15 - Réveil

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Encore un chapitre un peu « sympa » 😏 avant la suite de l'intrigue...
je dois juste vous prévenir que les chapitres tous les jours s'arrêtent pour le moment (je vais faire de mon mieux pour reconstituer le stock et poster régulièrement mais tous les jours j'assumerai jamais x) )
Bonne lecture !

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Thomas ouvrit les yeux, éblouit par le soleil qui rentrait dans le petit appartement. Appartement qu'il ne reconnut pas immédiatement. Sa bouche pâteuse et ses idées brumeuses lui indiquaient qu'il se réveillait un lendemain de soirée. Un lendemain de grosse soirée même. Ses souvenirs lui revinrent peu à peu. Il était chez Damien. Il ne portait qu'un caleçon, mais ils avaient passés une nuit calme, entremêlés de telle façon qu'il semblait qu'ils n'avaient pas pu bouger pendant la nuit. 

C'est là qu'il le sentit. Un poids sur son torse. La tête du mathématicien endormi était là et Thomas glissa avec plaisir les doigts dans les cheveux de son partenaire. Ils étaient si doux.

Le brun avait un air paisible, il semblait encore profondément endormi. Le biologiste le dévisageait avec une certaine gourmandise. S'il avait pu bouger, il aurait collé ses lèvres sur la bouche, les joues, les paupières de son compagnon. Tout lui semblait aimable chez lui. Le bouclé prit peu à peu conscience du reste de ses membres. Ses jambes étaient totalement sans dessus dessous avec celles de Damien. Son autre bras passait dans le dos de son acolyte, il pouvait donc faire jouer ses doigts le long de la colonne vertébrale du dormeur. Il profita de cet tranquillité pour détailler l'environnement dans lequel il se trouvait.

Contrairement à ce qu'il aurait pensé, le studio de Damien était assez impersonnel. Il n'avait ajouté aucun poster, aucun bibelot ou autre objet indiquant une quelconque passion. Seule une plante verte était sagement posée sur le rebord de la fenêtre. Le chaud soleil éclairait l'intérieur de l'appartement, ce qui indiquait qu'il devait être déjà haut.

« Oh bordel ! » s'exclama le biologiste qui, n'ayant plus aucune considération pour son partenaire, s'extirpa aussi vite qu'il put du lit. Damien, qui s'était réveillé en sursaut au soudain mouvement de son nouvel ami,  essayait tant bien que mal de retrouver une quelconque lucidité alors que le bouclé sautillait partout en essayant de retrouver chacun de ses vêtements. «Merde, merde, merde» jurait-il.

Bien qu'étant toujours dans le gaz, le mathématicien tenta d'établir un dialogue avec le démon qui sautait d'un coin à l'autre de la pièce, totalement perdu.

- « Qu'est-ce que tu fais ? gémit-il. Pourquoi cette agitation soudaine ?

- J'étais censé commencer les cours à 9h ce matin ! Je suis déjà bien parti pour arriver avec au moins deux heures de retard, surtout s'il faut que je passe me changer chez moi... Débita Thomas qui renfilait son pantalon. C'est vraiment une catastrophe ! »

Damien eut un petit gloussement, et les yeux encore embués par le sommeil, il détailla son compagnon en se levant doucement. Il saisit le bras de Thomas et l'attira contre lui, inspirant au passage la délicieuse effluve qui s'échappait de ses boucles.

- « Doucement grincheux murmura-t-il, poses ses vêtements personne ne sort d'ici pour un motif aussi futile.

- Qu'est-ce que tu racontes ? s'agaça le bouclé en essayant de se libérer de la prise de son partenaire.

- Calme toi, Thomas, stop, regarde moi. Tu sais que ce n'est pas très grave. Ce ne sont mêmes plus de vrais cours, ce sont soit des révisions de l'année, soit une amorce pour l'année prochaine qui sera répétée plus tard. Reste avec moi.

- Mais... chouina le biologiste. Mais mon absence va être notée, je vais avoir des problèmes ! Et puis c'est toujours bon à prendre ! En plus je crois qu'aujourd'hui c'était microscopie optique.

- Thomas, soupira le mathématicien, je t'assure que tu n'auras rien du tout. La fin de l'année est séchée par tellement de personnes qu'ils ne remarqueront pas un absent de plus. »

Ces remarques semblèrent détendre l'étudiant qui avait arrêté ses mouvements frénétiques. Damien en profita pour s'asseoir, installant l'autre sur ses genoux comme un bébé.

- « Mouais... Mais j'aime bien la microscopie optique », geignit le bouclé en se blottissant dans le cou de son partenaire. Il eut ensuite un mouvement de recul. « Et toi, tu n'as pas cours aujourd'hui ?

- Haha, le doux privilège de faire des mathématiques mon cochon c'est que l'emploi du temps est particulièrement... light. Surtout en fin d'année, le secret c'est de s'entrainer, plus besoin de cours à proprement parler.

- Pff je savais bien que les matheux étaient des branleurs grommela Thomas.

- Et encore, tu n'as rien vu ».

Cette phrase fut prononcée avec un sourire entendu de la part du mathématicien qui attira le visage de son compagnon à lui. Leurs lèvres leurs semblaient encore plus sensibles que la veille et leurs embrassades ne se restreignirent bientôt plus à la bouche, chacun découvrant le visage de l'autre avec de multiples caresses et baisers papillons. Ils vibraient au rythme de leur désir grandissant. L'air de la pièce était redevenu irrespirable. Ils n'avaient plus qu'une envie : se jeter l'un sur l'autre. Ne plus jamais se décoller. Thomas n'avait jamais ressenti ça auparavant. Ce besoin de ne faire qu'un avec l'autre. Ce désir brûlant. Cette envie de donner -et de recevoir-.

Leur étreinte câline devient de plus en plus sauvage. Damien agrippait les boucles de son partenaire. Il adorait passer ses doigts dans cette masse rebelle et si douce. Pendant ce temps, son compagnon commençait à descendre sa douce torture dans son cou, sur ses clavicules et son torse frémissant. La courte barbe de son partenaire le chatouillait et le mathématicien se mit à respirer de plus en plus fort. Y avait-il une sensation plus jouissive que ce contact qui lui semblait presque volé?

Il interpella doucement son partenaire qui le dévisagea, ses deux prunelles noires brillantes de malice. Le regard du brun s'attarda dans ces yeux profonds et sur les traits délicats de son partenaire. C'est simple, tout semblait fin chez le biologiste. De ses boucles indisciplinées à ses muscles dessinés en passant par les traits de son visage. Il trouvait qu'il était digne d'une œuvre d'art, il aurait été la coqueluche des sculpteurs de la renaissance. D'ailleurs, avec sa peau pâle, on aurait pu croire qu'il avait été découpé dans du marbre. Une réincarnation juvénile d'Apollon lui-même.

« Tu ne voudrais pas... ré-enlever ce pantalon ? » susurra-t-il à l'oreille du bouclé.

Thomas rit à cette demande et coopéra. Bientôt, le désir fit qu'ils finirent nus comme des vers, véritable régal pour leurs yeux ébahis. Cette fois ils se découvraient dans leur entièreté, tâtonnant, essayant de trouver ce qui procurait le plus de plaisir à l'autre. C'était la fin du monde. Ils atteignaient peu à peu l'apothéose de leurs embrassades. Leurs cœurs s'étaient emballés, leurs corps attentifs à la moindre sensation. Enveloppés dans leur bulle d'amour et de bien-être, les deux jeunes hommes achevèrent alors ce qu'ils avaient débuté la veille.

Risque de toi  {Terraink}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant