Commencement

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Je commençais à m'entendre assez bien avec mon voisin, selon moi. La journée, lorsqu'on était à côté, on discutait, parfois allant jusqu'à la bataille de colle ou de surligneur. On avait nos petits délires. Par exemple, j'avais pris l'habitude de plier un coin de sa feuille lorsqu'un professeur nous en distribuait une, ou même, quand nous avons changé de place, on se lançait des regards à distance. 

     Vu que je prenais le 403 pour parler avec lui, au lieu de prendre le 408, ça m'est arrivé de l'accompagner aux conservatoire, en attendant ses cours de piano. La première fois que je l'ai accompagné au conservatoire Albert Camus, nous avons parlé un petit peu de sa famille, et il a dit quelque chose qui m'a marquée. Même si je ne me souviens pas de la version exacte, on a eu une conversation de ce style :

Moi - Je n'aimerais pas être esclave de quelqu'un, être comme son chien , je veux être libre

Lui - Alors tu ne peux pas comprendre

Moi - Comprendre quoi ?

Lui - Laisse tomber, tu le sauras quand le moment sera venu

Bref ! Discussion très peu développée de mon côté, je suppose. Ce jour là, il m'avait aussi parlé de sa meilleure amie ( je pensais que je pouvais éventuellement l'être, je ne pensais pas qu'il en avait une). 


Jusque là, ma vie était bien.

Vie d'un moi dépressifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant