Chåpītrę 9

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           Leurs yeux grands ouverts, ils scrutaient le paysage qui s’offrait à eux

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           Leurs yeux grands ouverts, ils scrutaient le paysage qui s’offrait à eux. Plus ils se rapprochaient, plus la cité paraissait gigantesque.

Les remparts semblaient toucher le ciel tant ils étaient hauts. Les détails sur les murs étaient impressionnants, jamais Tohar n’avait vu de pareille architecture. Nombre de soldats marchaient dans les couloirs extérieurs et sur les parapets. Il se sentait épier de tous les côtés.

La muraille était à la fois très brute, taillée dans la pierre, solide. Mais elle était aussi finement ciselée, les gravures et toitures scindaient le tableau de raffinement. Cette gigantesque paroi était imprégnée du style architectural ęlfique, dans ses plus fins détails, mais une certaine touche humaine était aussi présente. Le mélange dérangeait quelque peu Tohar au fond de son cœur, mais il trouvait malgré tout l’apparence de la cité ravissante.

Sęnåtøpølïs était extrêmement imposante.

«Ferme ta bouche gamin, tu vas gober un mōūsse, plaisanta le vieil homme.»

Tohar ne releva pas, trop concentré à apprécier la vue. Lui qui n’était quasiment jamais sorti de sa petite vallée, jamais il n’avait vu de pareille grandeur.

Des statues d’animaux se tenaient fièrement sur les fenêtres et sur les coins des murs. Le lieu était aussi imbibé de spiritualité, et plus particulièrement de croyance ęlfique encore une fois. Il reconnaissait très bien les créatures de pierres se tenant un peu partout. La célèbre chimère Shęmęsh, qui était là pour veiller sur la protection du peuple et donner force à ceux qui le vénèrent. Lębånåh était aussi présent, mais lui était dans les détails gravés aux murs et sur le bois.

Tohar reconnaissait diverses divinités ęlfiques ainsi que d’autres divinités d’autres cultures. Il percevait la force et la prestance qui émanait de Sęnåtøpølïs.

Soudain, Tohar sentit une poigne désagréable se poser sur sa cuisse.

«Mon p'tit gars, voici ici la fin du voyage. »

Son visage était encore une fois bien trop près de celui de l’ęlf, et son haleine repoussante donna des nausées au pauvre garçon.

En baissant les yeux, Tohar vit que le vieillard avait tendu son autre main vers lui. Comme s’il attendait quelque chose. Peu sûr de ce qu’il faisait, Tohar prit cette main calleuse dans la sienne et la serra poliment.

«Eh bien merci monsieur…»

Soudain, l'expression du visage de l'acariâtre s’assombrit. Ses sourcils épais et sales se froncèrent et son attitude devint menaçante.

«Ça f'ra 300 sicles d’argent.

—Pardon ?! s’insurgea-t-il Tohar.»

Jamais ils n’avaient convenu que son service allait être rémunéré, il ne possédait pas d’argent, il ne pouvait pas le payer même s’il le voulait.

ÿᴍęʀåOù les histoires vivent. Découvrez maintenant