La matinée s'est déroulée sans encombre, mais la professeure de français nous aprit l'heure d'histoire que l'on avait pas. On a passé la récréation ensemble Jay et moi, au CDI sur nos téléphones, plus précisément sur Viki, une appli de dramas. Il m'en a indiqué de nouveaux jusqu'à ce que ça sonne.
Lors de l'heure de culture biblique, il y eu l'alerte confinement. Du coup, quelques personnes barricadèrent la porte avec des tables et des chaises, et nous partîmes nous cacher. Jay trouva une sorte d'espace de rangement, et nous nous y faufilâmes, cachés par un paravent de bois sculpté. Je parlais avec lui, et sortis mon téléphone, histoire de passer le temps.
Durant l'après-midi, en art plastique, il fallait réaliser une œuvre artistique à l'aide d'un objet qui nous symbolisait. J'avais ramené une photo, mais ne sachant le thème qu'à la dernière minute, j'optais pour mon couteau dépliable. Toujours durant ce cours, et juste avant le dernier cours (musique), je sortis ma lame et me coupais, sale technique pour attirer l'attention je dirais. Et bien sûr, vu que je tirais la tronche, Jay vînt me parler, remarqua le sang, et je ne dis rien de plus qu'il ne savait déjà.
J'ai pris l'habitude, pour lui faire plaisir, de ramener de la nourriture pour notre trajet dans le bus. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas accompagné au conservatoire, et lorsqu'il me l'annonça, bien sûr j'étais contente. Sauf qu'après, il me dit pour plaisanter qu'il pourrait m'inviter chez lui pour prendre de la nourriture, et ensuite, on repartirait je suppose. Prenant l'excuse facile du "tu fais trop cité", je lui dis après son petit speech qu'on pourrait faire ça chez moi. Et c'est ce que je fis. Mais mon père sortit quelques secondes sur le balcon, et quand je le lui dis, il prit ses jambes à son cou. Je l'appelais donc, et persuada mon père de me laisser ressortir pour aller avec lui. Il accepta, sûrement grâce à moninsistance, et on s'empiffra durant toute la marche (surtout lui.. quoique).
Une fois arrivés, il parti aux toilettes, et une fois fini, on alla se poser sur les marches près de la salle de l'entrée. Il y avait une dame et deux petits enfants. Le garçon me faisait trop rire, il n'arrêtait pas de faire des choses bizarres. Bien évidemment, je snapais, et c'est vite parti en cacahuète. Surtout quand j'ai commencé à le chatouiller, on était pétés de rire, surtout moi en fait. Du coup la dame assise à quelques mètres de nous s'est retournée, et on a parlé un petit peu avec elle.
Plus tard, des gens que j'avais déjà vu ici précédemment, s'assirent au-dessus de nous. Et Jay alla leur parler. J'attendais, la patience avant out n'est-ce pas ? Sauf que suite à cela, il me dit que je pouvais partir d'un ton je m'en foutiste. En colère et blessée, je commençais à partir, mais lorsqu'il dit aux nouveaux arrivants que j'étais la sœur de Niels, je finis par discuter un peu avec eux. J'eus la surprise de découvrir qu'il était le jour et la nuit en cours et chez nous.
Ensuite, je rentrais en tchattant un peu avec Jonas qui, d'après ses espions, savait où j'étais. J'envoyais un message à Jay pour exprimer mon mécontentement, teinté d'une certaine tristesse.
Moi : Tu sais que ça m'énerve quand tu fais ça
- Oups
Moi : Tu sais un au revoir ou un à demain c'est bien hein
Moi : Tu sais au lieu de me dire c'est bon tu peux t'en aller
- .
Moi : Dès qu'il y a les autres
- Crise de jalousie
Moi : Je suis pas un putain de jouet ! Ni un passe temps merde !
Moi : Fais chier
- Je sais
Moi : Eh bah on dirait pas.
- Je sais
Moi : Vas y laisse tomber
- Pouf
Moi : Oh putain TG
- V ?
Moi : Tais toi
- Oui en effet je suis moi
Moi : Je rêve
- Peut être
Moi : Tu m'énerves
-Je n'en doute pas
Moi : Je te préviens parce que à chaque fois c'est la même chose. D'abord tu es super sympa, et après tu commences à me balancer des mots pas cools, et ça me blesse. En plus tu me traites comme si j'étais un putain de bouche-trou, voire rien du tout. Et ça aussi ça me blesse.
- Ah bah désolé
Quelle passionnante conversation n'est-ce pas ? Environ 10 minutes après être sortie, j'ai dû sortir mes chiens seule, car mon père était à une réunion d'orientation pour mon frère. Je rentrais vers 20h et la soirée se passa dans le calme.
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Vie d'un moi dépressif
Non-FictionNon-fiction d'un moi stupide, dépendant, et noir, que j'aimerais n'avoir jamais connu, et qui tente de remonter... maintenant. Je ne cherche qu'à me faire du mal. Meilleurs classements : #7 college #5 attention