Fais pas chier !

CHAPITRE 67 : L'arrangement

- Hein ?!! S'exclamèrent Alex et Clément lorsqu'au retour de leur père, celui-ci expliqua aux 3 adolescents la décision à laquelle il était parvenu.

- Rain va... J'veux dire : Liam va vivre avec nous ?! Répéta Clément abasourdi.

- S'il est d'accord. Confirma Olivier Maréchal.

- Papa tu es sérieux ? Souffla Alex.

La jeune femme adorait son père ; Depuis toujours, elle adorait qu'il soit tolèrent et bienveillant dans un monde qu'elle jugeait égoïste et superficiel. Mais jamais elle n'avait imaginé qu'il puisse l'être à ce point là.

- Liam, qu'est-ce que tu en penses ? S'enquit le militaire en se tournant vers le jeune homme resté silencieux jusque là.

Lorsque Liam s'était réveillé, une heure plus tôt, il avait été surprit de se découvrit noyé sous une lourde couette immaculée, enchevêtré entre les bras d'une Alex qui posait sur lui un regard infiniment doux. Il avait eu du mal à y croire. Et, à présent qu'ils étaient attablés dans la cuisine, et que le père de sa petite-amie lui expliquait qu'il n'aurait pas à retourner chez son père s'il ne le souhaitait pas, cette réalité lui semblait encore moins crédible.

- Je... ne veux pas vous attirer d'ennuis... Fut tout ce qu'il réussi à souffler.

- Je me suis arrangé avec ton père. Expliqua le militaire. Il n'y aura pas de complication.

Le jeune homme tourna un regard incrédule vers sa petite-amie. Cette dernière avait l'air aussi abasourdie que lui.

- Tu as été voir le père de Liam ? Tenta-t-elle d'assimiler.

- Oui.

- Et... Tu... l'as cogné ?

Olivier Maréchal pouffa.

- Non, je ne l'ai pas cogné. Pourquoi est-ce que mes 2 enfants présument aussitôt que c'est ce que j'ai en tête ?!

Il tut néanmoins l'envie qui l'avait démangé de le faire. Avant de reprendre :

- Liam, ton père ne te causera plus de soucis ; Mais c'est à toi de voir ce que tu veux faire, c'est ton choix. Je comprendrais que l'idée de quitter ta famille, aussi bancale soit-elle, puisse te paraitre douloureuse. Ou l'idée de quitter ton train de vie. Ou d'habiter avec des quasi étrangers (à une exception prêt). Ce que je t'offre, c'est une option. Tu n'es pas obligé de décider tout de suite, ou de prendre une décision définitive. Comme tu le disais tout à l'heure, dans 7 semaines tu seras majeur, tu seras libre de partir si tu le souhaites... Ou pas. C'est ton choix !

La brusque bouffée de reconnaissance, et de fierté, que fit naître l'attitude de son père dans le cœur d'Alex fit presque renaître ses larmes. Elle prit la main de Liam sous la table. Ce dernier gardait la tête baissée, incapable de croire à cette générosité qui s'offrait si gratuitement à lui.

- Je... ne peux pas m'imposer ! Finit-il par admettre. Ou accepter la charité...

- A la seconde où tu auras 18 ans, tu pourras travailler pour nous rembourser si c'est ce que tu souhaites. Mais, pour être honnête, je préfèrerais que tu attendes au moins d'avoir obtenu ton BAC. Tu crois que c'est faisable ?

- D'obtenir mon BAC ?

- De patienter jusque là !

Liam hocha la tête mais, toujours, gardait un air incrédule. Il osa un rapide coup d'œil vers Alex ; Cette dernière ne semblait pas perturbée à l'idée de vivre sous le même toit que lui. Aussi inattendu que soit cette décision.