Chåpītrę 1

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              Un soleil aveuglant éclairait la vallée. Le doux bruit des grillons rythmait le calme présent dans les bois. Un peu plus loin, les visages sortaient des fenêtres, et les sourires naquirent quant au début de cette sainte journée. Les premiers rires des enfants arrivèrent, les bâillements des plus âgés sortirent des bouches, et la vie débuta.

C'était un petit village isolé perdu au milieu des monts et collines, au bord de la contrée des ęlfs. C'était un humble hameau habité par des personnalités de tout ce qu'il y avait de plus banal. Un bambin sorti de son lit en courant, excité par ce jour qui lui conférait une année de plus passée dans ce monde. Sa mère l'accueillit à bras ouverts, ses lèvres retroussées jusqu'aux oreilles. Celles-ci étaient d'ailleurs aussi longues que des feuilles de châtaignier.

Dans le jardin d'à côté, un vieillard était tranquillement installé dans son assise, et sirotait un liquide rosé en se délectant du paysage. Une vieille comptine aux lèvres, sa peau appréciait les rayons radieux de l'étoile solaire.

Les ruelles sinueuses du centre du village étaient recouvertes par l'ombre des toits. Les chemins des maisons les plus éloignés étaient assombris par les feuilles des arbres portées par la brise matinale. Un vent provenant du nord faisait quitter les pétales des fleurs de la doyenne, décorant les rues de couleurs printanières.

Oh, si seulement cette routine joyeuse pouvait éternellement se répéter pour ces vies abritées par le creux de ces montagnes.

Aux abords d'une cascade moussue, un jeune homme était allongé dans les herbes hautes. Ses longues oreilles relevées, il avait un brin de paille auparavant mordillé, qui pendait de sa bouche. Sa respiration était paisible, il dormait d'un sommeil léger.

Ses yeux étaient recouverts par un chapeau tissé de paille abîmé. Des petites gouttelettes provenant de la cascade voletaient jusqu'à son visage. Une truffe elle aussi humide se posa sur la joue du garçon. Ses sourcils se froncèrent et ses paupières s'élevèrent. Il laissa échapper un bâillement qui manquait de raffinement avant de se redresser.

Une de ses mains prenait appui sur le sol tandis que l'autre frottait énergiquement son visage pour le réveiller. Ses yeux étaient encore gonflés de sommeil lorsqu'il remarqua la présence de son ami. Un sourire envahit immédiatement son visage et ses mains s'enfoncèrent dans le pelage de la petite créature.

Les poils angoras et les deux petites cornes sur le front de l'animal faisaient là toute la particularité de cette bestiole. On appelait cette race le chīęlån. Un animal de compagnie adorable et d'une fidélité à toute épreuve.

La bête aboya et le garçon ria en le comblant de caresse. Sa famille avait adopté la créature il y a de cela quelques années, après que le jeune homme eut obtenu sa majorité. Celui-ci s'était alors longuement renseigné sur cette espèce et son origine. Provenant des contrées glaciales, les animaux avaient dû s'adapter au climat et à l'environnement. Leur taille n'excédant pas celle d'une poule, et ils n'étaient pas vraiment agressifs. Le garçon avait alors développé un lien étroit avec son ami.

ÿᴍęʀåOù les histoires vivent. Découvrez maintenant