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pdv kylian

Je suis allongé sur le banc de muscu depuis quelques minutes sans bouger, mais je me relève en râlant quand Presnel arrive vers moi pour me jeter le fond de sa bouteille d'eau dessus.

- Vas-y toi arrête de faire ta crise d'adolescence, commence-t-il. Tu lâches Vana sous prétexte que t'es pas assez concentré et résultat c'est encore pire, rien que tu fixes le mur depuis quinze minutes.

Je souffle et me relève pour m'asseoir, les coudes sur les genoux, sachant qu'il va pas me lâcher.

- Y'a bientôt le match retour au parc tu choisis mal ton moment, tu vas être encore plus distrait moi j'te conseille tu la chopes, tu la mets dans le lit et vous concluez une bonne fois pour toute.

Je le regarde en grimaçant et cet enfoiré éclate de rire avant de se poser à côté de moi.

- T'inquiète même pas après ça tu seras détendu, tu vas nous taper le remake du quadruplé en treize minutes, finit-il.

J'explose de rire face à ses conneries.

- Nan en vrai t'abuses frère grandis, elle est derrière toi depuis le début de la saison, avant chaque match elle te motive, c'est ta meilleure supportrice et tu lui rends comme ça ?

Meilleure supportrice sans compter les tous premiers messages qu'on s'envoyait elle et moi, à préciser.

- Donc là tu la rends mal et tu te rends mal pour un petit moment où ça va pas entre vous ?

- C'est pas ça, je réponds en soufflant, je veux pas décevoir Tuchel.

Presnel regarde autour de lui à la recherche d'un membre du staff puis s'indigne quand il voit que le champ est libre.

- Mais on s'en fout de Tuchel frère tu défonces tout sur le terrain, tu mets des buts, parfois quasi tout repose sur toi, il est fier de toi le coach. Il veut juste que tu te concentres plus et c'est même pas à cause d'elle ça.

Je le regarde en fronçant les sourcils, depuis quand il est aussi impliqué lui.

- Depuis toujours t'as tes phases sur le terrain, rien que face à l'Uruguay cet été tu pétais des plombs t'avais tous les Uruguayens qui voulaient te niquer ta race, ça aussi c'était à cause de Vana ?

Il marque un point.

- Et le carton rouge à Nîmes ça aussi c'était à cause d'elle ?

Un deuxième. Il dit vraiment pas de la merde parfois, c'est presque choquant.

- Ah, tu vois, conclue-t-il quand il voit que je riposte pas. Gros fais marcher ton cerveau deux minutes, si j'arrêtais tout à chaque fois que ça allait pas entre Sarah et moi bah putain et regarde où on en est maintenant, j'ai un putain de gosse wesh t'y crois ça ?

- Ah non, ça j'y crois toujours pas, je réponds.

Il me frappe le crâne et je le repousse en riant.

- T'es jeune encore on s'en fout, des erreurs tout le monde en fait, reprend-il. Mais là j'suis désolé de te dire ça mais tu remets c'que le coach t'as dit sur le dos de Vana alors que personne à parler d'elle, t'as inventé tout seul et on dirait presque que t'as cherché le moindre prétexte pour te débarrasser d'elle.

Je souffle en balançant ma tête en arrière. Je suis vraiment con parfois, après je m'étonne qu'elle soit partie directement sans que je puisse lui expliquer ce que je voulais vraiment lui faire comprendre.

- C'est vrai ? je demande simplement.

- Bah ouais frérot, alors que je sais que c'est pas c'que tu voulais faire, dit-il en me frappant la cuisse. Tu rencontreras plus jamais une meuf aussi sincère qu'elle, elle est trop pure cette gamine et elle mérite pas que tu sois aussi con, pour de vrai.

Je tourne ma tête vers lui, étonné de tout ce qu'il vient de me dire mais ça a vraiment provoqué un déclic en moi et je l'en remercie pour ça. Comme quoi, Presko est pas seulement bon qu'à balancer du son dans les vestiaires.

- J'crois que j'ai jamais autant eu envie de te prendre dans mes bras, j'avoue.

- M'approche surtout pas, dit-il en se levant brusquement.

Je lui lance un regard noir et il rit avant d'ouvrir ses bras.

- Nan je ris viens là, dit-il en entourant ma nuque de ses bras. Mon bébé grandit je suis fier de toi Kyky, allez va faire le bonhomme maintenant, ajoute-t-il en me tapotant l'épaule.

Je le remercie rapidement puis m'en vais ensuite vers les vélos statiques, rejoignant Layvin, Thilo, et Thiago qui étaient déjà là.

Cette conversation avec Presnel m'a vraiment fait ouvrir les yeux. Je pensais que la préserver pour plus tard était ce qu'il y avait de mieux à faire, mais elle va pas m'attendre éternellement et je l'ai bien compris. Je pensais que lui dire que je devais prendre un peu de temps loin d'elle m'aurait aider à me focaliser sur mes objectifs mais c'est tout le contraire, je m'en éloigne encore plus. Je fais que penser à elle et ça me rend fou, j'ai besoin de l'avoir près de moi. Je dois définitivement aller la voir, et cette fois j'espère trouver les bons mots pour me faire pardonner de mon comportement de gamin.

❦❦❦

petit chapitre de transition nul centré sur une discussion entre kylian et presnel j'espère qu'il vous a plu + 60k merci!!

numéro sept - kylian mbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant