numéro sept - kylian mbappé

76

❦ pdv kylian

- Mais t'es con ou quoi, crie Layvin.

Je ricane et continue la partie. On se fait un FIFA deux contre deux avec Layvin, Presko et Julian. Je suis avec ce dernier en train de gagner bien évidemment, tandis que les deux autres guignols se hurlent dessus pour essayer de rejeter la faute sur l'autre alors qu'ils sont éclatés tous les deux.

- Eh il est deux heures du matin, tu vas pas commencer à crier dans mes oreilles, se plaint le numéro trois.

- Mais tu fais n'importe quoi gros pourquoi tu la mets à gauche ?

Je profite de leur embrouille pour mettre un quatrième but qui les achève et j'éclate de rire avec Julian avant de frapper dans sa main. Je lâche ma manette quand je sens mon téléphone vibrer plusieurs fois sur le canapé. Je perds vite mon sourire en voyant les messages qui sont affichés.

de vana :
j'ai besoin de toi

de vana :
tu peux venir stp

Je lis plusieurs fois pour être sûr que mon cerveau ne me joue pas des tours dû à l'heure tardive, mais j'en conclue vite que c'est bien réel.

Si elle croit qu'elle va m'avoir comme ça après m'avoir foutu le plus grand vent de ma vie à la soirée d'Issa, et bah elle a totalement raison. Je me rassure en disant que cette fois elle peut pas s'enfuir puisque c'est chez elle. Après avoir longuement réfléchi, donc approximativement deux secondes, je me lève sous les regards interrogateurs des gars.

- J'y vais moi, je dis en déposant ma manette sur la table basse.

- Tu vas où ? s'exclame Layvin. On doit prendre notre revanche là tu vas pas t'en tirer comme ça.

Je sens le regard lourd de Presko sur moi et je sais bien qu'il a compris, j'espère qu'il fera pas de commentaires mais c'est sûrement trop en demander de sa part.

- J'dois faire un truc, on se refait ça demain.

- Vas-y frérot, dit finalement Layvin.

Je les tchèque un à un et m'empresse de me diriger vers la porte.

- Protégez-vous hein, c'est important.

Je lance un regard noir à Presnel, qui a bien évidement pas pu s'empêcher de ramener son grain de sel, et je le vois lever son pouce en l'air avant que je ne claque la porte. Quel con.

J'arrive chez Vana une trentaine de minutes plus tard et je remarque directement qu'elle a laissé la porte entrouverte comme elle a l'habitude de faire. Je devine tout de suite qu'elle est toute seule sinon elle m'aurait jamais dit de venir. J'entre donc dans l'appartement après avoir fermé la porte d'entrée et je me dirige directement vers sa chambre. Je sais pas ce qu'elle a mais putain elle me fait flipper. J'ouvre la porte et elle se lève dès qu'elle me voit. Je fronce les sourcils et m'avance vers elle.

- Tu vas bien ? je demande, inquiet.

Elle hoche faiblement la tête et j'essaie de faire des calculs dans ma tête pour comprendre ce qui est train de se passer mais j'y comprends absolument rien. Sa chambre est plongée dans le noir, seulement illuminée par les lumières de la ville et ses yeux brillent deux fois plus que d'habitude.

- T'as besoin de quelque chose ? je tente une deuxième fois.

Elle s'approche de moi sans dire un mot alors que je ne la lâche pas du regard. Elle fait doucement passer sa main sur mon visage avant de faire glisser ma capuche pour me l'enlever. Sans même que je puisse comprendre, elle pose violemment ses lèvres sur les miennes. J'agrippe automatiquement sa taille pour la rapprocher de moi.

Je pense à stopper le moment pour qu'on puisse discuter de tout ça une bonne fois pour toute, ce qui paraîtrait beaucoup plus judicieux, mais je suis un homme faible alors je réponds à son baiser sans même réfléchir. Elle ouvre légèrement ses lèvres et nos langues se rencontrent pour des retrouvailles que j'attendais depuis ce qui semble être une éternité. Un soulagement s'empare de mon corps et je prends son visage entre mes mains, souhaitant que ses lèvres ne se décollent jamais des miennes.

Je la fais reculer pour la déposer sur le lit et j'attends pas une seconde avant d'enlever son t-shirt d'un mouvement rapide. L'avantage d'avoir une femme qui se trimballe à longueur de journée en t-shirt long en pensant que c'est une tenue à proprement parler.

Mes lèvres retrouvent son cou tandis qu'elle fait basculer sa tête en arrière en s'agrippant à ma nuque. J'embrasse ensuite sa poitrine, descendant lentement jusqu'à son ventre. Mes lèvres n'oublient aucune parcelle de sa peau et je la sens se tortiller dans tous les sens, ce qui me rend déjà dingue. Je fais glisser une de mes mains sur sa cuisse, et mes lèvres prennent rapidement le relais, tandis que j'aggripe ses hanches qui m'ont tant manquées.

Je m'arrête une seconde, ses mains sont toujours posées à l'arrière de ma tête et je plante mon regard dans le sien.

- T'arrêtes pas, murmure-t-elle.

Je me sépare d'elle après de longues minutes et on reste un long moment sans parler. Je tourne ma tête vers elle, elle a rabattu le drap sur son corps et elle a fermé ses yeux mais je sais qu'elle ne dort pas. Je passe un bras autour de sa nuque pour la rapprocher de moi afin qu'elle pose sa tête sur mon torse.

- Est-ce que t'es allé voir ailleurs ? demande-t-elle finalement d'un air détaché, comme si même si je lui disais que oui, ça ne lui ferait rien de spécial.

Je baisse le regard vers elle, qui a toujours les yeux fermés.

- Non.

- Pendant tout ce temps, t'es allé voir aucune fille par frustration ou n'importe ?

- Aucune, je lui assure. C'est toi ou rien.

Elle a aucune réaction à mes mots, et je sais pas ce qu'elle pense sur le moment. Elle doit sûrement se dire que je lui mens encore, alors que c'est pas le cas. Je sais pas comment je peux espérer qu'elle puisse me croire, et encore moins quand je lui dis des trucs du genre mais c'est la vérité. Elle ou rien.

- Je reste à Paris, je finis par dire. Je pars pas et je partirai pas de sitôt, j'aurais dû te le dire dès le début mais j'suis con tu le sais.

Elle tourne sa tête pour qu'on soit face à face et on se regarde dans les yeux pendant un moment. Ça me rend fou de pas savoir ce qu'elle pense, j'ai envie qu'elle me parle pendant des heures de tout ce qui la dérange, mais au lieu de ça elle se contente de me regarder sans dire un mot et ça me retourne le cerveau.

- Je pars pas, je répète doucement.

Elle repose sa tête sur mon torse et entoure mon corps de ses bras. Elle pose sa jambe sur les miennes comme elle avait l'habitude de faire, et je crois que c'est ce qui m'a le plus manqué.

Je sais pertinemment qu'on a besoin d'une réelle discussion, d'enfin parler de tout ça pour pouvoir tout régler et avancer ensemble. Mais j'ai pas envie de gâcher le moment parce qu'on est tellement bien à cet instant précis.

❦❦❦

hey vana a craqué.. ils se retrouvent enfin mais vous pensez que c'est suffisant pour tout oublier? dites moi ce que vous avez pensé de ce chapitre!!