Chapitre 15 - Clarke

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Quand Lexa disparaît dans l'ascenseur, je me retrouve seule. Complètement seule. Le hall est vide et les femmes de ménages ne sont pas dans les parages. Je respire profondément et me remets à mon poste. Je trie papier sur papier, attendant désespérément le retour de Lexa.

Des questions vont et viennent dans ma tête, je n'arrive pas à m'en rappeler, ni même à trouver des réponses. Je sais juste que je ne pourrais pas oublier ces derniers jours, ces dernières heures. Je ne sais pas si nous irons loin, mais j'ai cette peur qu'elle se lasse de moi. Elle a probablement connu un tas de femmes avant moi... Des femmes plus expérimentées, plus belles aussi.

– Salut, la bosseuse.

Je lève la tête. Octavia me dévisage avec un grand sourire... Je contourne mon comptoir pour le prendre vite fait dans mes bras.

– Comment vas-tu ? demandai-je.

– Ça va, tu as le temps de venir prendre un café ? Ou ton patron est un vrai con qui ne te laisse aucune liberté ?

Je secoue la tête en riant.

– C'est une femme, figure-toi et non, au contraire, elle... Euh, elle est géniale.

Octavia sourit en hochant les sourcils et tourne les talons. Je m'empresse de la suivre tout en écrivant un message à Lexa.

SMS :

Je suis partie prendre un café avec Octavia, je rattraperais mes heures demain, promis.

Aucune réponse ne me parvient durant tout le trajet jusqu'à un café, mais même arrivée, je n'ai rien.

Octavia se commande un café très noir – comme son âme, dit-on –, tandis que je prends un simple latté.

– Alors ce job, ça te plaît ? me demande-t-elle.

J'acquiesce.

– Et Finn ?

Je manque de m'étrangler.

– Finn est mon passé, dis-je.

Elle fronce les sourcils.

– Tu as trouvé quelqu'un ? Il travaille avec toi ? Il est comment ?

J'éclate de rire face à sa curiosité, mais je m'arrête brusquement. Dois-je lui dire ? Le simple fait qu'il s'agisse d'une femme... A-t-elle l'esprit ouvert ? Faite que oui.

– Euh, comment dire ça...

Autant y aller d'un coup.

– C'est une femme, et non un homme, finis-je.

Son sourire s'agrandit, elle ne semble pas surprise.

– J'en étais sûre, dit-elle. Et je parie qu'il s'agit de ta chef, ça s'est vu sur ta tête.

Je rougis en baissant les yeux, je suis un livre ouvert pour elle.

– C'est quoi son nom ? demande-t-elle.

– Lexa.

– Lexa, comme Lexa Woods, la fameuse héritière dont tout le monde parle ?

J'acquiesce, et elle secoue la tête.

– On dit qu'elle ne sort avec personne depuis le décès de Costia, son grand amour.

Son grand amour ?

– Quand est-elle morte ?

– Je crois que ça va faire 1 an et demi, par là. Enfin bref, fait attention avec elle, d'accord ? Reste sur tes gardes.

Je prends note, et chasse cette histoire de mes pensées.

Je ne retourne pas au travail quand Octavia s'en va rejoindre son grand amour encore vivant, Lincoln. Je rumine tout le long du trajet, Lexa ne m'a pas répondu. Elle est probablement occupée avec une autre femme, pensé-je un court instant. Je me gare devant chez moi en soupirant.

En rentrant, je file sous l'eau bouillante de la douche, et ressort vêtue d'un simple short et un t-shirt. Mon ventre gargouille, alors je décide de le nourrir rapidement, et de m'installer devant la télé en même temps.

Si j'étais retourné au travail, j'aurais surement croisé Madame-l'héritière-qui-ne-sort-avec personne.

Qu'elle nulle j'ai été de pouvoir croire que j'aurais pu la faire changer.

Un amour inattendu - ClexaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant