chapitre 6

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  Malgré le fait qu'il lui avait donné son accord, elle hésitait encore à entrer, elle inspira un grand bol d'air puis elle se décida à entrer pour trouver un Yan plongé dans un dossier, le visage fermé, et les traits figés dans une noblesse permanente qui agaçait Esméralda malgré le petit temps qu'elle avait passé dans son entreprise, maintenant il la fixait avec une pointe d'agacement dans le regard :

_ Mademoiselle Walker, avez-vous besoin de quelque chose ?

_ Non

Ne lui laissant pas le temps de répliquer acerbement comme lui seul en avait le secret , elle enchaina :

_A vrai dire si, il est midi passé et je me disais que je pourrais prendre une pause déjeuné parce que . . .

_ C'est bon, vous pouvez y aller, la cafétaria est juste à côté. dit-il en lui coupant la parole sans lever un seule fois les yeux vers elle.

_Quoi !!? vous allez me laisser y aller toute seule alors que je ne sais même pas où se situe cette foutue cafétaria ?

_ C'est simple, vous descendez au rez-de-chaussée et vous demandez gentiment à la réceptionniste de vous indiquer la cafétaria dit-il en levant enfin les yeux vers elle avec une nonchalance délibérée.

S'il pensait qu'elle le supplierait de l'accompagner, il se fourrait le doigt dans le l'œil, elle placarda son sourire le plus faux et le fixa droit dans les yeux :

_ Merci Mr, vous m'avez vraiment été d'une grande aide, dit-elle en quittant déjà le bureau en colère rien qu'à l'idée de devoir se confronter une fois de plus à cette Pim bêche qui leur servait de réceptionniste. Elle se refit l'itinéraire vers l'ascenseur qu'elle prit, en triturant l'ourlet de sa robe en colère, au moment où les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le rez-de-chaussée, elle tomba à nouveau sur le drôle de type de tout à l'heure Dimitri Pavlovsk s'était-il présenté, si elle avait la mémoire fraiche :

_ Comme on se retrouve mademoiselle Walker !

_ Oh, je vous en prie, pour vous ça sera Esméralda tout court.

_ D'acc si vous m'appelez en retour Dimitri et que vous arrêtez de me vouvoyer.

_ ça me va.

_ Sans paraitre indiscret, puis-je te demander où est ce que tu te rends ?

_ J'essaye juste de trouver la cafétaria.

_ Ça marche pour le moment ? rigola t'il

_ A vrai dire, je n'ai pas encore commencé à chercher mais avec mon piètre sens de l'orientation, je sens que je vais devoir me référer à la réceptionniste.

_ Mon petit doigt me dit que vous, enfin "tu" ne l'aimes pas trop, je me trompe ?

_ Non, ce n'est pas ça, j'ai l'impression que c'est le contraire, elle a été désagréable avec moi ce matin

_ Agathe est comme ça envers toutes les femmes de l'entreprise qui travaillent avec le patron de près ou de loin, à croire qu'elle en est amoureuse. Je peux t'accompagner si tu veux à la cafétaria, de toutes façons j'ai un petit creux moi aussi.

_ C'est d'accord, mais tu n'étais pas censé apporter des photocopies au PDG.

_ Euh oui mais ça peut attendre, je n'aurai qu'à dire que la photocopieuse était en panne gloussa Dimitri.

_ Tu dois être un sacré numéro toi, dit esmeralda en rigolant à gorge déployée, c'est bon je te suis.

_ Très chère vous ne le regretterez pas dit-il en se saisissant de son bras comme s'ils étaient de vieilles connaissances

amour glacial[reécriture!!]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant