épilogue

12.1K 424 303
                                    


un an et demi plus tard

pdv vana

- Mylan !

Je souffle et me lève pour rattraper le petit garçon qui court comme une flèche entre les sièges des tribunes. Je l'attrape en pleine course et le porte sous ses rires incessants.

- Je t'ai dit quoi ? je demande, agacée. Arrête de faire des bêtises !

Il serre ses petits bras autour de ma nuque et je le maintiens contre moi afin de retourner vers nos places.

- On va voir papa ? Il est où papa ? je chantonne en le posant par terre.

Il répète ma question comme il peut avant de se retourner, à la recherche de son père. Je lâche sa main quand il se met à courir vers ce dernier qui revient avec des bouteilles. Neil m'en tend une que j'ouvre avant de me rasseoir, sachant que le match va bientôt reprendre après une première période qui s'est terminée sur un score nul. Mylan revient à la charge en grimpant sur mes genoux et je lui fais des chatouilles, sous le regard attendri de Neil. Mon neveu a déjà un an et demi, et je l'ai bien évidemment initié aux matchs de foot dès le début, et en l'occurrence, celui-ci est le plus important auquel on assiste.

L'Allianz Arena est en folie ce soir, accueillant le Paris Saint Germain et la Juventus pour la tant attendue finale de Champions League 2020-2021. On est en tribune avec Neil, son fils, Noah, Issa et Rayan, et on est tous comme des fous. La stade est plus bruyant que jamais, même si les buts n'ont toujours pas été à l'honneur ce soir. La deuxième période vient tout juste de débuter et je suis parfaitement concentrée sur chaque action qui se déroule sur le rectangle vert. Les parisiens se débrouillent vraiment pas mal, et comme pour confirmer mes pensées, le premier but est marqué à la 55ème, par un Neymar en feu.

- NEYMAR DA SILVA SANTOS JUNIOR JE T'AAAAAIME, je hurle en levant les bras.

On hurle tous de joie, moi la première. On est en train d'assister à quelque chose d'historique qui restera dans les annales. Littéralement un rêve, j'ai attendu ce moment tellement longtemps que c'est strictement impossible que ça termine sur une déception.

- Putain ça m'avait pas manqué d'assister à un match avec toi, se plaint Neil, une main sur l'oreille.

Je lui frappe le bras en riant et me concentre de nouveau sur le match, faisant bien attention à ne pas cligner des yeux trop longtemps pour ne pas perdre une miette du spectacle.

93e minute. Cinq minutes de temps additionnel. Un but partout. Alors que la prolongation était quasi certaine, une passe en profondeur de Marqui atterrit parfaitement dans les pieds de Kylian qui s'élance jusqu'au but adverse. Toutes les respirations se bloquent, et j'écarquille les yeux quand je vois le ballon frapper le filet de plein fouet. Je hurle de joie à m'en briser la voix quand je réalise que le deuxième but parisien vient juste d'être marqué à la dernière seconde, et que le PSG vient tout juste de gagner la toute première Ligue des Champions de son histoire.

Des larmes de joie dévalent mes joues, et j'ai qu'une envie c'est de courir sur le terrain pour embrasser Kylian comme je l'ai jamais embrassé, mais malheureusement je ne peux pas. Pas parce que la sécurité m'en empêcherait, mais parce que notre rupture d'il y a trois mois me retient.

numéro sept - kylian mbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant