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Chapitre 3 - Oxford street et ses surprises

H A R R Y

Je n'ai jamais fait partie de ces mecs qui se saoul juste pour le plaisir de prendre une cuite. Je n'en ai jamais vu l'utilité. Boire pour boire, quel est le but ? Mais hier soir, ça a été différent. Je n'arrêtais pas d'avoir cette fille dans la tête, Jo. Je la voyais, elle et sa haine envers notre groupe. J'ai toujours été de ces gens qui font peu attention aux compliments et qui se focalisent sur les critiques. Sans vraiment m'en rendre compte, cette fille avait blessé mon amour propre.

Alors, pour oublier ça, j'ai bu, pas beaucoup bien sûr, mais assez pour avoir un mal de tête effroyable ce matin. Et dire qu'à part Liam, je suis celui qui tient le mieux l'alcool. Je me demande dans quel état doit être Louis. Je souffle bruyamment et me dirige vers la cuisine de notre appartement commun. Je pense que c'est Eleanor qui nous a ramené hier vu qu'elle ne boit jamais, mais pour dire vrai, je n'en suis même pas sûr.

« -Pas trop dur de se lever ? Me demande la petite amie de Louis. »

J'émets un grognement qui fait rire la jolie brune. Je déteste vraiment cette sensation de lendemain de soirée trop arrosée. Je soupire et me sers une tasse de café bien noir.

« -T'étais plutôt drôle hier tu sais, rigole-t-elle.
-Hum... je suis toujours drôle Eleanor, je râle.
-Non, du tout, elle pouffe. Tu n'arrêtais pas de parler d'une fille c'était comique. »

Une fille ? Ne me dites pas que j'ai parlé de Roxane, ma vie est foutu sinon... Je relève la tête rapidement et lui lance un regard plein d'interrogation mais elle ne semble pas le remarquer et se replonge dans la lecture de son magasine.

« -C'était quoi son nom ? »

La brune fronce les sourcils, comme si la question que je pose est stupide. Elle boit une gorgée de thé à la vanille et secoue la tête, l'air un peu embêtée.

« -Comment tu peux avoir oublié son nom alors que tu n'as fait qu'en parler ?
-Dit moi son nom ! J'exige en perdant patiente.
-Ecoute je sais que tu ne veux pas en parler aux garçons, tu n'as eu de cesse de le répéter.
-Eleanor ! »

Elle soupire et jette un coup d'œil derrière moi et derrière elle, comme pour être sûre qu'elle peut me le dire sans que quelqu'un n'entende.

« -Roxane. »

J O L E E N

Je fixe depuis environs une dizaine de minute mon plafond blanc taché de jaune. Je me souviens encore l'époque où je collais des photos de mes amis partout, cette époque où j'en avais encore. Malgré ce que je laisse pensé, j'ai passé le début de mon adolescence bien entourée.

Mais le divorce de mes parents à tout changer, mon père a eu ma garde et on a déménagé. Quelques mois plus tard, Charlotte et sa mère entraient dans nos vies. C'est à cette époque où je me suis renfermée sur moi-même. Les filles de Londres n'aiment pas les mêmes choses que celles de mon ancienne ville. Je me sentais un peu comme une étrangère, j'étais un peu perdu et je n'avais personne pour me dire que peu importe l'endroit où j'étais, je pouvais être chez moi. C'est de là que vient mon insociabilité si je peux dire.

Je soupire. Ça fait longtemps que je n'avais pas pensé à cette période de ma vie. Contrairement à ce que pense mon père, ça n'a pas été un moment vraiment dur, j'ai juste eu à accepter que je n'étais pas faite pour me faire des amis. Chose faite, ma vie est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, et j'en suis parfaitement heureuse.