Part 5

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Je reste adossé à ce mur pendant je ne sais combien de temps puis je me résous à retourner travailler comme si rien ne s'était passé...

J'ai passé la journée à me cacher dans les locaux de Universal pour éviter de croiser cet odieux personnage qui me sert de patron et grâce à Dieu je ne l'ai pas revu.             
Je grimpe doucement les marches qui mènent jusqu'à mon petit appartement quand je vois quelqu'un assis sur le pas de ma porte. Je mets quelques secondes à le reconnaître. Ce gosse est vraiment impayable.

- Que fais-tu là ?

- Ça se voit que je t'attend non? Dit-il en souriant.

- Ça fait longtemps que tu es là ? Demande-je en souriant à mon tour tout en déverrouillant la porte.

- Pas tellement.

Nous entrons et je l'installe dans le seul canapé que j'ai. Je me dirige vers la cuisine et lui ramène de l'eau.

- C'est tout ce que j'ai sous la main, j'espère que ça ira.

Il acquiesce et je le sers.
Nous restons là à discuter pendant presqu'une heure. Le temps passe tellement vite quand je suis avec lui. Je le considère vraiment comme mon ami même si ça ne fait pas longtemps que nous nous connaissons.
Le bruit de la sonnette viens cependant interrompre notre conversation fort passionnante sur les tendances musicales du XXIe siècle.
Je me dirige vers la porte et demande qui s'est. La voix qui me réponds me fais immédiatement changer d'humeur.                      
J'ouvre la porte avec rage et tombe nez à nez avec celui qui, plus tôt, s'était pris pour Dieu en prétendant avoir des droits sur moi

- Quoi? Qu'est ce que vous voulez encore? D'ailleurs comment vous savez où je vis? Dis-je en masquant à peine la colère dans ma voix.

- Tu vas vraiment me recevoir sur le pas de la porte Alia? Me demande t-il  en souriant.

Son sourire me déstabilise sur le champ et je perd en contenance mais j'essaie de ne pas le laisser voir qu'il m'a troublé.

- La journée de travail est terminée monsieur veuillez donc me faire le plaisir de vous en aller.

- Écoute Alia je ...

Mais il n'arrive pas au bout de sa phrase car au même moment une voix se fait entendre depuis l'intérieur de l'appartement

- Ali qui s'est ?

L'expression du visage de celui que j'ai en face de moi change immédiatement. Il fume littéralement de colère et je me surprend à avoir peur de ce qu'il peut bien faire à ce moment précis.
Mais, contre toute attente, il tourne les talons en me souhaitant une bonne soirée.
Je suis décontenancée parce que j'ai senti qu'il avait envie de s'excuser mais il a changé d'avis en sachant avec qui j'étais.                             Bipolarité, le grand retour!
Je fais en sorte de ne pas paraître aussi troublée que je le suis à l'intérieur et rejoins MH.

- Alors qui s'était?

- Oh .. c'est un .. heu...un voisin.

-Ah bon? Et pourquoi tu lui as hurlé dessus quand tu as ouvert? Il t'embête ?

-Ah si tu savais à quel point , dis-je en m'asseillant avec nonchalance à même le sol.

Nous discutons pendant quelques temps encore mais à vrai dire mon esprit est autre part. Comment pourrait-il en être autrement après tout ce qui s'est passé aujourd'hui ?
Quand il estime qu'il est temps pour lui de rentrer, je raccompagne mon invité à la porte, lui fais un câlin et lui souhaite une bonne nuit.
Dès que je reviens m'assoir je prends mon téléphone entre mes mains, fouille rapidement et trouve le numéro dont j'ai besoin.
J'hésite quelques seconde mais je finis par lancer l'appel.                                     
Quelques sonneries plus tard il décroche , la voix pâteuse.             
Oups, je crois que je l'ai réveillé.

-Allô?

-Bonsoir monsieur.

-Bonsoir Alia, que veux tu?

-Je veux savoir pourquoi vous êtes venu chez moi?

-Laisse tomber, ça n'a plus aucune importance.

-Si , ça en a parce que je ne comprends pas votre comportement d'aujourd'hui.
D'abord dans .. heu... au studio et ensuite vous venez chez moi sans me dire pourquoi et vous retournez énervé. Qu'est ce qui se passe?

-Oubli tout ça. Excuse moi pour ce matin je n'aurai pas dû et pour ce soir aussi. Je ne le referai plus.

Je veux ajouter quelque chose mais il raccroche. Je reste une nouvelle fois sous le choc.
Il se fout vraiment de moi ce type. Qu'est ce qu'il m'énerve !
Je ne parlemente pas longtemps sur ce sujet et vais faire ma petite routine avant de dormir.

Quelques semaines plus tard...

Mon réveil sonne à nouveau et je me lève du lit avec beaucoup de paresse. Je n'ai aucune envie d'aller travailler aujourd'hui. Je me sens fatiguée, déprimée , énervée et ce depuis cette fameuse visite d'il y'a quelques semaines.          Depuis notre échange téléphonique, monsieur a tout simplement décidé de m'ignorer.
Il ne me parle même plus directement. Soit il m'envoie un message, soit il envoie quelqu'un m'avertir de ce qu'il veut que je fasse pour lui.
Même quand je vais lui faire des  rapports, à peine si il me laisse parler. Et cette situation me tape vraiment sur le système. À quoi me sert un travail où mon patron ne me parle pas?
Je fais néanmoins violence sur moi pour me préparer et j'arrive à la salle de répétition avant l'heure.
Dans quelques temps, nous allons en tournée donc le planning c'est désormais répétition-studio.
Je me dirige vers la scène et discute avec l'un des batteurs quand la grande star fais son apparition.            
Il salut ses amis et dit un bonjour général à tous les autres, dont moi, avant d'entrer dans une loge pour se changer.                                    
Je le regarde faire avec une pointe de déception. J'ai chaque jour un petit espoir que se soit mieux mais rien et apparemment il est bien décidé à faire comme si je n'existe pas.      Cette dernière constatation me met subitement en colère et je le suis.
Il entre dans la loge et essai de refermer la porte mais je la retiens avec mon pied et entre.

-Qu'est ce qu'il y'a? Demande t-il sans me jeter un regard.

-C'est bien à moi de vous poser cette question, monsieur. Je suis sensée être votre assistante mais comment puis-je accomplir ma tâche si vous ne me parlez pas?

-Je n'ai pas besoin de te parler pour que tu saches ce que tu dois faire.

-Bien sûr que si! Vous êtes sensé me dire ce que j'ai à faire pour vous mais non rien, monsieur à décidé que je n'existe plus, je suis devenue transparente à ses yeux.

-Alors quoi? Demande t-il en se retournant vers moi. Tu veux démissionner pour aller travailler pour ton copain? Bah vas y, ajoute t-il sur un ton dur.

-Ah mais c'est ça le problème. Dois-je encore vous rappeler que ce que je fais en dehors de mes heures de travail ne vous regarde pas?

Je ne le sens pas arriver mais il me plaque violemment contre la porte (encore). Cette situation me gêne vraiment, d'autant plus qu'elle me rappelle une autre beaucoup trop similaire.

-Écoute Alia, là tout de suite je suis partagé entre l'idée de te faire regretter ce que tu viens de dire et celle de t'embrasser. Ne me pousse pas à bout.

Je le regarde ,le souffle coupé par sa révélation, et sans que je ne sache vraiment ce qu'il me prends c'est moi qui l'embrasse.
Si je trouvais que le premier baiser que nous avions échangé était divin je peux aisément dire que je me suis trompée. Celui ci est différent, chargé de sentiments différents de ceux de la première fois. C'est un réel plaisir de l'embrasser à nouveau, c'est comme si inconsciemment j'attendais ce moment depuis longtemps.
Cependant, le manque d'air nous oblige à nous séparer.
Il me regarde longuement dans les yeux avant de poser son front contre le mien et d'ajouter:

-Waw! Tu me rend complètement fou Alia...

Voila voila voila ✨

Welcome to the sale... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant