Chåpītrę 2

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La vallée fut recouverte par un voile d'anxiété. Le sang de Tohar ne fit qu'un tour. Il se redressa et fixa l'horizon. La poussière engendrée par l'explosion lui barrait la vue. Il s'apprêtait à aller voir ce qui se passait de plus près mais son ami le retint.

« Lâche-moi ! Il faut aller voir, dit-il à Shannan.

—Tu restes ici Tohar. C'est aux gardes de s'en charger, lui rappela-t-il. »

Le garçon se pinça les lèvres, réticent, mais obtempéra résigné. Devoir rester à sa place n'était pas dans ses habitudes mais son ami était là pour l'aiguiller et le rappeler à l'ordre. Le danger potentiel était possiblement très élevé, alors il se devait de se contenir. Son comportement impulsif ne pouvait, à son plus grand dam, rien faire contre une éventuelle menace.

La panique générale augmenta lorsqu'un guerrier de leur village cria à tout le monde de fuir. Il cria ses dernières paroles juste avant qu'une flèche aiguisée ne se plante dans son thorax. Personne ne comprenait, tout était calme et joyeux quelques minutes auparavant.

Horrifiées, les premières têtes commencèrent à crier puis à rebrousser chemin à l'opposé de la scène de crime. Les yeux exorbités, Tohar fixait le cadavre encore chaud de l'homme. Shannan lui agrippa le poignet et le traîna à sa suite tandis que l'autre n'avait toujours aucune expression nouvelle sur le visage.

Tout fusait très vite dans son esprit. À bien y réfléchir, tout était calme depuis qu'il s'était réveillé. Aucun animal de sortie, plus de mélodie des grillons depuis qu'il avait rejoint le village, plus d'oiseaux volant par-ci par-là. Aucun bruit. Le vent aussi avait fini par disparaître après quelque temps. Lui qui habituellement nourrissait les fleurs du village et jouait avec l'eau de la fontaine avait quitté les lieux. Mais le plus inquiétant aurait pu être l'absence de mōūsses. Ces insectes insupportables donneurs de démangeaisons et au bruit de vol désagréable.

Ses pupilles se contractèrent sur le nuage de poussière lorsque du mouvement semblait en sortir. Un corbeau vînt scinder le cumulus grisâtre et foncer au-dessus des maisons. Son cri résonna dans les longues oreilles de l'ęlf comme quelque chose de glaçant. Tohar comprit que la plainte de l'animal était annonciatrice. Il annonçait la mort.

« Tohar réveille-toi ! Tout le monde, il faut gagner les montagnes, cria Shannan à l'attention du maximum de personnes pouvant l'entendre. »

Personne ne réalisait l'ampleur que prenait la situation. Des cris de panique de plus en plus nombreux faisaient leur apparition. Certaines personnes criaient au mensonge, à une farce, mais il n'en était rien.

Tohar ne réagit toujours pas lorsqu'une silhouette habillée d'une imposante armure noire transperça le nuage. À sa suite, des dizaines de soldats arboraient eux aussi des vêtements de métal ainsi que des armes de destruction.

ÿᴍęʀåOù les histoires vivent. Découvrez maintenant