Risque de toi {Terraink}

26 - Trahison

Hey! Comment allez-vous? Vous m'avez manqué ^^

J'avoue, je traîne un peu sachant que cette aventure est bientôt terminée... Je ne suis pas prête encore --'

Enfin bon, a priori on devrait savoir le fin mot de cette joyeuse aventure d'ici mi-juillet (grand max j'espère), mais il va falloir que je m'y remette sérieusement!

Je vous embrasse, profitez de votre week-end,

Prenez soin de vous,

Bonne lecture ❤️

***

Thomas avait été ébranlé par la sortie silencieuse de son petit ami. Enfin ex-petit ami maintenant. Il avait imaginé des cris, éventuellement des pleurs, mais pas ce silence assourdissant qui le faisait culpabiliser plus que ce qu'il n'aurait voulu. Il essaya de se convaincre qu'il avait eu raison. Que cela avait été la bonne décision, en tout cas pour la personne qu'il chérissait.

Bien sûr qu'il avait menti à Damien. Que le mathématicien était l'unique personne qu'il aimait. Le seul qui comptait véritablement. Même s'il ne pouvait pas nier qu'il avait eu des doutes ; que certes, il avait un peu rêvé lorsque son nouvel ami l'avait tenté, il savait au plus profond de son être que son petit cœur était entièrement dévoué à ce grand étudiant brun aux yeux bleus. Et ça, rien ne semblait pouvoir le changer.

S'il avait été romantique, il aurait dit que c'était son âme sœur. Sa moitié. Pour le meilleur et pour le pire. Envers et contre tout. Ce genre de formules, qu'il s'était amusé à ridiculiser de trop nombreuses fois à cause de leur niaiserie, lui semblaient être les plus adaptées pour décrire le tourbillon de sentiments qui l'envahissait à la seule mention de cette personne si extraordinaire. Ça l'écœurait presque pour tout dire. Mais au lieu de se moquer de lui-même, il ne pouvait qu'avoir ce sentiment amer dans la gorge.

Il était fou de Lui.

Il ne pouvait rien y faire.

Et pourtant, peut-être qu'il ne pourrait plus jamais l'approcher.

Dire à Damien qu'il ne l'aimait plus avait été affreux, une des pires épreuves qu'il ait dû affronter. Mentir avec tant d'aplomb alors que sa poitrine se serrait douloureusement. Constater avec désespoir que l'autre l'avait cru, sans même tenter d'éclaircir la situation. Il n'arrivait pas à croire que leur couple s'était brisé aussi facilement.

Au moins, il espérait qu'il avait été assez crédible pour que son partenaire se reconstruise, pour qu'il redevienne le jeune homme enjoué qu'il avait rencontré. Thomas ne supportait plus de voir ses yeux clairs emprunts d'angoisse et de tristesse. De savoir qu'il était la cause du malheur de son amoureux. Il n'en pouvait plus des incessantes disputes qui assombrissaient leurs retrouvailles.

Après tout ça, si le grand voulait bien le pardonner, il donnerait tout pour retenter sa chance. Il deviendrait son chevalier servant, réalisant tous ses désirs. Mais immédiatement, il lui semblait que le meilleur pour le bien de son partenaire était de se détacher de lui.

Et puis, avec un peu de chance, il l'éloignait des dangers auxquels il allait s'exposer. Parce que cette fois, c'était décidé : il prendrait tous les risques qui se présenteraient à lui s'ils étaient nécessaires. Et le premier était de trouver un moyen de se faire inviter à une des petites fêtes du bâtiment chimie. Donc de parler à Léna, sans qu'elle ne se doute de rien. Cela semblait compliqué, mais le biologiste comptait sur son ami chimiste pour l'aider dans cette tâche. L'italien ne serait pas suspect, et il lui devait bien ça.

Bizarrement, l'exposer au danger ne gênait pas du tout le biologiste. Sûrement un petit reste de la rancœur due au baiser volé.

Pour la première fois depuis cinq jours, Thomas ne se fit pas virer du bâtiment par les techniciens de laboratoire. Il rentra de lui-même, le cœur lourd et le cerveau en ébullition. Il n'avait jamais été autant en conflit avec lui-même, il se faisait presque peur.