Chåpītrę 8

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                Son corps le faisait souffrir. Tohar peina à ouvrir les yeux à cause de la forte lumière du jour. Un grognement lui échappa alors qu'il essaya de bouger son bras.

«Tohar ? Tu... tu es réveillé ?»

Cette voix appartenait à Spero, il la reconnaissait. Mais n'arrivant pas encore à prononcer de mot, il ne fit qu'acquiescer silencieusement.

Le surprenant, Tohar senti une main balayer ses cheveux et se placer sur son front. Sa vision devint nette et il put voir le visage de son compagnon préoccupé au-dessus de lui.

«Tu as encore la fièvre, on ne reprendra la route que demain.»

En voyant que l'ęlf ne répondait pas, Spero ramena son regard à lui et le surprit qui le fixait.

«Repose toi.»

Tohar n'en attendit pas davantage pour fermer ses paupières et replonger dans un léger sommeil. Une fois encore, il ne rêva pas. Lui qui avait autrefois l'habitude de plonger dans un monde féerique dans ses songes, il n'en avait plus fait depuis qu'il avait quitté sa vallée.

Il ne se réveilla à nouveau que le soir tombé au crépuscule. Spero n'avait pratiquement pas bougé, toujours à ses côtés. Il nota dans son esprit qu'il lui revaudra.

«De l'eau s'il te plaît...»

Le garçon jusque-là concentré dans ses recherches sursauta à l'entente de la voix enrouée de Tohar. Ses gestes étaient maladroits et pressés, il lui tendit sa gourde. Le blessé s'était redressé et était désormais assis. Son corps lui était encore douloureux mais c'était bien plus supportable qu'un peu plus tôt.

«Évite de trop bouger, tes plaies sont encore fraîches, avertit Spero. Tu avais une grosse entaille dans ton bras gauche, j'ai stoppé l'hémorragie avec mes réserves de plantes médicinales mais c'est loin d'être cicatrisé. Alors vas-y doucement s'il te plaît.»

Tohar écouta attentivement ses paroles et hocha la tête à la fin de son monologue, le remerciant silencieusement.

«Je crois aussi que tu as eu une ou plusieurs côtes cassées mais j'en sais pas plus. Évite les mouvements brusques encore une fois... éluda encore une fois Spero.

—Merci.

—C'est rien.

—Non, je veux dire, merci d'être resté, tu n'avais pas à faire ça...

—C'est normal Tohar, c'était la moindre des choses, je n'ai vraiment pas fait grand-chose. Je n'ai vraiment pas pu faire grand-chose, chuchota-t-il la gorge nouée.»

Ils se sourirent mutuellement. Chacun était un peu gêné, une sorte de sphère d'intimité s'était installée entre les deux. C'était inhabituel pour eux, c'était un sentiment nouveau qui les exposait à l'autre.

ÿᴍęʀåOù les histoires vivent. Découvrez maintenant