Reconfort

126 14 9
                                    

Elle s'était allongée sur le lit complètement nu. Elle a toujours aimé faire cela, mais ces parents s'y opposaient à chaque fois et réussissait toujours à les désobéir. Et depuis son mariage il lui était impossible de le refaire.

Le noir était palpable, complet, matte et le silence et l'air frais de la pièce, lui fessait se calmer et lui remettait les idées en place. Elle repensait à son enfance, ses cris, ses jeux, sa tétutesse, ses bêtises et la bonde se mît à rire toute seule, perçant l'air de la nuit en échappant son stress en même temps. Hélène revoyait ses mains tachées d'encre, écrivait tellement mais ses parents voyaient cela comme une activités réservée aux hommes. Cela lui était bien égale.

Puis les souvenirs les moins heureux de sa vie lui sont revenus en tête : Son mariage avec Arthur ce qui s'est poursuivi par une avalanche de malheure, sa première nuit de noce qui fut tout au contraire un viol, sa stérilitée, la maltraitance de son entourage. Son sourire disparu instantanément la ramenant à la dure réalité. Celle où elle n'était plus Hélène Devrai mais plutôt Hélène de BeauVivre.

— Les vieilles habitudes ont la peau dure on dirait.

— Effectivement...

Suzanne venait de faire son apparition dans la chambre avec une lampe à pétrole. Ces rayons s'allongeaient sur la peau nu de sa sœur créant des reflets dorés. La jeune Devrai était gênée face au charisme de sa sœur qui ne lui prêtait aucune attention trop occupé à se balader dans ses pensées.

— Je suis désolé pour tout à l'heure. J'étais tellement...mal à l'aise avec son regard...

— Pas la peine de continuer...Je sais très bien comment il est. Tu ne m'apprend rien.

Le blanc s'immisça dans leurs conversations des plus gênante. Une minute. Puis deux, trois. Le temps s'égrainait et aucun signe de vie.

En six ans d'absence, il a fallut que je soit brisée en sa présence. Mon unique moitié, la seule qui me reste.

Son Époux avait déjà réussi à tout lui arrachée et la duchesse ne voudrait pas qu'il arrive aussi à arracher sa sœur. Ça, elle ne lui pardonnerait jamais et n'en survivrait d'ailleurs pas à cela. C'est qu'il aurait aussi réussi à lui arracher le peu d'honneur et de dignité qui lui restait.

— Je suis venu avec du vin.

Hélène posa enfin son regard sur son interlocutrice complètement nu sous la faible luminosité de la lampe. Elle fut surprise par les formes séduisante de femme qu'avait acquis Suzanne avec le temps. Son bassin s'était élargi et ses seins avaient pris du volume. Leurs rondeurs étaient tout simplement parfaite.

— Tu connais effectivement ce dont j'ai besoin

— Comme toujours.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

— ÇA FAIT SIX ANS QUE JE SUIS MARIÉE À CE PORC! Il rit sans retenu avant de poursuivre IL ME BAISE CHAQUE SOIR COMME UNE CATIN EN AYANT MON ACCORD OU PAS ! un cri accompagne d'un gloussement sortit de ses lèvres. IL ME RABAISSE PARCE QUE J'AI PAS D'ENFANTS. ET PUIS QUOI ENCORE ?

— LES MECS SONT DES SALAUDS. ILS AIMENT LE SEXE. JE SUIS TOMBÉ AMOUREUSE D'UN HOMME EN ITALIE. ET PUIS PAF!!! IL M'A ABANDONNÉ COMME TU VIEUX CROTTIN.

— Comme du vieux crottin? Repris Hélène avant d'éclater de rire.

— Comme du vieux crottin ! Puis Suzanne la suivi à son tour.

Plus aucune d'elles ne répondaient de leurs actes, leurs corps, ni de leurs consciences. L'alcool parlait à leurs place, les aidants à évacuer toutes leurs haines leurs fessant s'ouvrir complètement sans restriction, sans pudeur.

— Mais ? ...y'a plus de vin...je suis morte on a vider la bouteille...

— Attend je m'en vais chercher une autre.

A peine Suzanne descendit du lit qu'elle se trouvait allongée sur le carrelage froid. Ce qui augmenta le fou rire des dames, oubliant presque qu'il était très tard le soir.

Toc toc.

Quelqu'un toquait à la porte. Vu le vacarme qu'elles ont créées, ça ne surprend aucune d'entre elles.

— Entrez !

Les deux femmes se mettent à rire comprenant bien ce qu'elles venaient de faire. Car en effet, elles étaient nus.

— Bonsoir mes...oh mon Dieu ! Je m'excuse madame. Désolé pour le dérangement bon...

— Non attendez Eliot.

Eliot est un cuisinier apprenti. Il aide généralement le chef et est très jeune mais aussi séduisant mais manque énormément de confiance en lui.

— Mais mada...

— N'ayez pas peur...dites moi. Que se passe-t-il ?

Les joues du jeune homme avaient pris une coloration rose pourpre. Témoignant toute sa gêne et son incompréhension. Il ne sait quoi faire ni comment le faire.

— Monsieur...vous pris...de vous coucher et...de faire moins de bruits.

Il avait récité tout son mini speech la tête baisser fixant ses mains. Évitant ainsi tout contact visuelle avec la nuditée de l'une de ses deux femmes en face de lui.

Oh mon Dieu ! Non non non.

Cela lui tournait en boucle dans sa tête. S'il avait l'occasion il aurait tourné de l'œil. Et de plus il avait bien peur de ce que le maître de maison pourrait bien lui faire s'il apprenait ce que ce dernier venait de voir.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
[841 mots]

Bonne lecture.

Madame De Beau VivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant