken: Tu n'arrives pas à dormir.

-Non et toi?

Ken: Non plus. Je peux rester?

-Bien sûr.

Il prend la chaise de l'autre côté de la table et se place à côté de moi. Son t-shirt blanc met en valeur ses pectoraux qui se lèvent à chaque inspiration. Je le détail et remarque qu'il fait de même. Quand nos regards se croisent je lui souris légèrement. Il s'approche légèrement de moi et je fais de même comme attirer par un aimant. Son regard fait des allers-retours entre mes yeux et mes lèvres. Il pose sa main sur ma cuisse comme un automatisme ma peau frissonne à ce contact. Ses lèvres s'approchent de plus en plus des miennes, je sens son souffle sur mes lèvres. Son odeur qui ne ressemble à aucune autres me chatouille les narines et fais remonter tellement de souvenirs. Je ne peux m'empêcher de lâcher une petite larme. Ne voulant pas qu'il me voit comme ça je me lève et retourne me cacher dans mon lit. Je l'entends soupirer légèrement et se lever avant de s'asseoir sur le bord du lit et de passer sa main dans mes cheveux comme le ferait un frère:

Ken: Ça va?

- Oui.

Ken: Je suis désolé. Je n'ai pas réussi à m'en empêcher.

-Moi non plus. Je crois que je ne vais pas y arriver Ken.

Je vois un air déçu s'afficher sur son visage:

Ken: Je peux rester avec toi?

Je fais un Oui de la tête et lui tourne le dos en me mettant de l'autre côté du lit. Il se met également dos à moi. Ça me rends folle, il est à la fois si proche et si loin... je me retourne et vois ses cheveux qui tombent légèrement sur l'oreiller. Je m'approche de lui et passe mon bras sous le sien en casant ma tête dans son cou.

Ken: J'ai peur de ne pas y arriver non plus Sacha.