Chapitre 6

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- Tu es juste nul Kyky! Dit-elle en riant.

Son rire était vraiment contagieux.

Ce que je ne savais pas, c'est que ses pleurs me feront moi aussi souffrir.

Nous avons finalement arrêtés de jouer. J'ai dû faire mon gage... Crier dans le couloir que Madison est la fille la plus belle de la planète. J'avoue avoir rigolé mais en même temps, c'était peut-être une façon pour elle de crier à l'aide. Je me mets à sa place, elle avait les cheveux longs et soyeux, maintenant elle n'en a plus. Ça doit être horrible...
Nous étions maintenant entrain de regarder la télé, mais vu qu'il est seulement seize heures, il n'y a rien de bien intéressant. Je me demande si elle regardera notre match malgré la déception de cette semaine...

- Tu regarderas notre match le treize? Demandais-je.
- Je voudrais bien mais...
- Mais tu nous en veux. Je comprends... Coupais-je, déçu.
- Non, ce n'est pas ça, c'est juste qu'à l'hôpital, ils n'ont pas les chaînes de sport, que ce soit Canal ou autre donc... Dit-elle dépitée.

Je rigola devant sa moue. Elle me regarda blasée, ce qui me fit encore rire.

- Arrêtes de te moquer de moi Kyky' !
- Arrêtes de m'appeler comme ça, je n'aime pas! Dis-je en grimaçant.

Elle se moqua ouvertement de moi, me faisant bouder. Comment je fais avec une fille pareille aussi?
Elle embrassa rapidement ma joue avant de se lever pour chercher quelque chose.
Je me fixe encore une heure avant de partir. Je m'entraîne tôt demain matin. Il faut que je sois en forme et j'ai pratiquement une heure de route avec les bouchons.
Elle revint vers moi avec son maillot du PSG ainsi qu'un crayon. Je haussa mes sourcils avant de pouffer.

- En tant que supportrice, j'ai oublié de demander une signature du prodige français ! Oh mon Dieu, où avais-je la tête ! Dit-elle en mimant une scène dramatique qui me fit exploser de rire.

Elle est bon délire, j'aime bien. Elle ne se prend pas la tête et elle est naturelle avec moi, pas comme certaines michtos...
Je pris son marqueur puis signa son maillot en y mettant un petit cœur pour la meilleure supportrice. Elle toucha son cœur en jouant encore la comédie puis je l'attrapa finalement pour la chatouiller. Elle riait aux éclats en me suppliant d'arrêter. C'est seulement lorsqu'elle commença à tousser que je paniqua un peu. Je l'aida à se redresser puis lui tendis un verre d'eau qu'elle bu d'une traite.

- Je suis désolé, ça va? Tu te sens bien? Demandais-je inquiet.
- C'est rien, je ne vais pas mourir de rire, enfin je crois! Dit-elle en riant doucement.

Je lui souris puis décida qu'il était temps qu'elle se repose.

- Tes parents viennent te voir aujourd'hui ? Demandais-je.
- Oui. Après le travail quoi... Mes meilleures amies aussi viennent ce soir. J'ai tellement peur des réactions quand ils me verront tous sans cheveux... Dit-elle triste.
- Hey, ça va aller ok? Tu restes la même personne à mes yeux donc pourquoi ça ne serait pas pareil pour eux? Ce n'est pas parce que tu es malade et qu'on a dû te couper les cheveux que tu n'es pas belle. Tu es une très belle fille, autant de l'intérieur que de l'extérieur! Je ne te laisserais jamais penser le contraire, c'est une deuxième promesse bichette! Dis-je en lui souriant.

Elle me regardait sans baisser les yeux, ce qui me déstabilisait un peu. Je pouvais percevoir certaines émotions à travers ses prunelles mais d'autres que je ne percevais pas. C'est étrange et intrigant.

- Ça me touche Kylian. Merci. Toi aussi tu a l'air quelqu'un de très bien!
- Je veux aider les gens. Ça me tient à cœur et ce depuis que je suis tout petit. Mes parents ainsi que mon grand frère adoptif, Jirès m'ont montrés que dans ce monde, il y a bien pire que moi et j'ai grandi en étant heureux d'être parmi les plus chanceux. C'est pour cette raison que dès que je peux aider, d'une façon ou d'une autre, je le fais. Je le fais car ça me fait plaisir.
- Wow ! La plupart des gars sont tous des petits cons alors que toi, vu ta notoriété et tout ça, tu pourrais être arrogant mais pas du tout. C'est dingue. Tu restes humble, gentil et généreux. Gardes ses précieuses valeurs, n'oublies jamais qui tu es! Me dit-elle.

MaladieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant