numéro sept - kylian mbappé

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❦ pdv kylian

J'ai les yeux rivés sur l'écran de télévision qui diffuse un match de NBA, tandis que Vana est en train de s'endormir à l'autre bout du canapé, après m'avoir fait chier pendant vingt minutes pour savoir quand est-ce que le match se finissait.

- C'est bon met l'épisode de Game of Thrones là, marmonne-t-elle.

Je lui fais signe de se taire et je continue de commenter dans le vide les actions que Curry effectue sur le terrain de basket.

- Et arrête de crier comme un malade mental, t'es pas américain je te rappelle.

Je lui crie mon plus beau "Go Warriors" dans les oreilles et elle écrase sa main sur ma joue en riant. Le match se finit enfin quelques minutes plus tard et je mets le tant attendu épisode de Game of Thrones. Le tout dernier épisode de la série a déjà été diffusé depuis quelques jours mais on n'a pas pu le regarder puisqu'on était aux Bahamas donc on s'est dit qu'on allait le faire cette nuit, même s'il est déjà quatre heures.

Vana est soudainement en pleine forme quand l'épisode commence et elle se cale contre moi, prête à commenter chaque scène. Elle a réussi à éviter tous les spoils jusqu'ici, mais bien évidemment avec les enfoirés qui m'entourent, ce n'est pas mon cas. Je sais donc déjà comment se termine la série, huit saisons et plus de soixante dix épisodes gâchés par un homme portant le nom de Layvin Kurzawa, qui ne s'en sortira pas si facilement.

L'épisode final se termine enfin plus d'une heure après sur une grosse déception, mais Vana est bien plus impliquée que moi alors je l'ai laissé faire sa crise toute seule dans la cuisine et je suis allé m'asseoir dehors, sur la terrasse. Je check un peu mes mails avant de lever la tête vers la métisse qui apparaît dans le salon, un verre à la main et l'autre contenant son téléphone près de l'oreille, sûrement en train d'écouter un message audio. Je lui fais signe d'allumer les lumières de la terrasse et elle s'exécute avant de me rejoindre. Elle pose son verre sur la table et s'assied sur la chaise en face de la mienne.

- Tu parles à qui à cette heure-ci ? je demande avant de prendre une gorgée de sa boisson.

- Rayan, il a perdu les clés de sa voiture.

- Mais lui c'est vraiment un trou du cul hein.

Elle rit et répond à un dernier message avant de verrouiller son téléphone. Il est cinq heures du matin et je suis pas sûr que ce soit le meilleur moment pour ce que je m'apprête à lui demander, mais elle a l'air encore en forme et je peux plus attendre.

- Tu vas bien ? je demande comme un con.

- Bah oui, pourquoi ?

Je hausse les épaules et la fixe en souriant, elle rabat ses jambes contre sa poitrine et me regarde en retour, une once de défi dans les yeux.

- Tu sais, j'aurais tellement aimé être ton premier amour parce que toi t'es le mien.

Elle se détend sur sa chaise et je vois dans ses yeux qu'elle fait tout de suite moins la maligne, elle s'y attendait pas du tout.

- Tu sais qu'il y a une différence entre ton premier amour et l'amour de ta vie, elle répond en se penchant vers moi.

Je hoche la tête en la regardant attentivement, la discussion prend enfin la tournure que j'attendais.

- Et malheureusement t'es aucun des deux.

Mon sourire disparaît à une vitesse folle et je la regarde se retenir de rire, une expression dépitée sur le visage. Casser mes délires est toujours une de ses passions on dirait. Mais je sais que c'est sa manière à elle de dire que je suis l'amour de sa vie alors je me fais pas trop de soucis.

- Tu vois pas que j'essaie d'être sérieux là, tais toi un peu.

Elle éclate de rire et pose de nouveau son dos contre le dossier de la chaise, m'incitant à prendre la parole.

- Je sais que c'est risqué de te dire ça maintenant mais j'ai jamais été autant sûr de moi concernant quelqu'un. On avait jamais passé plus de trois jours collés ensemble et ça m'a permis de prendre conscience de plein de choses, et ça m'a conforté dans l'idée que tout ce que je veux c'est toi, et sur le long terme.

Elle m'observe attentivement et je jure dans ma tête quand je me rends compte que j'avais préparé quelques phrases à l'avance mais j'ai tout oublié alors je vais juste improviser. Je me lève d'un coup et elle lève la tête pour suivre mon mouvement.

- Si tu te mets à genoux je te mets un coup de boule, elle dit nerveusement.

Je lâche un rire et m'accroupis devant elle en m'accoudant sur ses cuisses. Toujours aussi charmante. Ses yeux se baissent vers moi et je vois qu'elle panique intérieurement. Je mets une main dans ma poche pour vérifier si la boîte est toujours là et je la sors toujours sous le regard confus de Vana. Je prends une de ses mains et j'y dépose la petite boîte, avant de planter mes yeux dans les siens.

- Ouvre, je dis simplement.

Elle hésite une seconde avant d'ouvrir la boîte, contenant la clé que j'ai mise dedans préalablement.

- Est-ce que c'est...

- Oui, je réponds fermement.

- Tu veux que je...

- Oui, je la coupe une nouvelle fois.

Un petit sourire se forme sur ses lèvres, elle remet la clé dans la boîte avant de la déposer sur la table, puis je prends ses mains dans les miennes.

- T'es pas obligée de me donner ta décision maintenant, tu peux y réfléchir mais sache que c'est important pour moi et pour nous, et je crois que ça peut nous aider à régler quelques trucs sur lesquels on doit encore un peu travailler. J'en ai marre d'être seul ici c'est beaucoup trop grand, je veux que tu viennes habiter avec moi Vana.

Je vois dans ses yeux qu'elle est touchée mais elle ne répond pas tout de suite, me laissant penser que finalement, on est peut-être pas sur la même longueur d'onde.

- Kylian tu sais que j'ai pas les moyens de participer au loyer, ça doit coûter une blinde et...

- Sérieux j'en ai rien à foutre de ça, je la coupe directement. C'est pas un problème et tu le sais, arrête avec ça.

Elle ne dit rien de plus et je crois que je commence un peu à paniquer. Peut-être qu'elle essaie de trouver une excuse pour refuser, tout simplement parce que c'est trop tôt et qu'elle veut pas venir habiter avec moi. Mais je préfère penser qu'elle s'y attendait juste pas et qu'elle a besoin de temps pour réfléchir.

- En plus tu pourras voler mes sweats plus facilement parce que j'ai cru comprendre que c'était ton activité préférée.

Je sais que mon argument est complètement bidon mais ça l'a fait sourire alors je m'en fous.

- Garde la clé, je dis en refermant sa main, tu peux venir quand tu veux mais rien d'officiel pour l'instant si ça te rassure.

Elle hoche la tête et je me relève, elle m'imite puis elle s'approche pour me prendre dans ses bras.

- Tu le sais que je t'aime, elle dit doucement.

- Je sais, je dis en la serrant contre moi.

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