numéro sept - kylian mbappé

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❦ pdv kylian

- C'est qui Jordan ?

Elle s'empresse de ranger son téléphone dans sa poche en soufflant. Je crois que je l'ai un peu énervée mais c'est pas ma faute si je suis curieux. D'accord j'étais pas obligé d'aller regarder sur son téléphone mais ça faisait que vibrer, ça me stressait grave.

- Un peu d'intimité c'est trop demandé ?

- Désolé, je voulais pas te brusquer j'savais pas que ça allait...

- Eh c'est rien je plaisante, me coupe-t-elle en riant. Alors comme ça c'est moi tes affaires hein ?

- Bah oui, je réponds. N'en parle pas si tu veux pas mais je suppose qu'il a un rapport avec ta vie en bordel ?

Elle sourit puis baisse les yeux et je comprends directement que oui, c'est lui la raison pour laquelle elle me disait qu'elle devait reprendre sa vie en main elle aussi.

- T'as vu je t'avais dit que trois jours après j'allais venir te voir avec le screen mais j'ai pas insisté, je dis en espérant qu'elle s'en souvienne.

- Ouais, moi qui pensais qu'au bout de trois jours on allait plus se parler, regarde où on en est, répond-elle en souriant.

Je lui rends son sourire puis elle prend une petite inspiration.

- Jordan c'était mon ex si tu veux savoir, et lui son problème c'était pas le real madrid en ligue un, mais un peu plus grave que ça.

Elle me parle un peu de ce Jordan, son ex donc, j'apprends qu'il a commencé à avoir des problèmes avec la drogue et que c'était dur pour elle de le gérer. Elle me confie même qu'elle se sent toujours coupable de l'avoir quitté pour ça et ne pas avoir su l'aider comme il fallait et ça me fait de la peine de savoir qu'elle s'en veut alors qu'elle a fait la bonne chose, c'était pas son rôle de s'occuper de ses soucis, c'était pas sa mère.

Je suis un peu surpris qu'elle m'en parle d'un coup alors qu'elle avait l'air aussi fermée dessus quelques minutes plus tôt mais je l'écoute attentivement. Je me suis même pas rendu compte que j'avais mis ma main sur la sienne pendant tout ce temps. Elle l'a sûrement remarqué depuis longtemps mais c'est que quand je pose mes yeux sur ma main qu'elle enlève la sienne, elle sourit légèrement puis prend une gorgée de son verre d'eau.

- On y va ? elle demande finalement.

Je regarde l'heure sur mon téléphone et vois qu'il est déjà minuit et quelques, si Didier sait que je suis encore dehors à cette heure ci alors qu'on doit être à Clairefontaine demain matin il va me tuer mais pour être honnête, c'est le cadet de mes soucis à ce moment là.

- Je vais payer, je dis en me levant.

- Tiens.

Elle me tend un billet de vingt euros mais je refuse de le prendre et me dirige vers le comptoir.

- Kylian si tu reviens pas prendre ce billet dans trois secondes je te jure que je t'adresse plus jamais la parole, j'entends dans mon dos.

J'éclate de rire et me retourne afin de prendre son billet qu'elle me tend toujours, je lui arrache des mains et vais payer, de ma poche bien sûr, puis je retourne la voir une fois qu'elle ait repris ses affaires. Je passe devant elle et j'en profite pour remettre discrètement son billet dans son sac, sauf qu'elle l'a bien évidemment remarqué ce qui me fait rire.

- Je te déteste.

- Tais toi, je réponds. Tu viens ou tu restes plantée là ?

Elle souffle et me rejoint en trainant des pieds, puis elle me remercie finalement.

- Je t'aime bien Vana, je finis par dire. J'avais peur que tu sois ennuyeuse en vrai en plus d'être moche mais finalement ça va, enfin ça va pour l'ennui mais la beauté ça laisse toujours à désirer.

Elle éclate de rire, m'entraînant avec elle et je passe un bras autour de ses épaules.

- Je t'aime bien aussi Kylian, répond-elle.

Je l'accompagne ensuite jusqu'au métro, je l'aurais bien ramené chez elle mais j'ai pas de voiture, ni le permis d'ailleurs et faudrait vite que j'y remédie. Je lui ai proposé d'attendre mon chauffeur pour qu'il la dépose mais elle a gentiment refusé, je lui ai donc dit de m'envoyer un message quand elle arrivera chez elle.

Je me retrouve donc tout seul dans la voiture de mon chauffeur quelques minutes plus tard, et je peux pas m'empêcher de penser que finalement, envoyer un message au numéro que Presnel m'avait proposé un mois et demi plus tôt était une de mes meilleures idées.

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