Welcome to the sale...

Part 8

Je souris à nouveau et la prends dans mes bras. Mon Dieu ce qu'elle a pu me manquer en même pas une journée.
Notre moment magique se fait cependant  interrompre par un raclement de gorge...
Oups, la porte n'était pas fermée ....

Alia

Je penche la tête pour voir qui s'est et mes yeux tombent dans ceux de MH. Je me sens un peu gênée vu la position dans laquelle il nous a trouvé.

-Tu as oublié quelque chose? Demande-je avec une petite voix.

-Heu...oui ma casquette.
C'est nouveau ça, dit-il en nous pointant du doigt, je ne savais pas que vous étiez aussi proches.

Personne ne répond et l'atmosphère est chargée de tension.
Niska le scrute de haut en bas et MH à son tour lui lance un regard noir signe que la situation lui déplaît. Cependant aucun d'eux ne parle, à croire que chacun attend que l'autre ouvre la bouche pour se jeter sur lui. Je change de position et viens instinctivement me mettre entre les deux. MH me regarde un peu étonné et émet un rire qui me fait froid dans le dos avant d'ajouter:

-Eh bien en plus tu assure sa sécurité, c'est très class Ali.

-S'il te plaît, récupère ta casquette et vas t'en.

-Ah parce que tu me mets dehors pour rester avec lui ?
Je ne te pensais pas comme ça Alia, je ne pensais pas que tu étais le genre de petite garce à sortir avec son patron pour s'attirer ses faveurs.
Tu es vraiment...

Il n'en faut pas plus pour que celui qui est dans mon dos réagisse. Il me pousse sur le côté et se jette sur MH en lui donnant un coup de poing bien résonnant.
Une bagarre se déclenche alors entre les deux et moi avec mes maigres bras j'essaie de les séparer.
Je réussis à me mettre entre les deux mais MH me donne une gifle et me pousse hors de son champ de vision. Niska voit immédiatement rouge et lui donne un violent coup de boule avant de se précipiter vers moi

-Ça va?

Je fais oui de la tête en me tenant la joue. Il grimace et se relève avant de donner un autre coup de poing à l'autre qui visiblement est encore sonné par le coup qu'il a reçu sur la tête.

-Quel genre de lâche es-tu pour lever la main sur une femme? Il lui saisi le col et rapproche leur visage.
C'est la dernière fois que tu t'approche d'elle. Si je te revois dans les parages je te fais la peau tu m'as bien compris?

L'autre ne répond pas mais de toute façon il n'attendait pas une réponse puisqu'il le jette immédiatement dehors et claque violemment la porte.
Je le regarde avec un peu d'appréhension, il fait vraiment peur quand il est énervé.
Il me regarde à son tour et s'approche doucement de moi sentant que son état ne m'inspire pas confiance.

-Ça va ?

-Oui...merci de m'avoir défendu.

- Il esquisse un sourire. Enfin!
Quel homme sain d'esprit ne défendrait pas sa femme?
Tu n'as pas besoin de me remercier.

Je souris mais mon esprit beurg un moment sur ce qu'il vient de dire.

-Ta femme ?

Il se gratte l'arrière de la tête et fait mine de ne pas m'avoir entendu et se dirige vers la cuisine.

-Tu as de la glace? J'ai super mal à la main, ça fait longtemps que je n'ai pas cassé la gueule d'un connard.

Je rigole et pars mettre de la glace dans un torchon avant de poser celui ci sur ses jointures rougies par la bagarre.
Je passe mon doigt sur ses lèvres qui sont un peu fendue avant d'y déposer un baiser papillon. Je me retourne pour aller me chercher des calmants pour ma migraine mais il m'attrape le bras pour m'attirer à nouveau vers lui et il me prend dans ses bras...
Je ne me suis jamais autant sentie bien...

Le lendemain...

Ce satané réveil n'arrête pas de sonner depuis plus de cinq minutes mais j'ai tout sauf envie de me lever.
Je remonte la couette jusqu'à mon visage et tente de fermer les yeux mais quelqu'un me l'arrache des mains et rigole.

-Allez debout paresseuse.

-Hummm laisse moi tranquille je suis au chômage et je compte bien faire la grasse matinée.

-Comment ça au chômage? Dit-il en rigolant.
Je n'ai jamais accepté ta démission donc tu te lève et tu te prépare. N'oublie pas qu'on part bientôt en tournée.

-Hummmm je te déteste du plus profond de mon cœur.

-Oui je sais maintenant debout!

Je me lève avec nonchalance et me dirige vers la salle de bain.
Après un très long moment à me prélasser dans la baignoire je sors enfin et m'habille le plus sobrement possible, il fait très chaud ces temps-ci.
Une odeur de croissant et de café me chatouille le nez et je souris instantanément.

-Des croissants? Super , dis-je en me dirigeant vers ma petite table

-Je ne savais pas ce que tu aimais donc j'ai pris un peu de tout.

-Quoi? Tu es vraiment allé à la boulangerie?

-Bah ouais sinon comment les croissants seraient arrivés ici mademoiselle?

-Tu n'as pas eu peur de te faire reconnaître?

-Non je me suis déguisé t'inquiète. Maintenant mange sinon nous allons être en retard.

Je ne me fais pas prier et dévore littéralement mon petit déjeuner sous les yeux de mon "amoureux" qui au lieu de manger n'arrête pas de se moquer de moi.
Une fois le repas terminé nous embarquons dans sa voiture direction le label.

-Écoute ma puce je ne peux vraiment pas t'expliquer ce qu'il se passe mais il faut que tu fasses ce que je te dis si tu veux que nous restions ensemble ok? Je fais oui de la tête.
Ok, je vais te laisser au coin de rue qui se trouve à quelques pâtés du label et tu vas prendre un taxi pour rejoindre celui ci histoire qu'on ne nous voit pas arriver ensemble.
Ensuite tu fais ton travail comme d'habitude et tu m'ignores s'il te plaît. Je ne rigole pas Ali c'est pour ta sécurité. Dit-il en me voyant faire la moue.
Il faut que tout le monde pense que nous nous sommes encore disputés et que nous ne nous entendons pas du tout.
Aucun contact au boulot et pour se voir on trouveras un moyen pour que tu viennes chez moi parce que chez toi ça devient dangereux.
Compris?

-Ça fait beaucoup trop de règles, j'ai l'impression d'être la copine du chef de la mafia , dis-je en boudant.

-Ce n'est pas un jeu Alia.
Je sais que ce n'est pas une situation facile mais c'est soit ça soit on arrête tout.

- Bon ok, j'ai compris. Je vais suivre à la lettre ce que tu as dis.

-Merci, dit-il avec un sourire.

La route se poursuit tranquillement jusqu'à ce qu'une voiture sortant de nul part nous rentre dedans...