part 17

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Moi et Manu rigolons avant que je ne m'approche de lui, retire le bandeau sur ses yeux et lui dit les yeux dans les yeux et un sourire sadique :

-Comme on se retrouve...

Contre toute attente il éclata de rire ce qui eu pour effet de me faire froncer les sourcils. Cependant, il ne s'arrêtait pas et se tenait même le ventre avec ses bras attachés.

- Si c'est toi mon ravisseur alors je n'ai aucun soucis à me faire. Tu n'auras jamais le courage de me tuer, tu es bien trop faible pour oser. Dit-il entre ses rires.

- Qui a dit que j'ai l'intention de te tuer?

Il s'arrêta net et me fixa droit dans les yeux pour tenter de deviner ce à quoi je pensais en disant ça. Quant à moi, je souriais pour bien lui faire comprendre que mes projets étaient bien plus cruels que la mort.

- Si ce n'est pas pour me tuer alors pourquoi tu m'as amené jusqu'ici?

- Si je te le dis se serait moins drôle.

- Mais arrête de faire le mec énigmatique p***in ! Cria t-il en s'énervant.

Pour toute réponse je demande à Manu de l'attacher aussi solidement que possible. Celui ci s'exécute et l'attache d'abord à la chaise avant d'attacher celle-ci à l'Armada de cordes et de menottes que nous avions préparé plus tôt.
Il ne cesse de se débattre en nous insultant mais nous l'ignorons royalement et nous nous attelons à notre tâche.
Une fois terminé, il n'est plus en position de pouvoir s'enfuir et il cri moins se sachant pris au piège.

-Ça y est j'ai compris. S'écria t-il. Tu as l'intention de me faire la même chose que ce que j'ai fais à Alia.

- Fais de beaux rêves mon pote.

Et sans demander mon reste je me dirige vers la sortie de la forêt pour retourner chez moi. Il me faut un effort surhumain pour ne pas y retourner et lui tirer immédiatement une balle dans la tête.
Il est assez gonflé de me rire au nez et de vouloir savoir ce qui va lui arriver comme si il allait pouvoir y faire quelque chose.
Une fois derrière le volant de la voiture j'inspire bruyamment en repensant au grand bordel qu'est devenu ma vie avant de me reprendre en me disant que tout ceci est légitime. Puis, je démarre direction chez moi.
Pendant le trajet, je sens l'air s'alourdir puis une présence à mes côtés. Elle est revenue.

- Salut Wendy. Dis-je sans tourner la tête vers le siège à mes côtés.

- Raté. Essai encore.

Je sursaute en entendant sa voix et souris l'instant d'après.

- Salut ma puce, tu as mis du temps à venir me sermonner; je croyais que tu ne viendrais plus.

- Je ne voulais pas venir mais ton idiotie fortement prononcée m'a obligé à le faire.

- Hey me traite pas d'idiot petite.

- Tu as bien de la chance que je ne puisse pas te toucher parce que si c'était le cas je t'aurai déjà donné un coup où je pense pour que tu comprenne que tu agis comme un idiot.

- Pff tu es pire que Wendy. Vous ne pouvez pas vous contenter de reposer en paix et me laisser régler mes comptes avec les vivants? Je ne vous demande pas la lune voyons!

- Hey je te rappelle que je reposais tranquillement avant que tu ne prenne ta stupide décision de te venger.

- Je le fais pour toi, pour Wendy. Je le fais pour vous.

- On ne t'a rien demandé ! Nous voulions juste que tu reprennes ta vie en main mais tu comprend toujours tout de travers.

- Tu sais quoi? J'en ai vraiment marre que l'essentiel de vos "visites" se résument en réprimandes. Vous ne vous rendez pas compte que je souffres de m'être retrouvé sans vous. Vous ne voyez pas que cette vengeance est la seule chose qui me donne le courage de me lever le matin et que si je n'avais pas cette haine si forte pour lui je me serais déjà suicidé pour vous rejoindre. Dis-je en sentant les larmes couler le long de mes joues.
Vous avez l'air de croire que je suis ravie d'avoir renoué avec la vie de gang alors que j'ai un fils et une carrière. Vous n'essayez pas une seconde de me comprendre et ça me fait très mal que le seul motif qui t'ai poussé à apparaître soit le fait que j'ai kidnappé cet imbécile qui t'a tué.

Je serrais mes doigts sur le volant tout en continuant de pleurer ma frustration et ma douleur.

- Ô mon pauvre amour. Dit-elle doucement. Je suis tellement désolée.
Je vais t'aider, on va t'aider toutes les deux.

J'émis un hoquet de surprise mais elle ne le releva pas et ajouta:

- Mais promet moi de ne pas te salir les mains en le tuant.

J'hésitais une seconde, je ne peux pas promette ça.

- Je ne rigole pas monsieur. Tu promets ou je ne t'aide pas.

- Bon ok ok je te le promet.

- Bien.

- Ali?

- Hum?

- Je t'aime.

- Moi aussi chéri, moi aussi.

Sur ces derniers mots je sentis qu'elle s'en était allée.
Je suis partagé entre plusieurs sentiments sauf la peur alors que ça aurait dû être le premier sentiment à m'habiter. J'aurais dû avoir peur de tenir des conversations presque quotidiennes avec des personnes mortes mais au point où j'en suis je pense que c'est la meilleure chose qui m'arrive.
Sans m'en rendre vraiment compte j'étais arrivé à la maison.
Rapidement je me mis au lit m'autorisant ,pour la première fois depuis longtemps, une vrai nuit de sommeil.
Cette nuit là, je vît Alia tout sourire me tendant la main.
Je crois qu'elle va vraiment m'aider...

Quelques semaines plus tard...

La vie suivait son cours tout doucement et un certain rappeur très célèbre devenait un peu plus fou chaque jour.
Comment lui en vouloir ? Vous ne seriez pas non plus très sain d'esprit si chaque nuit une morte vous rendais de petites visites pas très courtoises...

Welcome to the sale... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant