Chapitre 8

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Pdv Mabel

Mon sourire s'élargit lorsque le désespoir s'empare doucement mais sûrement des doux traits de son visage.

Ce même désespoir rampe vers ses yeux, les exorbitant dans une expression comique, de choc, rapidement suivies de peur.

- Mais que croyais-tu ? Tu es le dernier, tu as perdu, tu es inutile, tu es faible, prends ta démission.

Un frisson de satisfaction me parcours de la tête au pieds devant son expression peinée, j'insiste sur la blessure en répétant mainte et mainte fois ce que je pense sincèrement de lui.

Il ouvre la bouche, sûrement pour se plaindre mais quelle fut sa surprise lorsqu'il remarqua que sa langue fond dans sa bouche. Et à ma plus grande satisfaction, il s'affole.

- Oh, mais attends, me dis pas que t'as cru que ta magie de passe-passe de merde est plus forte que la loi du mythila ? Cerbère m'appartient, et par ce droit j'ai le devoir d'infliger une punition à toute personne essayant de le toucher ou de lui infliger une chose quelconque sans mon approbation. J'ai été clémente, j'aurai pu te transformer en chat et te jeter dans le bas monde des vivants. Ou encore mettre fin à ta vie.

Un rire de garce fait vibrer mes cordes vocaux tandis que son visage rougit de honte et de haine mêlées.

D'un grand geste théâtral, je fais un tour sur moi-même toujours une grâce et une élégance innées collées à la peau, puis je toussote avant d'élargir et d'épaissir mes cordes vocaux, de façon à rendre ma voix détectable dans tous l'enfer, le Tartare compris.

Nous sommes diffusés en direct dans tous les coin de mon royaume, sur de grand teleghanion*, des écrans hologramiques prévu aux grandes occasions.

- Par ce jour béni, je déclare la première épreuve de la grande quête de ma main, officiellement finie (je fais une petite pause pour pointer Zach du doigt) comme il a été convenu auparavant, le dernier, le perdant, celui qui n'est pas digne de ma main se verra expulsé de la course. Ce perdant n'est autre que Zacharia, dieu de la médecine, dont tous les efforts ont malheureusement été inutile et sans résultats. Alors, comme le veut la tradition, nous allons à présent procéder à la cérémonie d'adieu. Mais avant tous cela, monsieur Zachary, avez-vous quelques chose à dire ? (Je me retourne vers lui et devant sa tentative vaine de parole je souris en grand) bien, puisque vous n'avez rien à dire je déclare la cérémonie entamée. Soyez heureux, peuple de l'enfer, votre reine bien aimée n'aura pas à épouser un incapable.

Un silence de mort accueillit mes propos.

Je m'éclaircie la voix avant de commencer à psalmodier un chant en Saeb.

Un chant datant d'avant la création des mortels, vantant les mérites et ceux de l'enfer, un chant qui crie ma valeur, un chant narcissique qui exige de me lier à la personne digne et forte.

Une fois mon discours fini, je me retourne vers Zach, d'un claquement de doigt, des filaments noirs viennent s'accrocher à ses poignets et les lever au dessus de sa tête, d'autres le mettent à genoux, d'une pensée j'allume le naroiwayo*, le feu sacré qui trace un cercle autour du faible.

Je nous téléporte dans la salle de cérémonie où sont déjà présent tous mes autres soupirants.

- Bien, commençant. J'exige que toute personne habitant au enfer et même à l'Olympe, regarde ce que l'on fait aux incapables prétentieux.

Je ferme les yeux et me concentre sur mon Wayang, je sens mon pouvoir pulser comme jamais, me suppliant de lui laisser libre court pour faire régner le chao là où il n'est pas.

Sweet DevilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant