Adonnée

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La cérémonie était terminée. La réception aussi. C'était maintenant l'heure de la lune de miel. Hélène se posta devant une commode qui portait un miroir. Il se faisait tard et la faible lumière des bougies lui permettaient à peine de se décoiffer. Elle retira délicatement les fleurs qui ornaient ses cheveux et les déposa, dégageant sa longue chevelure brune qui tomba au début de son fessier. Pour Hélène, sa chevelure était son plus beau trésor, sa force. Alors elle les entretenait soigneusement pour qu'ils soient beaux, longs et forts.

L'angoisse ne faisait que grandir en elle. C'était la première fois qu'elle avait à passer la nuit aux côtés d'un homme. Elle le savait, elle n'était pas prête à se faire prendre sa fleur. Sa mère lui avait expliquée qu'elle ne devait pas protester aux désirs de son homme. Que la première fois, la douleur était toujours intense et vive mais qu'elle devait supporter. Elle trouvait cela répugnant. Elle ne voulait même pas imaginer cet homme la toucher, ni même lui susurrer des mots doux. Cela aggraverait son dégoût.

Elle était fin prête à prendre place près d'Arthur. Vêtue de son borda, elle entra en contact avec le lit froid. Elle couvrit son corps d'une simple couverture et s'apprêta à dormir.

Mais Arthur trouva qu'il était temps de goûter enfin au goût du mariage. Il s'approcha d'Hélène et la colla contre son corps. Il coinça sa tête au creux du cou de la jeune vierge. Elle fut tout de suite remplie de dégoût et fîni par lui dire faiblement :

— Arthur que faîtes-vous ?

— Vous étiez ravissante ce soir. J'aimerais que mes enfants soient aussi beaux que vous.

— Je n'en doute pas un seul instant. Maintenant dormons. Le voulez-vous ?

— Et si nous nous mettons dès à présent au travail ?

— Mais...

Elle ne finit même pas sa phrase qu'il l'a retourna violemment sur le dos. Il coinça ses poignets de part et d'autre de sa tête. Elle le regarda stupéfaite, le regard plein de détresse. Il tenait les deux mains de son épouse d'une main et déchira sa borda. Elle détourna le regard et son pouls s'accélèra. Elle se trouvait entièrement nu face à cet inconnu qui était son mari. Elle se mis à gendre et à agiter ses jambes dans tous les sens.

— Votre corps est d'une beauté exquise Hélène.

Un frisson de mal aise le parcouru le corps. Elle senti ses yeux s'humidifier. Elle lui aurait criée tellement d'insultes, elle aurait criée à l'aide, elle aurait implorée l'aide de ses parents. Mais ils n'étaient pas là. Et même s'ils étaient là, elle n'aurait pas pu. Tout simplement parce qu'elle lui appartenait et qu'il avait ce pouvoir. Le pouvoir de lui faire tout ce qu'il désirait.

C'est alors là que le désespoir l'envahit, la rongea et elle s'abandonna. Tout au long de sa vie elle s'était battue, avec la société qui jugeait ses agissements. Ses parents qui punissaient ses agissements. La solitude restait sa seule alliée, et sa plume son seul réconfort.

Elle se laissa aller dans les bras du désespoir, de la résignation et laissa cet homme se déshabiller. C'était ce soir qu'elle devenait femme. Femme dans un certain sens péjoratif, car on ne savait être femme dans le désespoir, la soumission de son partenaire. Nous avions des envies et des dégoûts. N'était-ce pas ça le plus important ?

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Bonjour nous revoilà pour le chapitre 1 de notre histoire HBV. Je vous donne rendez-vous demain pour la suite. En attendant vous pouvez visité ma chaîne et lire mes autres histoire. Mais avant de partir Vote, Commente et partage. ^_^

Gis <3

Madame De Beau VivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant