MYSTIC - LA VILLE DES LOUPS

CHAPITRE 20

Révélations, révélations... bonne lecture !

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EDUARDO

Un mois s'est passé depuis que nous avons appris de la bouche de notre sœur que Jeremy s'est battu avec Léon. Quand elle nous l'avait annoncé ainsi de but en blanc, nous avons – mes frères et nos parents, pris du temps avant de comprendre. Notre sœur nous a raconté la version de Jeremy – et aussi le froid qu'il y a entre eux, avant de repartir encore dans une tirade énervée. Nous sommes allés prendre la version de Léon et ce dernier était très tenté de nous mettre une bonne droite. Mais il s'est retenu en prétextant que ce n'était pas de notre faute.

On s'est expliqué sur l'altercation et les deux versions données ne sont pas totalement éloignés. Les deux reconnaissent que Jeremy l'a ouvertement provoqué et Léon reconnaît l'avoir tabassé – alors que c'est lui qui en a plus pris. Par contre, Jeremy affirme que ce n'était pas des provocations trop poussés, juste pour le taquiner et Léon s'évertue à dire le contraire. Nous avons donc décidé de laisser tomber, ce qui fait que Léon et Jeremy ne parvienne pas à se voir – ni même en peinture. C'est pour cela que quand l'un est avec notre sœur, l'autre n'est jamais bien loin.

Une situation qui n'enchante pas Christelle énormément, mais elle ne peut pas faire autrement. Elle se retrouve partagée entre ses deux amis qu'elle apprécie énormément. Bien sûr, nous avons mené notre petite enquête. Et pour ça, nous avons du de nouveau questionner Jérémy qui a maintenu sa version. Nous avons tenté de le faire avouer sans grand succès. En tout cas, c'est seulement rentré à la maison qu'Emilio nous a lancé une sorte de défi : deviner l'hypothèse qu'il a en tête. Nous ne pensons jamais comme lui pense, alors ça a été bien compliqué. Un mois s'est écoulé et Emilio est censé nous dire dans la journée son hypothèse.

Du côté d'Emilio, rien n'a changé. A part qu'il semble se reprendre grâce à Bradley – dont leur amitié ne cesse de se renforcer, il reste le même. Il semble plutôt bien vivre le fait d'être partiellement « humain », grâce à notre soutien, celui des parents et de la meute. Emilio est touché que ses parents le soutiennent. Il a même dit mot pour mot : « il a fallu que je perde mon loup pour qu'ils aient le déclic ». Mais bien sûr, même sans son propre loup, il a toujours été très efficace. Nous avons discuté de la sécurité de notre sœur. Nous avons fini par conclure que nous resterons et nous avons convaincu Sébastian de lui donner des « gardes du corps » attitrés. Bien qu'elle ne se doute de rien, nous la surveillons. Nous avons aussi continué à faire le lien avec Christelle et son rapport avec Léon et sa jumelle Aileen. L'inconnu demande souvent à voir Emilio et Bradley – uniquement eux, et leur remet des indices. Ils ont obtenu trois photographies.

La première photographie représente leur vrai père qui est facilement identifiable – alors que la photo est en noir et blanc. Leur vrai père parce que Bradley s'est rendu compte que la photo a été modifiée. La photo qu'il a envoyé à Emilio est la bonne photo de son père alors que la photo qu'Emilio a reçu est différente. Donc, nous n'avons pas l'identité précise du père ce qui a amené à des questionnements sur le pourquoi de cet acte. Leur vrai père discute avec un homme que Léon a immédiatement reconnu comme étant le sorcier de la meute. Sébastian a prévu de les requestionner – car la première fois n'a rien donné le père s'est énervé, le sorcier a tout nié, pour cette fois avoir des réponses précises.

La seconde photographie montre leur vrai père tenant un bébé dans la main. Léon s'est emporté en s'exclamant que ce bébé était probablement leur sœur mais on l'a rapidement calmé. Le père semblait pressé juste à voir son air angoissé. Bien que nous avons été surpris de la qualité des photos qui ont été prise et que nous avons demandé des précisions chez l'inconnu, nous n'avons obtenu qu'un simple : « Ça importe peu. » Léon a eu du mal à se contenir mais après la troisième et dernière photo nous a tous achevé. Si quelqu'un avait encore des doutes, les doutes ne pouvaient que s'envoler.