MYSTIC - LA VILLE DES LOUPS

ÉPILOGUE

LÉON

Une semaine après...

Un jour, on m'aurait posé comme question si j'aimais ma famille, j'aurai répondu oui. Si on m'avait posé si j'aimais Aileen malgré nos différents, j'aurai encore répondu oui. Parce qu'elle était ma jumelle et qu'on avait rarement besoin d'expliciter pour se comprendre, on comprenait les sentiments de l'autre. Même si avec l'arrivée de Christelle, notre lien s'est un peu détruit, il s'est reconstruit quand la vérité avait éclaté et il s'était même amélioré.

Mais ce lien est détruit désormais. Enfin, il ne l'est pas entièrement vu que j'ai Christelle. Mais le lien n'est pas complet. Il manque quelque chose, quelque chose d'important pour ce lien, pour ma vie. J'ai besoin d'elle. Son absence se fait ressentir alors qu'elle n'est parti il n'y a qu'une semaine qu'elle est partie. On gère tous à notre manière son décès. Bradley en parle, est soutenu par Emilio, Sébastian et Erwin se soutiennent tandis qu'ils s'aident pour tous les décès que la meute essuie. Ma mère essaye de me soutenir mais je refuse son aide et je m'éloigne des autres.

Adrian, mes amis, ma meute, mes frères essayent mais je ne veux pas. J'ai l'impression d'être vide sans elle. Il me manque une partie de moi, c'était comme si j'étais mort avec elle dans un sens. Dans sa chambre, j'ai retrouvé une cassette vidéo qu'elle a laissé à notre intention. Mais j'ai refusé qu'on la regarde, tant que je ne serai pas prêt. Je me suis enfermé dans ma chambre et j'ai refusé qu'on vienne me déranger. Je me nourris strictement, et je ne sors pas. C'est tout. Je refuse toute aide car je ne veux pas. Je dois d'abord me faire à l'idée qu'elle est morte. Seulement à ce moment-là, je pourrai accepter qu'on m'aide.

– Léon ? Léon ? S'exclame la douce voix de ma mère, mon chéri je peux entrer.

– Dégage maman ! M'écrié-je

– Léon, ça t'aidera d'en parler. Il est temps que tu acceptes sa mort mon chéri.

– T'es sourde ? Dégage ! Crié-je, il n'y a que moi qui peut décider si oui ou pas je veux en parler !

– Léon je te défends de parler ainsi à ta mère. S'exclame la voix d'Erwin

– Allez vous faire foutre et laissez-moi tranquille !

Ils entrent tous dans ma chambre, toute ma famille. Je leur donne leur dos alors que Bradley s'exclame :

– Léon...

– Parle-nous. Tu t'es coupé de nous Léon, nous sommes une famille on va tous t'aider ! S'exclame Sébastian d'une voix apaisante

– Je ne veux pas. Maugréai-je replié contre moi-même

– Allons Léon ! Souffle doucement Bradley

Je décide de me lever pour m'éloigner d'eux. Mais Erwin me rattrape et me force à le regarder dans les yeux. Je souffle contrarié et comme si ça ne suffisait pas, Eden arrive pile à ce moment.

– Vous voulez savoir quoi hein ? Explosé-je à la vue de tout ce monde, vous voulez que je me sente comment ?! Ma sœur est morte ! Ma jumelle est morte tué par ce connard ! Et je n'ai même pas pu lui faire payer ça parce que le lâche qu'il est a jugé utile de se suicider ! Il mériterait que je le fasse ressusciter pour que je puisse le tuer très lentement ! Terriblement lentement parce qu'il n'y a que ça qu'il mérite ! Parce qu'il m'a enlevé ma sœur ! J'ai l'impression que j'ai perdu une partie de moi ! C'est dur, putain que ça l'est ! Mais je vais bien ! Je veux juste du temps, je veux juste être seul pour accepter le décès de ma sœur jumelle.

Ils me regardent tous en silence tandis que Bradley s'exclame :

– On essuie tous des pertes, tu sais ? Emilio et sa famille ont perdu leurs parents. Mais ils sont très soudés et soutenus de tous. Ne refuse pas notre aide et laisse-nous t'aider comme nous t'aidons tous. D'accord ?