Chapitre 2

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_Votre altesse ils sont arrivés.

Je soupire d'agacement en me relevant de toute ma taille, ne cherchant même pas à cacher mon irritation causée par cette interruption non voulue.

Voyez vous, j'étais occupée à étudier un profil psychologique particulièrement intéressant, celui d'un demi-dieu, né de l'union entre le dieu du bonheur et d'une humaine, cas extrêmement rare d'ailleurs vus qu'un dieu ne peut normalement pas avoir une progéniture d'un humain. Mais bref, tout laisser à penser que cette progéniture sera calme, extrovertie et gentille. Mais la vérité est tout autre.

Il s'est avéré qu'il ait des penchants pour le meurtre et la torture. C'est un comportement aussi fascinant qu'étrange, que je m'évertue à étudier et comprendre.

Tout cela pour vous dire que la nature de quelqu'un ne définissait pas obligatoirement son être et que le travail de reine ne s'arrête pas à s'asseoir sur un trône, quoique ça importe aussi.

_ Bien ouvrez leurs les portes.

Le pauvre serviteur, à qui je n'avais même pas lancé un regard, s'en alla en essayant tant bien que mal de cacher ses tremblements.

Devrais-je re-citer à quel point j'aimais provoquer cette réaction chez les gens ? Non ? Ok.

Flottant dans ma robe pourpre je me dirige vers la salle de trône, servant à accueillir les invités. Je m'assis avec nonchalance sur le trône d'un noir de jais en jetant mes pieds par dessus l'accoudoir.

D'un mouvement de tête j'autorisais mon conseiller et Gaël à s'asseoir, et la lourde porte noire s'ouvrit dans un couinement sinistre.

Aussitôt l'aura écrasante de plusieurs personnes envahirent la salle. Écrasantes mais pas autant que la mienne.

Le premier à s'avancer est un roux au reflets bordeaux, au regard perçant d'un bleu ciel et aux traits enfantin qui lui ôtait malheureusement toute crédibilité, ses canines pointues me faisaient rire, cependant je m'appliquais à ne rien laisser transparaître.

Il était certainement très beau, mais pas du tout mon style.

_ Caleb ! Quelle surprise !

Le dieu du mensonge de la duperie, la supercherie, la tromperie, la ruse, la fourberie, la perfidie et la traîtrise, connu chez les terrestres sous le nom de Dolos me sourit, d'une mimique qui se voulait charmante et séductrice.

Il ne se rendait pas compte que son sourire me rappelais plus ma faim -sans sous entendus bien sûr- plus qu'autre chose, ses lèvres trop gonflées et étirées ressemblaient à un beignet. J'aime les sucreries humaines.

Rapidement les autres pénétrèrent aussi, sûrement rassurés que je n'ai pas décapité Caleb qui était d'ailleurs un des seuls dieux que je pouvais supporter et avec qui j'avais nonante fois coopéré, enfin, coopéré... Je l'avais plutôt exploité.

Les auras étaient toutes très diverses presque opposées, allant d'un faible picotement à un lourd nuage qui pesait sur l'atmosphère.

Je ne connaissais pas qui avait participé, laissant le Consul se charger de tout, dans un caprice mérité, cependant je ressentais que quelqu'un manquait, quelqu'un était en retard, et ça me déplaisait beaucoup.

Quelqu'un osait être en retard. J'étais l'une des ennemis de la montre et pourtant je haïssais les gens non ponctuels, j'étais la reine, j'avais le droit d'être en retard, mais pas eux. Ils n'étaient rien.

Des traits fin se bousculaient devant moi, des cheveux de toutes les couleurs et de toutes les longueurs étaient touchés de façon "aguicheuse" qui était censé me faire baver -mais qui ne réussissaient qu'à m'agacer-.  Des sourires qui auraient fait fondre la roche m'étaient adressés, mais je ne fondais pas, car je n'étais pas une roche. Logique.

Sweet DevilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant