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Jongin venait de tuer Suzy.

Là, sous nos yeux.

Il venait de la pousser, la faisant basculer en arrière, dans le vide.

Le vide.

Vide.

Vide...

« - Non... Non. »

Je n'arrivais pas à en croire mes yeux.

Je ne voulais pas, je voulais me réveiller, me faire frapper, tabasser, peu importe.

Je voulais effacer tout ça de ma mémoire.

Chan Yeol s'était laissé tomber à terre, impuissant, incapable de bouger ne serait-ce que le petit doigt.

« - C'est pas possible. »

Le silence était assourdissant.

Tout le monde s'était tu, les voitures en contrebas avaient cessé de se mouvoir, tout comme les oiseaux au-dessus de nos têtes de chanter, les enfants de rire, mon cœur de battre.

[Fin P.O.V Baek Hyun]

*****

[P.O.V Jun Myeon]

« - J'ai besoin de faire un tour. »

J'ignorais depuis combien de temps déjà j'étais dans ce lit, mais au fil des jours, mon corps ne cessait de s'enfoncer encore plus en profondeur dans l'épaisseur du matelas.

J'avais l'impression que la chaleur des rayons du soleil me faisait fondre comme neige et que bientôt, j'allais disparaître définitivement.

« - Un tour ? me questionna Se Hun, accoudé à la table en face moi.

- Un tour, oui. J'en peux plus de cette chambre, j'ai l'impression que les murs se rapprochent de plus en plus tellement je suffoque.

- Le médecin a dit que tu ne devais pas bouger d'ici tant qu'ils n'avaient pas les résultats de ta prise de sang, continua t-il en feuilletant son magazine, ne me prêtant pas plus d'attention.

- Donne-moi mon fauteuil. »

Se Hun porta son regard dans ma direction et je lui fis signe avec ma tête, pointant le fauteuil roulant à côté de lui avec mon menton.

« - Non Jun Myeon, non !

- S'il te plaît ! Juste un petit tour dans les couloirs, ou dans la chambre de Baek Hyun, c'est juste à l'étage du dessus, le suppliai-je avec mes mains.

- Je t'ai déjà dit que Baek Hyun allait très bien, t'as pas de soucis à te faire pour lui, repose-toi.

- Mais je suis reposé ! Si je pouvais encore tenir debout sur mes deux jambes j'irai faire un marathon tellement je suis en forme, crois-moi. »

Il souffla, refermant le magazine qu'il était occupé de lire depuis maintenant vingt bonnes minutes et s'avança vers le fauteuil, commençant à débarrasser les quelques affaires qui étaient déposées sur le siège.

Un immense sourire apparut inconsciemment sur mon visage. Je savais que Se Hun n'était pas bien difficile à convaincre, il ne pouvait pas me tenir tête et finissait toujours par craquer, cédant à tous mes caprices.

« - C'est d'accord, mais on reste pas longtemps ! J'ai pas envie de me faire gronder par ta faute, dit-il en ramenant le fauteuil à ma droite.

- Ça ne sera pas long. »

Il m'encercla par la taille et me souleva délicatement du lit avant de m'installer sur le siège, non sans grande difficulté. Il faut dire que même si j'étais plus petit que Se Hun, je n'en étais pas moins lourd.

It must be loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant