numéro sept - kylian mbappé

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❦ pdv vana

So sick est en train de résonner dans ma chambre et je suis allongée sur mon lit. Pour rien au monde je me lèverais à ce moment précis.

Trois jours depuis que Kylian est parti et ça ne va pas mieux, loin de là. J'ai compris que ça ne marchera jamais. Même s'il compte rester, je sais que ça ne sera que temporaire et il y aura éventuellement un moment où il quittera le club, et si on est encore ensemble à ce moment, je l'aimerais plus que jamais et le laisser partir me déchirera le coeur.

C'est trop tôt, beaucoup trop tôt et je veux pas qu'il parte parce que je sais que tout sera fini entre nous malgré tout ce qu'on essayera de mettre en place pour que ça continue. Mais je veux pas influencer ses choix et ceux de sa famille, je me permettrais jamais de jouer un rôle dans ses décisions de carrière et s'il pense que c'est mieux pour lui de quitter le PSG, alors qu'il le fasse, mais ce sera sans moi. C'est pour ça qu'on en est là aujourd'hui, comme je lui ai dit, je préfère couper les ponts maintenant plutôt que le faire plus tard quand ça fera encore plus mal. C'est cruel mais c'est la meilleure chose à faire.

Noah rentre bruyamment dans ma chambre et je souffle automatiquement, il se dirige vers mon bureau et éteint ma musique.

- Tu me fais pitié tu t'es crue dans un film ou quoi, s'exclame-t-il en me voyant dans cet état.

Je m'enroule dans ma couette et lui lance un regarde las.

- Dégage si c'est pour dire ça, et remets ma musique sinon tu sors de ma chambre.

Il roule des yeux et ma musique résonne de nouveau dans la pièce. Il baisse un peu le son puis vient s'asseoir au bord de mon lit.

- Je savais que j'aurais dû le frapper quand j'en avais l'occasion.

Je souffle du nez et me redresse légèrement. 

- Alors c'est fini ? me demande-t-il.

Je hausse les épaules et il me regarde tristement.

- Je me demande même si j'ai bien fait de m'engager dans quelque chose avec lui alors que je savais que ça allait finir comme ça, je dis finalement.

Il me lance un regard qui veut clairement dire qu'il pense que j'en fais des tonnes.

- Vous avez même pas eu de vraie discussion, arrête de dire n'importe quoi. Vous allez pas tout arrêter pour des trucs pareils, ça se trouve qu'il part même pas, ni cet été ni l'année prochaine et vous aurez encore plein de choses à vivre.

Je souffle, je sais que rien n'est fait et que c'est probable qu'il reste à Paris, mais c'est un tout. Ça vient s'ajouter au fait qu'il m'ait caché ce qu'il faisait vraiment le dernier soir quand il me disait qu'il devait aider son père. Je lui faisais confiance les yeux fermés et je me doutais pas une seule minute qu'il aurait pu me mentir alors ça été encore plus dur quand il me l'a avoué. Il me tenait ses discours de "on se dit tout à partir de maintenant" et il ose me faire ça juste après, il se fout de moi j'ai pas d'autre explication.

- Bref, je vais voir mes potes tu peux venir avec moi si tu veux, dit-il finalement.

- C'est gentil mais j'ai vraiment pas envie.

Il insiste pas et acquiesce avant de me pincer la joue et se lever.

- Appelle quelqu'un au moins, reste pas toute seule comme ça.

Je hoche la tête et il quitte enfin ma chambre. Je me lève finalement quelques minutes plus tard et me douche rapidement avant de seulement enfiler un gros sweat. Je récupère mon ordi et vais dans le salon pour pouvoir travailler tranquillement. J'ai eu deux semaines de repos après mes premiers examens et les prochains arrivent en début de semaine prochaine, puis après ça je pourrais enfin dire que je suis officiellement en vacances.

Je reste quelques minutes à essayer de réviser seule de mon côté mais j'abandonne finalement en voyant que je n'arrive pas à me concentrer plus de deux minutes. Je prends mon téléphone et appelle Eden en espérant qu'elle soit disponible. Elle me répond finalement qu'elle est libre et qu'elle arrive bientôt.

Elle débarque trente minutes plus tard et me saute littéralement dessus, je ris légèrement et la repousse.

- Ah enfin un sourire, s'exclame-t-elle.

Je lui fais un nouveau sourire complètement forcé et elle pousse ma tête avec sa paume en riant. Après avoir discuté de n'importe quoi pendant un bon moment, on se met enfin au travail afin de nous avancer dans les révisions.

Je ferme finalement mon ordi deux bonnes heures après et on s'étale sur le canapé.

- Bon on va où en vacances cet été ? me demande la blonde, enthousiaste.

- D'abord on se débarrasse des examens puis on verra, on a le temps encore.

- Je pensais au Maroc moi.

Je tourne ma tête vers elle, qui a complètement ignoré ma remarque et je lâche un rire.

- Du vivant de Rayan tu mettras jamais un pied au Maroc, je dis en riant, c'est l'Algérie ou rien avec lui.

Elle fait la moue et je lève les yeux au ciel avant de prendre la télécommande pour nous mettre une série. Je vais ensuite dans la cuisine pour prendre de quoi manger et boire.

- Y'a la racaille de bondy qui t'appelle, crie Eden du salon.

Je manque de faire tomber ma bouteille et je lui hurle de ne pas répondre. Je crois que c'est la troisième fois qu'il essaie de me joindre depuis qu'il est parti de chez moi. Mais je suis pas sûre que ce soit une bonne idée de lui répondre, je suis même persuadée que s'en est une mauvaise d'ailleurs. Je pense qu'il faut qu'on prenne du temps chacun de notre côté. J'ai besoin de réfléchir à tout ça, à nous. Je sais plus si ça en vaut la peine, malheureusement j'ai pesé le pour et le contre et il y a plus de points négatifs que de positifs. Je sais pas si ça fait de moi une personne égoïste mais je pourrais dire la même chose de lui après la question qu'il m'a posée. Alors on voit vite que ça mène à rien pour l'instant, c'est pour ça que je préfère qu'on garde nos distances.

Je retourne dans le salon et pose ce que j'ai ramené sur la table basse. Je récupère mon téléphone et supprime les notifications des appels manqués avant de poser ma tête sur l'épaule d'Eden et de me concentrer sur l'épisode qui vient de débuter.

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