| CHAPITRE 3 |

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• Nous avons tous un cadavre caché dans le placard mais ce n'est qu'une expression, n'est-ce pas ? •

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• Nous avons tous un cadavre caché dans le placard mais ce n'est qu'une expression, n'est-ce pas ? •


ANGIE


Mes doigts tapotant le volant, j'attends Edgar, qui met toujours dix plombes à se préparer comme s'il s'agissait de se rendre à un défilé. Graham est encore sur son portable, tandis que Nate imite le dernier membre des Néo-Hermès en utilisant une voix aiguë qu'Edgar n'a pas en réalité.

Quelques minutes plus tôt, j'ai prévenu mon père et mon frère que je rentrerai tard, prétextant une fête avec des amis. Gros mensonge, mais je me voyais mal leur expliquer que j'allais cambrioler des étudiants de mon université. Je suis ensuite allée chercher la voiture que me prêtait une connaissance pour la nuit, avant de récupérer Graham dans un bar et Nate dans un terrain vague.

Il ne manque plus qu'Edgar et j'enrage. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Il m'engueule à chaque fois pour mes retards répétés et voilà que ce soir, c'est lui que nous attendons depuis dix minutes. Le temps nous est compté. Graham ne manque pas de nous le faire remarquer depuis qu'il est entré dans la voiture.

Avant de venir ici, nous sommes passés devant leur immeuble pour vérifier que les jumeaux étaient bien en train de quitter leur domicile. Nous avons deux heures pour fouiller, voler et nous barrer.

Sauf si Edgar s'est étouffé avec sa cagoule.

Tout à coup, la portière arrière gauche s'ouvre et le blond rentre en marmonnant des choses inaudibles dans sa barbe.

— Qu'est-ce que t'as foutu, mec ? s'exclame Nate alors que je prends enfin le chemin de la rue des Cadalso.

— Ça ne te concerne pas, grommelle Edgar en bataillant à mettre son blouson noir.

— À partir du moment où tu nous fais perdre du temps, ça nous concerne, rétorque Graham d'une voix monotone.

— On ne tolère pas de retard ici, jeune homme, ricané-je en reprenant les mots exacts d'Edgar à mon égard.

— Oh, ferme-la, Rinaldi !

Je souris et appuie sur l'accélérateur pour éviter de me prendre un feu rouge. Nous tournons longtemps dans la ville jusqu'à nous arrêter à plusieurs mètres de notre cible. Je gare la voiture sur une place vide et me tourne en même temps que Nate vers les deux garçons assis sur la banquette arrière, attendant les instructions, répétées pour la millième fois. Edgar explique encore le plan : tandis que lui fera le guet, Graham déconnectera les caméras et Nate s'occupera des bijoux — si l'on en croit ceux que les frères Cadalso portent à la fac, ils sont nombreux. Quant à moi, je suis chargée d'ouvrir les portes. Et il ne faut surtout pas oublier d'utiliser nos noms de code. Nous portons chacun le prénom de l'un des enfants d'Hermès : Autolycos pour Graham, Myrtilos pour Edgar, Éthalidès pour Nate et Pala(estra) pour moi.

Les Frères Cadalso [ SOUS CONTRAT D'ÉDITION CHEZ GLAMENCIA EDITIONS ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant