Part 19

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Je me dirige rapidement vers la sortie de la forêt pour rejoindre ma voiture. Ce soir c'est quitte ou double ; soit je me fais tuer, soit je me fais des millions...

J'arrive lentement, très lentement, au lieu de rendez-vous. Je sais bien que je ne devrais pas être là parce que si je me fais prendre je vais moisir en prison.
Je trouve une place dans l'ombre et je me gare. Je reste assis , tête contre le volant, à penser au déroulement de cette soirée.

- Tu ne devrais pas y aller si tu doute autant.

- Hey ma puce, ça fait longtemps.

- N'essaie pas de changer de sujet Stanislas.

- Tu sais que ça me fais toujours bizarre quand j'entends mon prénom ? Dis-je en riant.

- Arrête de me déconcentrer, j'essaie de te gronder là. Dit-elle en riant à son tour. Sérieusement, n'y vas pas.

- Je ne peux pas me défiler ma puce. J'ai fais un marché avec Polo et si je veux qu'il continu à m'aider avec notre captif je suis obligé d'accomplir cette mission.

Elle soupire bruyamment mais n'ajoute rien. Quant à moi, je prend une grande inspiration et je descends de la voiture en prenant soin de ne pas oublier le colis.
Je me dirige vers le lieu indiquer pour le rendez-vous et j'attends.
Je ne sais même pas ce que je dois livrer, je sais juste que je dois récupérer 10 millions en contrepartie de la livraison.
Je n'attends pas bien longtemps car je vois 4 gars descendre d'une voiture et s'approcher de moi.

- Regardez qui voilà, une superstar. Tu es venu pour nous signer des autographes ?

- J'ai pas le temps de jouer, faisons vite.

- Ouh mais il est impatient le petit rappeur. Écoute, on jouera tant que je n'aurai pas décidé que le jeu est fini.

Je lui lance un regard noir mais je ne répond plus, il faut éviter au maximum de provoquer ce genre de type.
Ils continuent , avec ses sbires, à se moquer de moi. Puis , il me demande d'approcher avec le sac qui contient la marchandise.
Un de ses sbire le prend et vérifie le contenu. Il lui fait signe que c'est bon et il me file la mallette avec l'argent.
Je l'ouvre pour vérifier que c'est bien de l'argent, je la referme et tourne le dos pour retourner à ma voiture.
Mais, avant de partir je me retourne une dernière fois pour lui parler

- J'espère pour toi que tu n'as pas essayé de nous tromper. Ni même que tu ne vas pas essayé de me prendre en traître et me tirer dans le dos parce que, dans le premier cas le petit rappeur te traquera, te retrouvera et te fera regretter d'être né. Dans le second cas, prie que je meurs sinon tu n'aura pas assez de vie pour regretter ton geste.

Sur ces paroles, ô combien poétique, je continue mon chemin vers ma voiture en craignant tout de même de recevoir une balle dans le dos.
Une fois à l'intérieur, je démarre en trombe en remerciant le ciel de m'avoir épargné.
Je met de la musique à fond et je chante à tue tête quand je sens une présence apaisante à mes côtés.

- Tu fais peur quand tu es en mode gangster.

- Je sais. Je ne voulais pas que tu me vois comme ça. Dis-je en pinçant les lèvres. C'est pour ça que je ne voulais pas être avec toi au début. Je ne suis pas un enfant de coeur Ali, j'ai fais des choses que tu ne peux même pas imaginer.

- Tu as déjà tué quelqu'un ?

- Non! Jamais! J'avoue que j'ai déjà tiré sur quelqu'un mais j'avais visé les jambes. Je ne suis peut être pas un saint mais je ne suis pas non plus un assassin.

- J'ai peur que tu te fasses tuer à cause de moi.

- Comment ça à cause de toi ?

- C'est à cause de moi que tu es retourné vers ces gens, c'est parce que tu voulais te venger. Maintenant, j'ai peur et je me demande pourquoi j'ai accepté de t'aider.

- Dis pas n'importe quoi Alia! De toute manière je serais retourné avec eux même si tu étais encore là, juste pour vous protéger toi et mon fils et surtout pour leur faire payer la mort de Wendy.

- Comment ça ?

- Tu te rappelle à tes débuts en tant que mon assistante ? Ce jour où tu es arrivé très en retard à l'interview et qu'après je t'avais libéré avant l'heure ?

- Oui, tu avais eu une réunion avec le grand patron je crois.

- C'est ça. Ce jour là, on m'a appris que c'est la bande à Polo qui avait essayé de me tuer pendant ce concert où Wendy a perdu la vie.

- Waw!

- C'est le cas de le dire. En plus, après
ça cet enfoiré était venu me menacer de te faire du mal si je ne revenais pas avec eux et c'est...

- C'est pour ça que tu avais rompu avec moi dès le premier jour de notre relation.

- Oui.

Un silence s'installe, un silence très pesant mais je n'ai pas envie d'en dire plus et je pense qu'elle non plus.
Je roule en direction du repère en pensant à mon plan.

- Je sais ce que tu veux faire et c'est très idiot et surtout très dangereux mais, je t'aiderai...

Welcome to the sale... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant