VIII/ Trust in me

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Chez les gens on ne voit que deux choses : ce qu'on veut y voir et ce qu'ils veulent bien nous montrer.

DEXTER, Harry

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Lily ce soir là, relut plusieurs passages des livres empruntés. Tous fourmillaient d'ondes tellement négatives que quelque part elle répugnait à les tenir en main longtemps.

Ironie du sort, pour les cacher ce fut sous son oreiller qu'elle les avait dissimulés. Cordelia, Tabatha et Walburga discutaient couchées sur le lit de cette dernière, et quelques fois des gloussements s'échappaient venant troubler la concentration de la rousse.

La magie particulière que décrivait l'un des livres était toujours trouble quant à l'utilisation de magie temporelle. Évidemment, Lily connaissait la règle de base du Temps pour avoir entendu une fois sa tante Hermione en parler. Ne rien altérer, jamais, sous aucun prétexte car le Temps rattrapait ceux qui abusaient des bienfaits de ce dernier. L'un de ces ouvrages mentionnait en ce cas, le respect de cette règle en la personne de Merlin lui-même. Il n'avait rien altéré, citait vaguement l'une des pages, en entrant en contact avec les peuples celtes. Or, lorsque l'on datait l'épopée d'Albion, les peuples celtes étaient presque tous disparus depuis des siècles. Avait-il été en contact avec eux en s'adaptant à leur culture, à leurs mœurs et vies pour ne pas modifier les évènements ? Il aurait eut la possibilité en ce cas de sauver Arthur en revenant avant la tragique bataille de Camlann, non ? supposa aussitôt Lily. Ces suppositions sur un absolu du temps étaient-elles réellement imposées pour que l'on rapportât la soumission de l'Enfant de la Magie lui-même à celles-ci ?

En ce cas, James qui désirait tuer un bébé Gutters, ne risquait-il pas de tout modifier ? Il n'y avait donc pas d'espoir de sauver leurs parents par ce biais ? Et de rentrer ? Lily se mit à fouiller dans la poche de son pyjama pour sortir la chaîne de leur vieille ennemie. Elle trembla et le métal glacé lui donna encore plus froid. James lui avait fait miroiter cette possible vengeance et réparation, et tout comme Albus son cœur encore à vif y avait cru de toutes ses forces. Mais cela s'avérait plus compliqué que prévu. Elle se mordit la lèvre en refermant l'ouvrage.

Elle avisa les trois jeunes sorcières couchées sur un même lit à bavasser, puis l'ouvrage. Elle l'avait parcourut comme les deux autres. Elle les rangerait discrètement ensuite, sur le chariot de rangement et personne ne saurait que c'était elle qui avait volé les livres. Oh, on s'inquiéterait bien de voir ces ouvrages surgir de nulle part, mais qui pouvait l'accuser ? Jedusor ? Lily sortit de son lit, en songeant de nouveau à l'adolescent ténébreux et s'assit en face des trois jeunes filles. Merlin, le temps, Arthur et tant d'autres choses l'emplissaient d'angoisse. Juste un instant, elle voulut s'échapper de ses sombres pensées au profit d'une conversation ave ces filles qu'elle avait toujours plus ou moins rejetée. Ces filles d'une autre époque à laquelle elle ne voulait surtout pas appartenir.

—Je... je peux me joindre à vous ? demanda-t-elle avec cette même hésitation face aux jeunes filles.

Encore vaguement vexée, Walburga haussa les épaules, mais la blonde Tabatha sourit.

—De quoi parliez-vous ?

—De mon frère, Alphard, s'exaspéra la jeune Black. Il a cinq ans. Mère m'a fait parvenir une lettre. Il a osé demander à son précepteur pourquoi il ne pouvait pas avoir d'amis moldus.

Les deux autres soufflèrent, suffoquées, marquant l'affliction envers cette situation par des sourires compréhensifs. Lily tenta d'en faire de même. Elle ne pourrait jamais les comprendre totalement.

—Des moldus, quelle idée. Il est probablement né stupide. Les frères sont une plaie, abonda Tabatha. Le mien n'a que six ans et je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi sot.

Bittersweet Tragedy (Fanfiction Harry Potter)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant