Madame De Beau Vivre

petit déjeuner

Hélène descends délicatement du calèche soutenu par son fidèle amant. Elle gardait parfaitement en tête les révélations que Jason ne s'était pas retenu de dévoiler...Même les plus esquises.

— Hélène ! C'est maintenant que vous m'honnorez de votre présence a ce que je vois.

    Arthur fessait son apparition dans la cours de la demeure. Il gardait sa posture fiere qui lui était bien propre, son élégance lui était acquis. Mais pas le respect pour la jante féminine...Le respect tout court apparement. La blonde ne ressentais que du mépris a son égard. Mais a ce stade elle venait de surpasser ce ressenti. Il a avait réussi a lui faire ressentir du dégoût pour une personne sur cette terre. Et ça, cette pensée lui été mal coincé a la gorge.

— En effet. J'ai tenu a être présente pour le petit déjeuner.

— Dans ce cas vous tombez à la bonne heure. Nous allions nous mettre a table de ce pas.

— C'est parfait.

    Ils se partageaient des sourires hypocrites comme lorsqu'on piétine volontairement une personne avant de s'en excuser. Le couple comprenait leurs jeux mesquins auxquels ils se livraient. Ils font tout pour faire tomber l'autre. Et cette fois Hélène connaissait les résultats a l'avance. Arthur tombera de très haut, vraiment très haut.

— Jason me feriez vous l'honneur de partager notre table.

— Une proposition aussi bien demander ne saurait se refuser ?

Les deux amants partagent un petit rire qui irrite amèrement le Duc. Le petit groupe chemine dans les couloirs de la demeure avant d'atterrir dans une pièce ayant a son centre Une grande table garnie. Suzanne attendais déjà patiemment l'arrivé de son futur époux et de sa sœur. Et fût quelque peu surprise de l'intrusion de cet homme dont le visage lui était familier. Puis le souvenir lui revient et elle comprend dans quelle atmosphère se trouve la salle.

Les premiers minutes se font en silence, et les couverts brisent la glace. Lorsque la petite cuillère de Hélène retrouve le sol que son époux trouve la brèche parfaite pour entamer la conversation.

— N'avez vous pas appris l'usage de vos mains au court de la nuit ?

— Fort heureusement, je me suis abonnée à tes tâches plus ... Comment dire ? Lucratives je dirais

— Ça explique l'heure de votre retour au foyer conjugale. Pour une femme ayant la bague au doigt, c'est loin d'être raisonnable.

— Tout a fait. Mais pour un époux infidèle cela ne devrait pas lui poser tant de problème.

— Contrôler votre langue Hélène.

— Désolé mais vous m'avez appris à la pendre correctement.

La tension est à son comble. Arthur sait pertinemment ce qui s'est passé la nuit dernière. Du moins il en a les soupçons.  La rage qui l'empêche de déguster aisément son repas le pousse a dévisager les amants. Suzanne se sentait de trop. Incapable d'en placer une sans subir la colère noir de sa soeur aînée, ou celui de son fiancé qui n'a pas la réputation d'être aimable avec les femmes. La jeune femme observait la scène qui se déroulait sous ces yeux.

Sa soeur qui partageait un repas avec son amant, le neveu de son époux et ce dernier en question.

Jason lui, riait intérieurement les regards inoffensifs de son oncle. Il observait la chute du grand Arthur Dumont avec une grande joie dans le cœur. Ce n'est qu'une petite victoire qui inclut la perte du contrôle de son foyer.

— Suzanne allons y. Nous risquons d'être en retard a notre rendez-vous de 11h.

— Très bien.

Arthur et Suzanne quittent la maison sans plus de formalités a l'égard de la blonde et du brun.

— Je dirais que ça s'est bien passé.

— Comme ça vous vous êtes "adonnée a des tâches exquises" la nuit dernière.

— Taisez-vous donc.

Le manque de fermeté de Hélène fait échappé des lèvres un rire grave a Jason. Cette dernière l'accompagne dans son élan et la pièce déborde de joie.

— Merci d'avoir été là avec moi pour surmonter cette matinée.

— Ne t'inquiètes pas. Ce n'est rien.

Regard de la duchesse brille de milles feux lorsqu'elle repense a sa nuit douce  en compagnie de l'homme qui prenait son temps a l'autre bout de la table. Elle ne lui demandera certainement jamais mais au fond d'elle, la question de savoir comment était possible autant de sensations lui toradait l'esprit.