Partie 2

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Les mois passent, et je me sens de plus en plus à l'aise dans mon travail, mais en dehors de mon travail c'est le néant... Pas d'amis, pas de sortie, que me lever, manger, aller au travail, rentrer, aller courir, manger et me coucher. Mais j'ai des routines aller chercher mon café et celui de mon patron au coin de la rue avant de monter dans le bâtiment. Cela fait maintenant 5 mois que je suis dans cette entreprise et tout se passe bien. Mes collègues, sont géniaux. Mon patron ? lui ?... Je ne sais pas quoi dire, un jour il va être gentil avec moi, le lendemain il va mal me parler ou m'ignorer. J'ai dû mal à le cerner. Il y'a une semaine je suis partie en déplacement avec lui à un séminaire à 200km de chez nous. Nous avons pris la route avec sa voiture et aucune parole n'est sortie de nos bouches. Le seul bruit qui était présent, c'était la musique et sa bague qu'il porte sur son index qui tapotait contre le volant au rythme des musiques. Même durant le séminaire, il ne m'a pas parlé. En rentrant, il m'a déposé devant mon habitation et il m'a demandé de faire le rapport pour lundi première heure, même pas un aurevoir ni rien. A croire que je suis son chien. Je ne sais pas quoi penser de tout ça il me fait peur, même avec ses yeux bleus, son regard peut devenir aussi sombre qu'une nuit dans un cimetière.

Je me rends compte que je suis perdue ici, sans mesamis, sans ma famille, sans toutes mes habitudes que j'avais avant. Comme allerprendre un café tous les samedis matin avec mon papa au café du coin, juste lefait d'aller prendre ce café me remontait le moral, nous n'avions pas besoin deparler c'était pour se retrouver tous les deux et c'était magique. Lesaprès-midi boutiques avec ma maman, mes soirées télé avec mes sœurs à regarderdes séries à l'eau de rose pour se rappeler que les histoires d'amour sonttellement mieux à la télé que en réalité. Tous ses souvenirs reviennent et lasensation est horrible. Les larmes aux yeux c'est comme ça que j'arrive dansmon studio, je ne prends même pas soin de fermer la porte à clef que je me retrouveau sol le dos contre ma porte. Ma respiration est haletante, je n'arrive pas àavoir un rythme simple. Je n'en peux plus, ma vie seule est beaucoup trop dure,je n'arrive pas à me faire des amis... suis-je bizarre ? ou alors juste tropinsociable ? Je ne sais pas quoi y penser pour le moment. Je suisfatiguée, c'est sans doute dû au travail intense que j'ai en ce moment, ledossier que je monte est très compliqué et en ayant aucune aide, je me fatigue...Je me lève du sol sans énergie. Je m'allonge sur mon lit, je ne prends pas letemps de me déshabiller ou même de me démaquiller, je suis trop épuisée pourça. Je la vois devant moi, souriante, à m'attendre sur le quai de la gare, lesyeux bleu gris, une cigarette à la main, sa veste en daim marron qui accompagnetoutes ses tenues. Je la prends dans mes bras, ses vêtements empestentl'alcool, le tabac et le cannabis. Mais je ne dis rien, je suis contente de latenir dans mes bras de la voir. Je suis prise de panique en le voyant lui,derrière elle, se trouve cet homme, l'homme de mes cauchemars, mais pas que, ilme fait ressentir tout ce que j'ai essayée d'oublier... En un regard, le regardde travers avec un sourire mesquin, il me fait un signe de main, je recule desbras de cette femme qui m'a tellement manqué. En reculant je chute sur le sol,mon corps tout au ralenti tombe, comme si je parcourrai 3 étages.
En un sursaut je me trouve dans mon lit. Encore un rêve qui tourne aucauchemar. Toujours et encore le même rêve avec la même personne dedans qui hantemes nuits. Il est actuellement 10h, je me prépare à aller au café, je vaiscomme tous les matins dans ce lieu pour prendre ma dose de caféine. j'ai déjàcommandé je sors mon ordinateur de mon sac, et, je me mets à travailler. Il estmaintenant 11h30, je termine mon café. Je souffle, je décide de me remettre àtravailler après avoir commandé un autre café. Je sens un regard sur moi je meretourne et je vois en face de moi, mon patron, lui aussi à l'habitude de venirici avant d'aller au travail. Il me sourit et s'installe avec moi. Il ne parlepas, je suis là à travailler sur le dossier que je dois rendre demain premièreheure. Je décide de me lever et de partir. En arrivant à mon bureau, jecommence à faire la comptabilité que je dois faire, c'est bien une chose que jedéteste faire. La journée passe très vite, normal avec la tonne de travail queje dois faire. Je rentre chez moi, e passant devant un parc, je décide d'y rentrer.J'aime les parcs aussi, me balader dans la nature, pour me resourcer du bon air,rien de mieux que de se promener non ? Ça ne fait que 5 mois que je suisici et je ne sors pas le soir, je décide d'envoyer un message à mon collèguePaul pour qu'on puisse sortir ensemble. Paul ? Il est drôle, il vientsouvent dans mon bureau pour me raconter ses histoires avec ces conquêtes. Ilaime se montrer aux bras de belles femmes, mais bien sur toujours unedifférente. Il me fait beaucoup rire. Et il me fait penser à un ami que j'aiperdu de vue. En parlant d'amis ? Tous les amis que je pensais avoir m'ontoublié depuis que je suis partie de mon ancienne ville. C'est fou non ?Pourtant au début je leur envoyais des messages mais comme je n'avais pas deréponses j'ai abandonné. Après avoir eu une réponse positive de Paul, je rentrechez moi pour me préparer. Ce soir je me fais belle pour sortir, je sors legrand jeu. Une musique du film Lalaland se met à raisonner dans la pièce, Cityof stars, Je l'aime tellement, elle est douce, je me mets à la chanter. J'aimecette chanson, j'aime cette comédie musicale. En me préparant je chante, jedanse. Au bout de 2h de préparation j'ai enfin terminé. Bon, si je n'avais paspassé une heure et demi à chanter ou à choisir ma tenue je n'aurais pas misautant de temps.

Rien qu'un souvenirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant