Chapitre 8

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Alex et Kara avait rejoins la salle de jeux, bras dessus, bras dessous. Elles eurent beaucoup à repérer Sam parmi la foule. La salle était bondée, c'était à peine si elles arrivaient à se frayer un chemin jusque la brune, essayant tant bien que mal de n'écraser aucun pied.

Une certaine déception vint se peindre sur le visage de Kara lorsqu'elle remarquait que son amie brune était seule. Il n'y avait aucune trace de Lena à l'horizon. Kara tourna la tête dans tous les sens, cherchant du regard la seule créature qui l'importait. Mais elle ne la trouvait pas.

- Elle n'est pas venue, lui lança Sam, souhaitant éviter un torticolis à la blonde. Elle a dit qu'elle ne se sentait pas bien.
- Oh... Je vois...

La déception ne fut que plus grande pour la journaliste, dont les yeux s'étaient assombris. Elle n'aurait jamais dû embrasser Lena à ce déjeuner. Si elle ne l'avais pas fait, la milliardaire serait sûrement là, à tous les éblouir par sa beauté.

- Je pense que tu devrais aller la voir, continua Sam. Je craint que tu ne sois la seule à pouvoir faire passer ses maux.
- Voudra-t-elle seulement me voir ?
- Kara Danvers, tu es une jeune femme pleine de qualité, lui assura Alex avec fermeté. C'est évident qu'elle voudra te voir.
- Ok, murmura Kara, peu convaincue.

La journaliste était plus qu'anxieuse. Elle avait peur d'avoir fait fausse route. Elle etait terrifiée à l'idée que Lena ne veuille plus jamais la revoir. Et les idées se bousculaient dans sa tête durant tout le trajet entre la salle et leurs suites. Elle avait beau essayé, elle n'arrivait pas à ne pas penser.

Elle était maintenant arrêtée devant la porte de la chambre de Lena et elle ne parvenait pas à abattre son poing sur la porte. Elle ne le pouvait pas mais il le fallait pourtant. Le bois de cette porte est très beau, pensa Kara, un jour, je voudrais une porte comme ça chez moi. Cette pensée était absurde. La blonde le savait bien. Mais cela repoussait un peu le moment de leur entrevue.

Finalement, au bout de quelques minutes, Kara abattait son poing sur la porte en inspirant profondément. Celle-ci ne mit que très peu de temps à s'ouvrir. Kara tombait alors nez à nez avec Lena, et son coeur s'emballait.

- Est-ce que je peux entrer ?

La voix de la journaliste était tremblotante. Lena se poussa et laissa son amie blonde pénétrer dans les lieux, refermant la porte derrière elle. La suite était identique à celle de Kara, quoi qu'un peu plus rangée. Aucune des deux femmes ne disait mot. Lena se dirigeait vers la petite cuisine équipée et se servit un verre de vin rouge. La bouteille avait déjà était bien vidée, Kara estimait donc que Lena n'en était pas à son premier verre.

- Tu veux boire quelque chose ? S'enquit Lena, qui se voulait serviable.
- Non, merci.

Kara avait associé parole et mimiques. La milliardaire avait alors pris place sur le canapé dans le petit salon. La journaliste l'avait suivie et avait fait de même. La blonde ne lâchait pas Lena des yeux. Celle-ci n'était pas si bien habillée que d'habitude. Elle portait un simple t-shirt, trop large pour elle, et un pantalon de jogging. Kara aurait été incapable d'imaginer Lena dans cette tenue si elle ne l'avait pas vu de ses propres yeux.

- Il faut qu'on parle, Lena, commença Kara en rivant son regard bleu dans celui de la PDG de L-Corp.
- Aucune conversation ne commence bien avec cette phrase, tu sais ?

Cette question était purement rhétorique. Bien sûr que Kara savait. Mais Lena ne savait pas quoi dire, et elle devait parler pour garder consistance. Elle était comme ça.

- Je suis désolée de t'avoir embrassée ce midi, annonça Kara, de but en blanc.

A quoi bon tourner autour du sujet, se disait-elle. Puis, ses sourcils se froncèrent alors que ses yeux se portaient sur les lèvres pulpeuses de Lena.

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